mardi 5 juillet 2011

Gaspésie 2011-07-03 la route vers le Parc

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Bien sûr, pour visiter le Parc de la Gaspésie, il faut d'abord s'y rendre.

Il y a 800 kilomètres entre notre résidence et le Gîte du Mont Albert où nous demeurerons pour 5 nuits. Selon Google, cela prendrait 10 heures pour faire la route. Cela me fait sourire car c'est le temps équivalent pour nous rendre à Paris, temps d'attente en aéroport inclus, pour 5758 kilomètres ... Bon, nous avons fait la route vers le Parc de la Gaspésie en auto et non pas en avion ...

Bref, le chemin est long, autant en kilomètres qu'en temps. Puis, une vérification de l'application IPad "Québec411" a démontré que les travaux routiers sont concentrés autour de Montréal. Donc, il ne suffit que de sortir de Montréal et le tour est joué ... Ouais ben, il faut sortir de Montréal ... Ok là c'est compliqué.

Alors on a décidé de couper le voyage en deux et faire la route vers Québec le samedi. Puis cela nous a permis de passer une belle soirée et de déjeuner avec Mu et Ed. Ça c'est un bonus!

De Québec, il y a 500 kilomètres jusqu'au Gîte du Mont Albert. Google nous indique que cela devrait nous prendre quelques sept heures pour nous y rendre; mais Ed, qui a fait la route souvent nous a rassuré et cela ne devrait prendre que cinq heures. Bon on vient de sauver deux heures. Les informations de Ed sont très précises : deux heures pour se rendre à Rivière du Loup, une heure pour se rendre à Rimouski, une autre heure pour se rendre à Matane et une dernière heure pour se rendre au Gîte du Mont Albert ... Et bien ses informations étaient dans le temps à quelques minutes près!!

Nous faisons les premiers deux heures sur une autoroute confortable qui longe le fleuve Saint-Laurent; le temps était maussade mais il ne pleuvait pas encore. Ça c'était le chemin facile ...

Ce sont les trois autres heures qui sont compliquées, car nous empruntons la route 132 qui va dans les deux sens et où les endroits pour dépasser les plus lents sont limités. Puis, c'est la seule route qui descend en Gaspésie, ou presque; il y a beaucoup de trafic sur cette route, même un dimanche. il y a des camions et des touristes en auto, avec des roulottes en tous genres et de tous formats. Puis, il y aussi ces conducteurs que nous appelons "les chauffeurs du dimanche", une expression de mon enfance pour qualifier ces conducteurs qui ne sortent leurs automobiles que le dimanche pour aller faire une lente balade quelque part sur une route du Québec ... Plus lent que cela, tu marches à pied!

Bref, il faut s'armer de patience, écouter une musique qui calme les nerfs et s'assurer que le climatiseur fonctionne bien.

La route traverse tous ces petits villages qui sont tout aussi charmants les uns que les autres. Sur les pancartes routières ont retrouvent des noms comme: L'Anse-au-Persil, Cacouna, Bois-des-Bels, Trois Pistole, l'Île-Verte, Saint-Éloi, Saint-Simon, le Parc du Bic, Saint-Fabien, Rimouski, Pointe-au-Père, Mont-Joli, Sainte-Flavie, Grand-Métis, Métis sur mer, Les Boules, Rivière blanche, Matane, Cap à la Baleine, Grosse Roche, Les Méchins, Capucins, Sainte-Anne-des-Monts.

C'est très beau et ça sent la mer, même si la grisaille cache le fleuve.

C'est la dernière heure que je préfère. Nous longeons le fleuve dans un paysage montagneux qui nous donne un avant-goût de la Haute-Gaspésie. Dès que nous dépassons Matane, la route suit les crêtes qui bordent le fleuve et elle se promène en tournant, en grimpant, en descendant, en tournant à nouveau. Les paysages sont magnifiques.

Puis c'est Sainte-Anne-Des-Monts; nous disons au revoir à la route 132, cette route principale qui traverse le Québec en largeur au sud du St-Laurent, pour emprunter la route 299 qui nous amène au cœur du Parc de la Gaspésie. Nous avons déjà le sourire au lèvre et le stress des derniers mois commence à s'estomper.

Puis, alors que nous quittons le village de Cap Seize, dans un des multiples détours de la route qui force à tenir le volant à deux mains, les crêtes apparaissent. Hautes de 600 mètres, ces crêtes marquent la frontière ouest du parc; elles sont immenses. En cette fin d'après-midi maussade, elles sont noires et on devine à peine ces côtés rocailleux. De gros nuages gris sont juste au-dessus d'elles, un avertissement certain que nous aurons de la pluie dans l'heure.

Quelques minutes plus tard, nous arrivons au Gîte du Mont Albert. La clé de la chambre en main et les bagages rangés dans la chambre, nous sommes pressés de nous retrouver dehors même sous la pluie. Un petit souper au bistro du coin, à 300 mètres du Gîte, et nous terminons la soirée au bar pour tenter difficilement d'accéder à l'Internet. Ici, nous sommes au fond d'une vallée profonde, une sorte de cuve intérieure face au Mont Albert et les téléphones cellulaires ne fonctionnent pas; aucun d'entre-eux. Il y a l'Internet dans le bar et la réception; c'est gratuit .... Si tu peux accéder ... Et c'est lent. La tour de communication cellulaire ... C'est pour l'an prochain.

Comme nous disons chez nous, c'est "creux" ici. Mais c'est un creux que nous adorons car il est rempli de plein air, de sérénité, d'odeur d'épinette, de chants d'oiseaux, du vrombissement de la rivière et de la vue du Mont Albert. Et puis, les gens sont fort sympathique.

Et pour le blog??? Et ben, s'il le faut, je vais les écrire ici et les publier de Québec ou de Montréal!!!!

Plume

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