mardi 23 octobre 2012

Plein air à Montréal - Le parc Lafontaine


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Une bouffée d'air frais en ville ... (15 octobre 2012)

J'avais été confinée dans la maison toute la matinée par la pluie et le vent qui faisaient claquer les arbres dans la rue. En quelques instants, ils perdraient un grand nombre de leurs feuilles. Même si mes neurones avaient composé plusieurs phrases et que j'avais nettoyé un peu la maison, j'avais grand besoin d'air.

Alors j'ai sorti mon sac à dos et j'y ai mis tout ce dont j'avais besoin pour une expédition en ville. J'avais un cours à l'UQAM à 6 h et cela me donnait le temps d'explorer un peu ce coin de la ville. J'ai pris l'auto pour me rendre à la station Angrignon pour y prendre le métro. C'est une habitude déjà vieille de deux semaines et je l'accomplirai encore quelques semaines, le temps que mon cours se termine à la mi-décembre. 



Je suis sortie à la station Sherbrooke de la linge orange, tout à côté de la bâtisse Y de l'université (1001 rue Sherbrooke, coin Saint-André) et qui est aussi la station la plus proche du parc Lafontaine. 





Il avait plu et le parc sentait l'humidité. Mais le vent et le soleil plutôt timide d'octobre rendaient cette petite randonnée agréable. Il n'y avait pas beaucoup de gens dans le parc, mais ce qu'il y avait était un bel échantillon de notre ville. 



Comme toutes les grandes villes du monde, Montréal a ses badauds. Cet après-midi, plusieurs d'entre eux profitaient des largesses de la nature pour dormir sur un banc du parc. Un peu plus loin, deux amoureux s'embrassaient langoureusement pendant que le vent faisait flotter haut dans les airs les cheveux de la fille. Un homme aux cheveux gris était assis tranquille avec son journal. Dans le sentier, une femme marchait lentement avec ses deux enfants d'âge préscolaire. Plus loin, un groupe d'étudiants discutaient énergiquement de leurs notes ; de loin, je voyais des formules mathématiques. Il y avait un bon nombre d'adeptes de la course à pied, de vélos et de poussettes. 

Il y avait des chiens qui tiraient sur une laisse à laquelle était accroché un humain. Vous riez? Sachez que pour plusieurs d'entre eux, ce n'était pas évident de déterminer qui était le maître. J'ai même vu un chien tirer un vélo. Il regardait souvent derrière lui ; je pense qu'il vérifiait si son maître était toujours en sécurité sur le vélo.

Je pense que l'habitant principal du parc est l'écureuil. J'en ai vu beaucoup. Ils étaient gris et très gros. Ils n'étaient pas peureux. Quand je me suis assise sur un banc pour écrire ces quelques lignes, il y en a un qui est venu sur mon sac à dos que j'avais placé à côté de moi puis il m'a regardé écrire. Sa petite tête semblait me dire : « Est-ce que ça se mange ton iPad ? » Ses yeux me demandaient « me donnes-tu ton lunch ? »

☚ Drôle de gris. Ou bien il est vieux et grisonnant ou il est albinos ....




Les écureuils, les mouettes et les bernaches s'approchaient tellement de mon banc que je n'ai pas osé manger mon lunch dans le parc comme j'avais prévu.


Le parc n'est pas très gros. J'ai fait le tour du lac et, en incluant les deux bouts de parcours entre le métro et le parc, j'ai marché à peine trois kilomètres. Même quand on est assis sur le bord du lac et que le vent fait frémir les arbres, on entend quand même la ville. Quand on lève les yeux, on voit la ville, les autos à gauche, un immeuble en face. 





L'endroit est tout de même paisible et je suis contente d'y avoir passé du temps. J'espère que dame nature me permettra de revenir encore cet automne. Ce parc est une bouffée d'air joyeuse au milieu de la ville grouillante. On voit bien que les gens y viennent pour bien respirer et apprécier la vie. Je n'ai pas vu de gens marcher vitement entre deux points de leur journée au travail, un café dans une main, une mallette dans l'autre et le visage crispé par le stress (dois-je expliquer que j’avais cet air il y a un peu plus de deux ans ?). 


Les gens qui courent ou marchent dans le parc le font pour leur plaisir et leur santé, le sourire aux lèvres et avec un air serein sur le visage.

Bon, l'école était finie pour la journée et je voyais les jeunes courir un peu partout. Le futur de notre société prenait d'assaut le parc qui deviendrait le leur pour quelques heures. 

Que c'est beau la vie!

C'était le temps de me rendre à mon cours et trouver un endroit pour manger la sandwich que je refusais de partager avec les écureuils et les mouettes.  


texte écrit le 15 octobre 2012

Plume / Suzie Pelletier

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