Voyage 2003 - Le Nouveau-Brunswick

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Les maritimes et les îles de la madeleine

Dimanche 27 juillet 2003 - Le Nouveau-Brunswick

À 7 h, le cadran a sonné dans nos oreilles pour nous rappeler que la route de la journée serait longue. Nous nous sommes empressés de plier bagage et d'attacher la roulotte à l'auto. Nous avions hâte de prendre la route. La veille, nous avions trouvé un Tim Hortons tout près de l’autoroute et nous avons décidé d’aller y manger des toasts et boire du café. Et bien, les Tim Hortons du Nouveau-Brunswick ne servent pas de toast comme au Québec. Alors nous avons pris des bagels et du café.

La température était encore maussade, mais il ne pleuvait pas. L’air était frais et le soleil était à peine visible sous d’épaisses couches de nuages gris qui s'étiraient sur tout l'horizon. 

Downton Fredericton (Wikipédia)

Bien que la route vers Fredericton soit très bien aménagée et généralement sous forme d’autoroute, nous avons trouvé le trajet très long. Le vent de côté qui frappait l'auto et la roulotte ralentissait notre allure. La nouvelle route de 275 kilomètres suit plus ou moins les méandres de la rivière Saint John, traverse des forêts denses et éviter les villages.  Cela nous faisait voir une route longue et monotone.

Downton Moncton (Wikipédia)

Puis, bon an mal an, nous avons dépassé Fredericton pour nous approcher de Moncton, 175 kilomètres plus à l'est. 






Nous nous proposions de camper deux jours à Shediac afin de nous tremper les pieds dans la mer et nous étendre dans le sable de cette région. Malheureusement, en ce dernier dimanche de juillet, c'était encore les vacances de la construction au Québec et les terrains de camping autour de Shédiac étaient tous très occupés. Cela nous embêtait un peu, car ceux que nous avons appelés en cours de route ne prenaient aucune réservation. Il n’était donc pas certain qu’il resterait des terrains disponibles à notre arrivée sur place.

Nous étions déçus. De plus, cela ne nous tentait pas du tout de faire le tour de tous les terrains de camping ce soir-là pour trouver une place. Nous nous sommes regardés et, comme c'est notre habitude, le fou rire nous a pris. Il était évident que nous avions eu la même idée. Si ce n’était pas possible de camper au bord de la mer au Nouveau-Brunswick, ce serait sûrement possible de trouver une place sur l’île du Prince-Édouard. Vitement, j'ai sorti les informations de cette province pour trouver le terrain de camping sur le bord de la baie de Malpèque. Un appel rapide nous a confirmé non seulement qu'il y avait des places disponibles, mais aussi qu’on acceptait de nous en réserver une. Bingo!

Puis, alors que l’on se remémorait notre premier voyage ensemble à l’Île du Prince-Édouard, le fou rire nous a pris à nouveau. 

C'était en 1977, 26 ans plus tôt. Nous faisions notre premier voyage ensemble dans les maritimes. Par souci de ne pas vider nos portefeuilles d'étudiants, nous n'avions pas mis l’île du Prince-Édouard sur notre itinéraire. Par contre, alors que nous revenions d’une semaine complète en Nouvelle-Écosse et que nous retournions tranquillement chez nous, nous avions choisi de camper dans le parc provincial de Caribou en Nouvelle-Écosse. Or, c’était tout à côté de l’endroit d'où partait le traversier pour Wood Islands, île du Prince-Édouard. J’ai exprimé le désir de voir le traversier et nous avons décidé de faire un léger détour. Or, curieusement, il n’y avait personne qui attendait. Nous avons présumé que le gros bateau qui voguait à cent mètres du quai venait de partir.  Questionné, le garde nous informa que le bateau arrivait et qu’il repartait dans moins d’une heure. Le prix était également acceptable pour notre porte-feuille d’étudiant. Spontanément, nous avons décidé de traverser en dépit de l’heure tardive.

Nous n’avions aucune réservation pour un camping de l’autre côté, mais, la hardiesse de notre jeunesse nous laissait croire qu'une solution était à notre portée, quitte à dormir quelques heures dans l’auto. 

Cette journée de juillet 2003, cela nous faisait du bien de nous remémorer ces moments heureux. 

Cette année-là, nous avons traversé à l'Île par le pont de la confédération qui traverse le détroit de Northumberland depuis 1997. C'est plus simple et c'est plus rapide. 

Pont de la Confédération (Wikipédia)

Notre petite Cadet

À 18 h, nous étions heureux d'arriver enfin au magnifique terrain de camping Green Park. Notre site est sur un grand terrain boisé et gazonné. En fonds de terrain, il y a un bras de la baie de Malpèque. 

La plage 

Avant même de placer nos installations, nous nous sommes empressés de prendre une longue marche sur la plage. Cela faisait du bien d’être là sur le bord d’un plan d’eau. J'ai senti soudain toute la fatigue des derniers mois sur mes épaules. Je savais que notre séjour m’aiderait à récupérer de l'énergie. 

Le terrain de camping était presque vide et c'était tellement calme que nous nous parlions tout bas, de peur de déranger la nature qui murmurait autour de nous. Nous appréciions beaucoup ce calme qui nous changeait des bruits de la ville. 

Une fois notre gîte installé pour deux jours, ce fut le temps d'aller admirer le coucher de soleil sur la baie de Malpèque.

Terminé le14 août 2003

revu le 17 septembre 2012

Plume / Suzie Pelletier 

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