Cela c'est passé en ce début janvier 2011 ... Je déteste être malade.
Je n'avais pas la grippe, ni la gastro. Je n'avais pas de fièvre ... mais la douleur tenace au ventre depuis deux jours devenait très difficile à supporter. Je savais que je n'allais pas en mourir, mais il était clair que quelque chose n'allait pas et qu'il me fallait consulter un médecin; il me fallait décider entre la clinique où je vais d'habitude ou l'hôpital.
Hum! c'est jamais facile de faire un choix ...
Depuis quelques jours, on annonçait que les urgences des hôpitaux de Montréal étaient débordées, parfois 200 % d'occupation, et ce n'était pas guère encourageant du côté des cliniques. Il y a quelques jours, on annonçait 48 heures d'attente à l'urgence de l'hôpital générale Lakeshore ... hum! pas très encourageant ... mais il faut ce qu'il faut!
Mon raisonnement fut le suivant : j'ai présumé que le médecin exigerait des examens et des tests; donc, si décidais pour la longue attente à la clinique, je devrais aller à l'hôpital pour les tests et revenir plus tard à la clinique pour un diagnostic et une prescription. Bon... j'ai donc décidé qu'aller à l'hôpital directement était une meilleure solution.
A 8 h 00 le matin, j'arrivais à l'hôpital; il n'y avait personne dans la salle de triage (première étape du système d'urgence) et j'ai rencontré l'infirmière tout de suite. Quelques questions et elle me transfère dans la salle des urgences. Wow! je suis impressionnée ... et très soulagée!
Dans la salle d'urgence, il y a au moins une cinquantaine de lits presque tous occupés, situés dans quelques salles. Une infirmière m'a prise en charge; elle m'a dit bonjour, et m'a indiqué le lit que j'occuperais pendant mon séjour. Chemise d'hôpital mise, glissée sous un drap de flanelle, un cathéter installé et un soluté qui coule déjà dans mes veines pour me réhydrater, j'étais prête pour l'attente qui, je croyais, durerait longtemps. Cela faisait à peu près 30 minutes que j'étais arrivée à l'hôpital.
Moins de 30 minutes plus tard, le médecin est passé pour l'examen. Il m'a expliqué les tests et les examens que je devais passer (échographie, CT scan, urine, formule sanguine ...); on viendrait me chercher pour les différents tests. Il est sérieux, calme, efficace.
En attendant, le personnel du service s'est occupé de moi; on m'a expliqué que leur rôle est de rendre le séjour le plus confortable possible. J'ai eu froid, on m'a donné une couverture de plus; j'avais mal, on a ajouté un calmant au soluté ; on a pris ma pression, surveillé mon pouls. Il y avait toujours quelqu'un proche. Les gens du service étaient très occupés et travaillaient comme des abeilles. Mais tout se passait dans le calme. Les gens souriaient et étaient sympathiques. Les membres du personnel étaient bilingues et la qualité de leur langue seconde exceptionnelle; ils s'adressaient aux patients dans la langue de leur choix.
Ver 10 h 30, on est venu me chercher pour les examens; encore une fois, le personnel était courtois et expliquait bien ce qui allait se passer, quel test on faisait et à quoi je devais m'attendre.
11 h 30, j'étais de retour dans le service d'urgence. Et maintenant, il fallait attendre les résultats des tests. Combien de temps?
J'ai même dormi ! Bon, on m'avait donné un calmant mais tout de même, dormir à l'urgence, c'est beau!
13 h 30, le médecin est revenu et m'a informé que, bien que les résultats n'étaient pas tous encore rentrés, il était clair que j'avais une infection; on allait me donner un autre calmant et une dose d'antibiotique en intraveineuse. Aussitôt fait, je pourrais quitter pour la maison avec une prescription.
J'ai quitté l'hôpital à 15 h 30; j'y suis donc restée sept heures et demi. Est-ce long considérant qu'on m'a fait subir toute une batterie de tests? Je ne crois pas.
A dire vrai, j'ai été chanceuse; il n'y avait personne dans la salle d'attente; je n'ai vu que quelques ambulanciers; cela semblait une journée tranquille ... pour un service d'urgence.
J'ai quand même été très impressionnée par la qualité des soins. J'ai particulièrement apprécié la courtoisie du personnel soignant, leur sourire; les explications que j'ai reçues étaient claires; on s'empressait de répondre à mes besoins. Le tout se faisait calmement et efficacement. La compétence était au rendez-vous.
On entend souvent parler de la situation dans le système de santé, des problèmes d'attente dans les salles d'urgences, des déficiences, des coûts à la société; mais on entend peu parler de la compétence du personnel soignant. J'ai donc écrit ce blog en témoignage de leur compétence et de la qualité des services que j'ai reçus en ce début janvier 2011.
Merci au personnel des services d'urgences de l'hôpital Lakeshore, Pointe- Claire.
Plume
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