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Quelle belle journée!
18C, ensoleillé avec quelques gros nuages blancs, un vent léger et sec et les touristes sont peu nombreux. On ne pouvait mieux choisir pour une journée en plein air à bambocher dans les rues médiévales de la ville de Provins.
Megane (vous vous rappelez sans doute que c'est notre GPS) a contribué ce matin à rendre notre journée agréable. À mi-chemin de notre parcours, j'ai dit en regardant l'écran du GPS "je pense que je dois tourner à droite ici? ". Big Brother a répondu "non, je pense que tu dois tourner à la prochaine". J'ai suivi les directives de Big Brother ... et nous nous sommes retrouvés hors de la route tracée par Megane .... en pleine ville.
Surtout pas de panique! Il suffit de ralentir pour donner la chance à Megane de tout recalculer et trouver un autre chemin pour nous rendre à destination; puis elle nous indique de tourner à droite ... sur une rue fermée pour des constructions; le fou rire nous a pris. Bon, on continue tout droit, lentement, pour laisser le temps à Megane toujours aussi patiente de recalculer à nouveau. En moins de cinq minutes nous reprenions le bon chemin. Vive le GPS!!!
Nous avions choisi la visite de Provins parce que la ville médiévale a le statut de patrimoine mondial de l'UNESCO.
Puis il y a aussi William, notre guide, qui nous a fait visiter Provins à pied. J'ai retenu trois leçons principales de nos discussions aujourd'hui:
1) La ville de Provins était une ville importante dans le compté de Champagne à l'époque médiévale. On y faisait un marché international qui durait 8 semaines où chaque groupe d'artisans ( laine, épices, l'orfèvrerie etc) pouvait faire étalage pendant une semaine. À proximité des terres royales et des routes internationales de l'or, de la laine, des épices etc, Provins était donc une ville visitée par des négociants de partout dans le monde.
2) L'économie basée sur le principe d'équilibre entre l'offre et la demande n'apparait qu'avec l'industrialisation. À l'époque médiévale, l'économie est basée sur la demande uniquement. Bizarre vous direz? Non pas vraiment bizarre quand on y réfléchit. Avant l'industrialisation, tout était fait à la main; cela prenait du temps, beaucoup de temps; on ne produisait pas de surplus qui aurait permis de contrôler l'offre. Les marchands proposaient des étalages de leurs marchandises, autant pour "exposer" leur savoir que leur richesse. Les négociants visitaient les étals, identifiaient ce dont ils avaient besoin en fonction de la demande des gens de leur coin, puis négociaient des quantités et des prix; les marchandises seraient par la suite fabriquées et acheminées aux négociants, bien après le jour de marcher. Ces négociants venaient de la région de Toulouse, d'Italie, d'Angleterre, d'Allemagne, de Scandinavie, de l'Afrique du Nord et d'ailleurs aussi.
3) Les murs d'enceinte de la ville et les maisons médiévales comprenaient des constructions servant à la défense du territoire; ça c'est bien connu et cela fait du sens. Mais aussi, on y retrouvait également, des constructions qui n'étaient là que pour démontrer la puissance des seigneurs. William nous a donc montré des tours positionnées curieusement sans qu'elles n'aident à la défense ainsi que des murs de pierres 'bosselées' plus faciles à détruire que les murs lisses, mais plus chers à construire. Chacun avait sa marque de style qui démontrait sa puissance par son originalité.
Merci William!
Puis je me suis retrouvée dans le café "Little Cafe" sur la rue Duval, pour attendre Big Brother parti grimper en hauteur et visiter des souterrains ( trop d'escaliers pour ma jambe encore un peu malade). J'y ai pris un excellent thé vert chinois en écrivant ce blog et en parlant avec les deux propriétaires très gentilles.
Puis nous avons repris notre marche dans les rues tortueuses de la ville, en essayant de tout voir, de tout comprendre; nous voulions ne rien manquer dans cette ville qui rappelle un tant soit peu Québec avec sa "haute-ville", sa "basse-ville", ses remparts et ses maisons en pierres.
Nous avons complété cette journée par un souper (un dîner comme disent les Français) au restaurant "La Table Saint-Jean" de la haute ville.
Puis nous sommes rentrés à notre hôtel, satisfait de cette merveilleuse journée, la peau du visage un peu rougie et un peu fatigués de toute cette marche (au moins quatre heures).
Voici quelques photos:
Allez! maintenant je vais dormir pour être en forme demain car nous reprenons la route.
Plume
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