samedi 31 mars 2012

Ecuador 2012 - Otavalo - La ville

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23-24 février 2012 (jeudi et vendredi)
Source: Wikipédia (Otavalo et le Imbabura)
Otavalo est une ville située au nord de l'Équateur, à 2530 mètres d'altitude dans les sierras andines, dans la province de Imbabura, à deux heures au nord de Quito.  La ville coloniale "San Luis de Otavalo" a été fondée ne 1534 par les Espagnols.

Comme la majorité des villes équatoriennes andines, La ville d'Otavalo est sise à proximité des volcans Imbabura et  Cotacachi.

Selon le site de la ville d'Otavalo,  il y a plus de 44,500 habitants dans la ville, près de 66, 000 habitants en région rurale pour un total de plus de 110, 000 habitants.  

L'attraction principale demeure le magnifique marché, notamment celui du samedi; ce marché a la réputation d'être le plus important et le plus spectaculaire de l'Amérique du Sud surtout le samedi. D'ailleurs nous l'avons visité un vendredi et nous l'avons trouvé déjà très élaboré. C'est également un endroit où nous pouvons marchander les prix.  Nous y avons passé un peu plus de deux heures pour faire, pour la majorité d'entre eux, les derniers achats du voyage. Nous reviendrons avec des chandails des nappes, des écharpes en laine d'alpaca dont vous voyez la photo ci-après.

Lama ou Alpaca ...

Ils sont tous les deux de la même famille, les camélidae (comme le chameau d'ailleurs) et ils sont tous les deux sont du genre "Lama".  Les deux se ressemblent sauf que le lama est généralement plus gros que l'alpaca.

Source: Wikipédia
L'alpaca est considéré depuis la nuit des temps comme un animal de compagnie en raison de sa douceur et son affinité naturelle pour les enfants. C'est un animal très curieux et très intelligent.

Aujourd'hui,  l'animal est élevé pour sa laine qui est plus douce, plus chaude, plus résistante et plus légère que la laine de mouton. Il peut être tondu une fois l'an.



  
Quant au lama était élevé pour sa laine et sa chaire. C'était le seul animal domestique à l'arrivée des Espagnols. D'ailleurs, ces derniers le considéraient comme une sorte de mouton.  Ce n'est que plus tard qu'on a fait le lien entre le lama (et l'alpaca) et les camélidés d'Afrique.

Les indigènes l'utilisaient aussi comme bête de somme mais il n'était pas possible de le monter comme ses cousins d'Afrique, le chameau et le dromadaire.




Nous avons passé une nuit à la hacienda Ally Micuy (fera l'objet d'une prochaine publication). Nos objectifs étaient de visiter des artisans et faire des achats au marché de Otavalo (fera l'objet d'une prochaine publication)

"Otavalo" est également le nom des indigènes Kichwa de la région. Ils sont reconnus partout dans le monde pour le commerce.  Il y aurait environ 40 000 indigènes Otavalos dans la région, vivant dans la ville et des villages autour de la ville. Avant l'arrivée des Espagnols, les "otavaleños" étaient connus comme maîtres tisserands et des gens d'affaires avisés. Cette réputation a été à peine été diminuée par la conquête espagnole. Aujourd'hui, Otavalo, ainsi que les indigènes Otavalo, sont connus partout dans le monde.

Voici quelques sites web supplémentaires qui présentent d'autres informations sur cette ville que nous avons visité que pour quelques heures.

http://en.wikipedia.org/wiki/Otavalo (français)
http://www.e-equateur.com/equateur.php?p=otavalo (français)
http://www.otavalo.gob.ec/ (espagnol)
 http://www.quito.com.ec/index.php?option=com_content&task=view&id=3&Itemid=119 (espagnol)


Plume

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vendredi 30 mars 2012

Ecuador 2012 - La laguna Quicocha

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23 février 2012


Une belle légende andine...


La légende locale veut que le volcan "féminin" Cotacahi soit l'épouse du volcan "masculin" Imbabura. Quand la Cotacachi sort sa tête des nuages et que les indigènes voient son sommet enneigé, ils nous disent que le "taita" (papa en kichwa) Imbabura a visité la "mama" (maman en kichwa) Cotacachi. 

La légende raconte aussi que Imbabura a trompé Cotacachi (nous n'avons pas su avec qui par contre) et que la mama a tellement pleuré que ses larmes ont rempli la Laguna Cuicocha.

Cuicocha  se traduit comme "le lac aux cochons d'Inde" (cui ou cuy - cochon d'Inde et cocha - lac)

C'est une belle légende.

Aujourd'hui,  alors que nous avons quitté la communidad de Chilcapamba et que nous avions encore le coeur en émotion, Thierry et Carlos nous ont guidé vers notre destination suivante, pour visiter la Laguna Cuicocha. Bien sûr, la légende énoncée plus haut, qu'on nous a racontée quelques fois lors de notre visite à Chilcapamba, nous a habité toute la journée. Voici deux magnifiques photos de la laguna tirées de Wikipédia.



Le Cuicocha est une caldeira (une vaste dépression circulaire ou elliptique d'origine volcanique) située dans le canton de Cotacachi (voir notre visite du 22 février), au sud du Cotacachi, à 14 kilomètres de la ville d'Otavalo (une prochaine publication). Cette caldeira s'est formée il y a environ 3100 ans à la suite d'une éruption volcanique qui aurait produit cinq kilomètres cubes de matériel volcanique. Il est important de préciser que le volcan Cotacachi est considéré "endormi" et non pas éteint.

La Laguna Cuicocha, que les indigènes appellent aussi le lac des dieux, est un lac de trois kilomètres de large.  Les deux îlots qui pointent au centre du lac sont le "José Maria Yerovi" (plus petit) et le "Teodoro Wolf " (plus gros). Le lac est situé dans la réserve naturelle de Cotacachi-Cayapas et l'accès est contrôlé. 

L'objectif de la journée était de faire la randonnée de quatre heures qui permet de faire le tour du lac et marcher dans une altitude qui varie entre 3 100 et 3 500 mètres d'altitudes. À notre arrivée, le crachin et la brume s'ajoutait aux émotions qui marquaient nos âmes qui étaient encore accrochées à Chilcapamba.  Mais les jeunes ont mis leurs bottes et leur imperméable et c'est avec sourire et entrain qu'ils ont mis les pieds sur la piste entre Thierry et Denis. Ils ont fait la randonnée plus rapidement que prévu et ils l'ont beaucoup appréciée.

Cela leur a fait du bien de pouvoir vider leur énergie autrement que par un travail dur. Quand ils sont revenus, fatigués de leur marche en altitude,  ils avaient retrouvés leur sourire, leur bonne humeur et les conversations étaient à nouveau très vives et animées.

Soyez cependant certains que, même si notre humeur allait s'ajuster au reste du voyage, nos souvenirs vifs et intenses de notre visite à Chilcapamba prendra beaucoup de temps avant de s'estomper. 

Voici quelques photos prises par les membres du groupe au cours de la visite de la Laguna Cuicocha:

Source: Antoine

Source : FLorence

Source: Plume

Après cette randonnée qui creuse l'appétit, nous étions attendu au restaurant "El Mirador", d'où nous avions une vue plongeante sur la Laguna et ses deux îles; poisson, poulet, légumes étaient au menu ... et bien sûr du riz, le tout accompagné d'un jus de fruit.

Puis nous avons repris la route en autobus pour nous rendre à Otavalo où nous coucherons ce soir.  Un voyage qui ne prendra que 30 minutes environ.

Si vous voulez lire un peu plus sur la laguna cuicocha, voici quelques pages de wikipédia. 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cuicocha (français)
http://en.wikipedia.org/wiki/Cuicocha (anglais)
http://es.wikipedia.org/wiki/Cuicocha (espagnol)

Plume

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jeudi 29 mars 2012

Ecuador 2012 - Notre guide Thierry Rouzaud

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17 février au 1er mars 2012

Durant notre voyage, j'ai tenté de trouver un expression qui qualifierait bien notre guide. Mais, devant la complexité du personnage, je n'ai pas pu trouver une expression unique. Alors, je vais essayer d'expliquer un peu plus qui il est, selon bien sûr ma perception.  

Son site le présente comme un homme de 48 ans, séparé avec deux enfants. Quand je l'ai vu avez ses filles, j'ai compris que ces deux-là étaient les êtres les plus importants de sa vie.

Selon nos critères canadiens, Thierry est trilingue (français, espagnol et anglais). Au cours de ses visites à Chilcapamba, il apprend aussi le Kichwa.  Il a étudié en science informatique et il oeuvre dans le domaine du tourisme depuis 20 ans.  Il a aussi fait du rugby de compétition et il a été élevé dans les Pyrénées. Est-ce que l'on est surpris d'apprendre qu'il est aussi guide de montagne? Bien sûr que non.

Faut-il dire qu'il est Français d'origine? Bien sûr il a une opinion sur tout comme tous les Français; c'est dans sa nature. Il l'admet. Mais je peux dire qu'il n'y a rien de désagréable dans ce comportement et je me rappellerai longtemps nos discussions fort intéressantes sur à peu près tous les sujets que ce soit l'environnement, l'agriculture, l'éducation et même la politique.  Thierry est également devenu très "Équatorien".  Alors ses habiletés à développer une opinion, il les mets aux services des équatoriens, particulièrement les indigènes. Nous l'avons écouté souvent nous expliqué les cultures indigènes, l'organisation politique du pays, des kichwas des Salasacas et des Quechuas.  Il prend son rôle de guide, de traducteur et d'informateur très au sérieux. À titre de "narratrice" du voyage, j'ai particulièrement apprécié les réponses claires et précises aux nombreuses questions que je lui ai posées au cours du voyage. Jusqu'à présent, j'ai pu corroboré l'ensemble des réponses qu'il m'a données dans mes recherches supplémentaires.

Il est professionnel. Le voyage était très bien organisé. Cela est très important quand vous voyagez avec 27 jeunes d'âge mineur.  Nous savions pourquoi nous visitions des endroits, quel était le but d'une résidence par rapport à une autre. Nous pouvions nous fier à lui en tout temps. Le plan de voyage a été suivi à la lettre et, comme il se plaisait à le dire, il avait même planifié la température agréable que nous avons eu. Bien sûr, il y avait un peu de chance dans son succès ... mais juste un peu.

Il est bohème. Thierry sait vivre au jour le jour. Et il vit de peu de choses; il est parfaitement à l'aise avec les indigènes. À travers ce voyage organisé au quart de tour, il savait s'ajuster au moment, proposer des alternatives, prendre soin de nous.

Il est très bon avec les jeunes. Il sait comment les prendre, mettre de l'humour dans ses propos, faire apparaître un sourire sur un visage attristé. Il savait quoi dire pour les encourager, comment leur donner les informations qui garantiraient leur apprentissage.

Il a participé à toutes nos activités. Il a creusé, pioché, pelleté, ramassé des haricots, grimpé le Cotopaxi, marché en Amazonie, dormi dans les lodges, visité les marchés. Il était toujours avec nous et, quand il n'y était pas, c'était pour chercher de l'eau pour nous, ou des grignotines pour les jeunes.

Mais c'est avant tout, un homme généreux. Avant de faire du tourisme humanitaire et équitable, il avait une maison pour les enfants de la rue à Quito. Il administrait cette maison avec bien peu de subvention; pourtant, il aura permis à beaucoup de jeunes d'avoir un avenir. Il n'a cessé cette activité que lorsque que le gouvernement a pris charge de ces enfants par des programmes spécifiques. Ne pensant qu'à ces enfants, il s'est assuré qu'ils étaient tous en mesure de mener une vie équilibrée avant de commencer à penser à sa propre carrière.

Aujourd'hui, en plus d'être guide de montagne en Équateur, il propose des voyages humanitaires et équitables. Chacune des personnes qui acceptent de voyager avec lui,  contribuent monétairement à un projet d'envergure qui aide les communautés indigènes à obtenir leur autonomie. Ces années-ci, il contribue grandement au projet d'eau potable pour les communautés indigènes du canton de Cotacachi. Il contribue en ramassant de l'argent bien sûr, mais il contribue aussi en donnant de son temps et de son énergie pour les aider à s'organiser. Il travaille fort pour les aider à compléter ce projet. Mais il sait qu'il y a beaucoup plus à faire encore, car l'accès à l'eau potable n'est qu'une pièce dans le casse-tête de l'autonomie des communautés indigènes. Il y a les soins de santé, l'éducation des jeunes, le contrôle des naissances, l'alimentation de ces communautés et bien d'autres dossiers importants.

Le travail est lent, rendu difficile par le manque d'argent, contrecarré par les priorités politiques différentes.

Mais Thierry ne lâchera pas. Il poursuivra sans relâche. Quand il a reçu plusieurs centaines de dollars ramasser par une étudiante dans son projet personnel de fin de bac international, il était très heureux et il a immédiatement utilisé l'argent pour acheter du matériel nécessaire au projet d'eau potable de Chilcapamba.

J'ai beaucoup apprécié mon voyage et je sais que Thierry a grandement contribué à ce que je puisse participer au plus grand nombre d'activités malgré mes restrictions importantes en raison d'un handicap à une jambe.
Il restera parmi ce cercle restreint d'amis que l'on veut garder dans notre vie.  

Merci beaucoup Thierry.

Plume
Voyage d'engagement communautaire en 
Équateur

Alors, si vous êtes étudiants ou enseignants du secondaire, du CEGEP ou de l'université, et que vous êtes intéressés à organiser un voyage humanitaire qui va changer votre perception de la vie et de l'humanité, n'hésitez pas à communiquer avec Thierry Rouzaud. Il se fera un plaisir de vous parler de son projet d'engagement humanitaire; sachez aussi qu'il peut adapter le voyage selon les besoins de chaque groupe. 

Vous pouvez communiquer avec lui à fondationtio@hotmail.com


Vous pouvez aussi visiter ses sites web suivants pour y trouver d'autres informations pertinentes sur le voyage qu'il propose.

http://www.humanitarian-trips.com/  (anglais)
http://voyages-humanitaires.wifeo.com/ (français) 
Équateur


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mercredi 28 mars 2012

Ecuador 2012 - Quechua et Kichwa

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16 au 29 février 2012 - Une langue, un peuple

Pendant mon séjour en Équateur, j'ai entendu les gens parler du Quechua et du Kichwa et cela me semblait difficile à distinguer l'un de l'autre.  Je savais déjà que le Kichwa était un dialecte du Quechua, un dialecte qui se parle presque exclusivement en Équateur, un peu au sud de la Colombie et au nord du Pérou. J'ai aussi remarqué que les indigènes de Chilcapamba s'identifiaient souvent au 'peuple Quechua' et il parlaient de leur langue comme étant le Kichwa ...

Voici quelques explications que j'ai trouvé en fouillant principalement l'internet. Je dois dire que les informations sont un peu différentes dans les pages françaises, anglaises et espagnoles du Wikipédia; alors j'ai décidé de les indiquer toutes les trois et laisser mes lecteurs se faire leur propre idée. Je n'ai pas trouvé d'autres sites aussi étoffé pour m'aider.

Le Quechua est une famille de langues parlées des Andes, de la Colombie à l'Argentine. La variante équatorienne est le Kichwa et cette langue est reconnue comme une langue officielle de ce pays depuis la constitution de 2008.

Historiquement, la langue quechua existait avant l'empire Inca et elle était parlée par les Chinchas. Elle s'est propagée dans les Andes, au premier millénaire de notre ère en raison du commerce.  Cette langue est devenue par la suite celle des Incas, plus ou moins au 15 e siècle.

Voici quelques liens intéressants pour en savoir plus:

Langues quechuas

http://fr.wikipedia.org/wiki/Quechua  (français)
http://en.wikipedia.org/wiki/Quechua_languages (anglais)
http://es.wikipedia.org/wiki/Lenguas_quechuas (espagnol)

Langue kichwa:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Kichwa  (français)
http://en.wikipedia.org/wiki/Kichwa_language  (anglais)
http://es.wikipedia.org/wiki/Quichua_norte%C3%B1o  (espagnol)

Incas:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_inca (français)
http://en.wikipedia.org/wiki/Inca_Empire (anglais)
http://es.wikipedia.org/wiki/Imperio_incaico (espagnol)

Lors de mes conversations avec Alfonso et Juanita, j'ai compris à quel point ils sont préoccupés par le fait que les langues quechuas sont en train de disparaître. D'ailleurs, beaucoup d'efforts sont présentement fait pour rendre cette langue, actuellement uniquement parlée, à une langue écrite. Des regroupements au travers les Andes se font pour travailler sur ce projet. Juanita est la représentante des Kichwa de la région de l' Imbabura. 

L'expression "Les Quechuas" désigne aussi un groupe de peuples d'Amérique du sud qui font partie des peuples amérindiens et qui parlent l'une ou l'autre des langues Quechuas. En Équateur, on parle des indigènes "Kichwas".

http://fr.wikipedia.org/wiki/Quechuas (français)
http://en.wikipedia.org/wiki/Quechua_people  (anglais)
http://es.wikipedia.org/wiki/Quechua_%28etnia%29  (espagnol)

Bien que le pays tend à sous-estimer la population amérindienne (6,8 $ en 2001 basée sur l'auto identification), l'Organisation des Nations-Unies l'a établie à 43 % en 2004 avec plus de 4 millions d'amérindiens.

Selon Wikipédia, les Quechuas d'Équateurs proviennent de l'un des treize peuples indigènes distincts, soit : Karambi, Natabuela, Otavalo, Kayambi, Kitu Kara, Panzaleo, Chibuleo, Salasaka, Waranka, Puruhá, Kañari, Saragura et Kichwa de l'Amazonie.  Au cours de notre voyage, nous en avons rencontré plusieurs et, bien qu'ils parlent tous Kichwa, ils le parlent tous avec des différences causées par l'éloignement des populations. 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Peuples_indig%C3%A8nes_d%27%C3%89quateur

C'est ainsi que j'ai compris l'utilisation des mots "Quechua" et "Kichwa". Si on me parlait de ce qui passait en Équateur, mes interlocuteurs utilisaient le mot "Kichwa" pour définir leur langue et leur peuple. Si on me parlait de ce qui se passait dans les Andes, donc au-delà de l'Équateur, mes interlocuteurs utilisaient "Quechua".

Bien sûr, cette publication ne vise pas à expliquer toute la complexité de ces peuples et de ces langues.

J'ai juste voulu vous donner un aperçu et susciter votre curiosité ...

Plume

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mardi 27 mars 2012

Ecuador 2012 - Chilcapamba - Notre départ

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23 février 2012

Il est 06 h 00 et le cadran qui sonne. Nous ne parlons pas. Nous peinons à ramasser nos choses en vue du départ. Bien sûr, nous avons travaillé dur les derniers jours et nous sommes fatigués; mais je pense que notre manque d'énergie vient plutôt de notre envie de rester à Chilcapamba. Alors nous trainons les pieds sur la terre battue, peinant à transporter nos bagages vers l'autobus de Carlos.

Je regarde les jeunes apporter leurs bagages de leurs différentes maisons de résidence. Ils ont la mine basse. Ce matin, contrairement à leur habitude, ils ne sourient pas. Puis, quand un enfant se pointe, c'est avec des larmes plein le visage qu'on lui dit adieu. Adieu parce que peu d'entre-nous reviendront ici. C'est la fin d'une expérience merveilleuse qui continuera d'influencer nos vies encore très longtemps. La visite a été si intense que nous voyons à peine l'impact qu'elle aura sur notre façon d'aborder la vie.

Bien sûr, nous ne sommes qu'à la huitième journée d'un voyage de 15 jours (incluant l'aller et le retour) et notre voyage se poursuivra encore pour nous apporter d'autres apprentissages. Mais aujourd'hui, c'est la fin de la partie "humanitaire" avec la communidad de Chilcapamba.

Nous avons tous les larmes aux yeux. Même Denis déclarera "qu'il y a beaucoup de poussière dans l'air" pour expliquer ses yeux mouillés.

06 h 30  c'est le déjeuner. Nous n'avons pas très faim. Nous savons que la journée sera longue et cela nous influence à manger le pain, la confiture et nos bananes.  Entre les larmes, nous avalons notre jus, notre chocolat, notre lait ou notre café.

07h 00 C'est l'heure des derniers discours. Comment sommes-nous arrivés à ne pas éclater en sanglots bruyants devant les paroles tendres de nos hôtes?  C'est ainsi que Juanita, Francesca, Antonio, Ernesto et Alfonso nous ont chaleureusement remerciés de ce que nous avons fait pour eux.  Puis Denis, très affecté "par la poussière dans l'air', à l'instar du message de Lyne la veille, a affirmé que nous avions apprécié nous sentir chez nous à Chilcapamba, et que nous repartions avec les kichwas dans la tête et le coeur.

Puis ce fut les accolades que nous avons réussi à faire malgré les visages graves et mouillés, tant ceux des Équatoriens que des Québécois. Il y avait autant de larmes sur nos visages que toute l'eau que la laguna Cuicocha peut contenir ( voir un prochain blog ).

Source: Alice

07 h 30 Nous sommes tous dans l'autobus; le décompte a été fait. Nous ne laissons personne derrière. Thierry a expliqué le déroulement de la journée.  Nous l'avons écouté sans parler, notre coeur encore accroché à 2600 mètres d'altitude, quelques parts entre les volcans Imbabura et Cotacachi, dans un village extraordinaire appelé Chicapamba.
Source: Frédérique

Puis, le silence s'est installé et nous n'entendions que le moteur de l'autobus de Carlos;  nous roulions vers notre prochaine destination pendant que nos pensées étaient encore à Chilcapamba.


Plume

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lundi 26 mars 2012

Ecuador 2012 - Chilcapamba - Les enfants

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Du 17 février au 22 février 2012

Une des choses qui m'ont beaucoup impressionnée lors de notre séjour à Chilcapamba, c'est la façon dont les enfants nous ont accueillis. Ils venaient rapidement à nous, peu importe leur âge.

Nos jeunes Québécois étaient très populaires. Les enfants ont écrit dans leur journal, les ont taquinés, se sont assis sur eux dans les hamacs ou les chaises et ils les ont accompagné lors des travaux communautaires ou lors des matchs de foot.

Il faut dire aussi que notre façon d'accepter de jouer avec ces enfants, de les prendre dans nos bras, de leur parler gentiment ou de s'intéresser à eux, plaçait de large sourire sur les visages des adultes. À Chilcapamba, les enfants représentent le futur de la communauté; on veut les éduquer, leur donner une scolarité et les rendre conscient du reste du monde. Mais o veut aussi que la culture kichwa continue de vivre à travers eux.

Notre présence a aidé la communauté. Peut-être qu'en réalisant que des étrangers les trouvent intéressants et se préoccupent de protéger leur culture, les jeunes vont hésiter à migrer vers la ville et des emplois rémunérés. Peut-être quelques-uns d'entre eux perpétueront la culture kichwa et leur artisanat.

Je ne pouvais donc pas oublier ces enfants et j'ai choisi de placer sur ce blogue, plusieurs des photos prises par les membres du groupe pour garder des souvenirs des enfants de Chilcapamba. Pour les jeunes qui étaient en voyage avec moi, vous réaliserez que j'ai manipulé les photos lorsque je pouvais identifier un ou des étudiants. Mais je n'ai pas altéré les sourires ... ou les grimaces que vous avez su si bien capturer.

Voir la galerie de photos ci-après (vous remarquerez que j'ai eu beaucoup de difficulté à choisir ....) :
Source: Alice

Source: Alexis

Source Frédéric

Source: Alice

Source: Frédérique

Source: Frédérique

Source: Jean-François

Source: Jade

Source: Jade

Source: Jade

Source: Jade

Source: Jade

Source: Jeanne

Source: Lauriane

Source: Lauriane

Source: Lauriane

Source: Alexandrine
Source: Denis

 Ils sont beaux, agités, tannants, souriants ... et surtout, aimés.

Plume

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dimanche 25 mars 2012

Ecuador 2012 - Chilcapamba - Des fleurs et ... autre


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17 au 22 février 2012

Au cours des cinq journées complètes que nous avons passées à Chilcapamba, il a été facile de remarquer qu'il y avait des fleurs partout. Ces fleurs n'étaient pas toujours très grosses et elles n'avaient pas toujours un parfum sucré mais elles étaient toujours très belles. D'ailleurs, par le nombre de photos de fleurs fournies par les jeunes, je ne suis pas la seule à les avoir remarquées.

De plus, comme les Andes ont un climat tempéré, nous avons reconnu plusieurs que nous trouvons dans nos jardins du Canada au cours de l'été. Chez eux, ces fleurs sont présentent toute l'année.

Alors j'ai pensé que mes lecteurs apprécieraient cette publication qui présente une petite sélection de toutes les photos de fleurs prises à Chilcapamba. Cette sélection montre la beauté des fleurs de Chilcapamba.

Peut-être cela donnera-t-il à mes lecteurs canadiens et européens un avant-goût de l'été qui s'en vient. 

Source: Plume

Source: Plume

Source: Plume

Source: Plume
Source: Frédérique
Source: Antoine

Source: Antoine



Source: Jean-François

De plus, notre voyage nous a a fait rencontrer des animaux et des insectes parfois curieux ....
 Un petit singe curieux ...
Source: Antoine
 Une grenouille découverte au cours des travaux d'aqueduc ....
Source: Antoine
 Un curieux insecte inoffensif qui aime la lumière et l'humidité ....
Source: Frédérique
 Deux petits chiens ..... deux sacs à puces ....
Source: Florence

Et voilà pour aujourd'hui!

Je souhaite une journée fleurie à tout le monde!

Plume


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samedi 24 mars 2012

Ecuador 2012 - Chilcapamba - Article dans le journal local

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22 février 2012

Et voilà ! Nous l'attendions cet article de journal !

Dans ma publication du 18 mars 2012, je vous racontais notre visite à la mairie pour rencontrer le maire du canton de Cotacachi. Il y avait quelques journalistes dans la salle et nous avions hâte de voir ce qu'ils sortiraient dans leur journal.

Voici l'article publié le 8 mars dernier dans le journal local El Pregonero.


Merci à Thierry Rouzaud pour l'avoir envoyé.

Vous remarquerez que le montant de $ 90 000 est précisé.  Je pense qu'une étape importante a été franchie dans le projet d'eau potable des trois communidades de Chilcapamba, Morales-Chupa et Anranbi.

Le maire ne précise pas si les travaux seront complétés cette année mais il promet que le contrat pour les travaux sera signé cette année. C'est excellent!

Bravo!

Je suis vraiment fière de ce que nous avons accompli.

Plume

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vendredi 23 mars 2012

Ecuador 2012 - Chilcapamba - La nourriture


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18 au 29 février 2012

Les Andins mangent surtout du maïs, des haricots, du quinoa, des pommes de terres, quelques légumes et fruits qu'ils trouvent sur place où qu'ils cultivent (avocat, carottes, mûres, etc). Leur alimentation ne contient que très peu de viande ou de poissons.

Par contre, partout où nous avons résidé, un effort a été fait pour nous offrir une nourriture plus variée.

Voici ce que nous avons mangé tant à Chilcapamba qu'au cours du reste de notre voyage.

Le riz ... nous en avons mangé tous les jours ... deux fois par jours. Le riz est cultivé sur la côte et les Andins, quant à eux, ne semblent pas en manger souvent.  J'aime le riz et je le cuisine souvent à la maison. J'aime varier les assaisonnements, la méthode de cuisson ainsi que la sorte de riz. Mais en Équateur, c'était toujours le même riz servi blanc et floconneux. C'était nourrissant et à haute teneur calorique; c'était donc un aliment excellent pour la vie au grand air, dans la forêt amazonienne ou en altitude. Mais je pense que je vais être un petit bout de temps sans en manger à la maison.

La soupe. On nous a servi aussi deux fois par jour, le midi et le soir. Heureusement, il y avait différentes sortes de soupes et elles étaient toujours faites sur place. Elles étaient délicieuses. Qu'elles soient aux lentilles, à l'oignon, à la courge, à la tomate, à la quinoa, aux haricots, au maïs, aux pommes de terres, elles goûtaient toujours bon et elle réchauffait le coeur.  Souvent, nous avions un plat de popcorn que nous déposions dans la soupe, comme des biscuits soda. Quatre fois sur cinq, la soupe contenait de la coriandre; cette épice semble être la préférée des Équatoriens et nous y avons eu droit que nous soyons à Chilcapamba, à Baños, à Otavalo ou en Amazonie ....

Source: Jeanne
 Café et chocolat ... en poudre. La république de l'Équateur fait partie des 20 pays avec les plus grosses productions de café (2008) et dans les 10 pays les plus gros producteurs de cacao (2006).  Alors que je connaissais ces données, j'ai été fort surprise, le premier matin ... et tous les autres par la suite ...., de voir apparaître l'eau chaude, le lait chaud et deux petits bols contenant le café en poudre (style Nescafé) et le chocolat en poudre (style Nestlé Quick).  L'explication est simple. Toute la production de café équatorien va vers l'exportation; rien n'est vendu à l'interne du pays sauf dans quelques centres de productions locales qu'il faut connaître. Bien sûr, notre guide Thierry les connait bien et nous en avons ramené dans nos bagages. Alors nous avons dû attendre le retour à la maison, au Québec, avant de pouvoir déguster le café équatorien.



Les fruits. Nous avons surtout mangé des bananes mais on nous a servi des jus de fruits de la passion, d'oranges, de mûres (particulièrement à Chilcapamba), d'ananas, de pommes, de tomates d'arbres, kiwi, de clémentines, des papayes ainsi que d'excellentes limonades. Parfois, il y avait plusieurs saveurs dans le même verre.

Les pommes de terres.  Les Andes sont le pays des "papas", il y en a de toutes les formes, de tous les goûts, de différentes couleurs et dont la fermeté, un fois cuites, variait beaucoup. Les frites étaient généralement jaunes, même à l'intérieur. Nous en avons mangé en soupe, en bouillie, en purée, rôties et fraîches.

Les légumineuses. Qu'on les appelle haricots, fèves ou 'bean', cela demeure une excellente source d'amidon et de protéines végétales. Il y a un nombre incalculable de sortes de haricots.  Dans les Andes, le haricot est cultivé et consommé comme un légume et il constitue une partie très importante de leur alimentation.

Autres légumes.  Bien que nous ayons mangé plusieurs légumes frais comme des tomates, de la laitue et des concombres un peu partout, il ne semble pas que ce soit une nourriture habituelle dans les Andes. Nous avons mangé aussi des pois verts, des avocats et bien sûr, du maïs.

six litres
L'eau.  Nous n'avons pas consommé l'eau directement des robinets, bien qu'elle était "potable' dans la majorité des hôtels que nous avons visités (sauf Chilcapamba et l'Amazonie). Mais notre flore intestinale de nord-américains n'était pas capable d'absorber les microbes de l'Équateur sans que nous tombions malade. Du moins, nous n'avons pas pris de chance d'attraper ce que l'on connaît comme la tourista. Alors nous avions nos gourdes personnels que nous remplissions à partir de cruche de six litres que notre guide achetait régulièrement sur la route.


Les viandes.  Les indigènes mangent très peu de viande. Ils gardent des animaux sur la ferme comme quelques poules pour les oeufs, quelques porcs, une vache, parfois un cheval. Alors ils mangent de la viande que dans les occasions spéciales. En ce qui nous concerne, on nous servait au moins un repas par jour avec des protéines animales, soit du poulet, du porc, du boeuf ou des oeufs. Et nous avions du fromage presque tous les jours.

Source: Frédérique
Le cochon d'Inde. Ah! nous savions pour le cochon d'inde (qui en Quechua s'appelle Cui - prononcé couille) et nous n'avions pas hâte. Parce que ce petit animal, que plusieurs reconnaissent comme un animal de compagnie, est mangé régulièrement par les indigènes. Pour eux, c'est un met de choix, un régal pour les grandes occasions, un peu comme notre dinde à Noël .... On nous en a servi le dernier soir, bien étendu sur un lit de boules de pommes de terre rôties,  lors de la soirée culturelle. Cela goûte comme le poulet.

Hum! regardez sur  la photo comme cela a l'air bon!


 Comme vous pouvez voir, nous avons très bien manger en Équateur.

Plume


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jeudi 22 mars 2012

Ecuador 2012 - Chilcapamba - L'arrivée des tuyaux

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 22 février 2012  

Quand on fait un voyage humanitaire, c'est très intéressant de faire des activités qui nous permettent de voir le projet avancer. Dans ce voyage-ci, les jeunes ont vu les canaux d'aqueduc se creuser. C'était fantastique de voir les sourires dans les visages équatoriens quand les canaux approchaient d'une maison. On pouvait y lire "enfin, on va l'avoir l'eau potable".

Mais quand Alfonso est venu nous informer que les tuyaux arrivaient, il avait un visage qui disait grandement sa satisfaction. Il était content que les jeunes, autant que les habitants de Chilcapamba, voient le matériel qu'ils avaient aidé à payer. Il faut rappeler que 10 % du montant remis pour le voyage allait directement à l'achat de matériel pour l'avancement du projet.



Quand Thierry est venu me demander de trouver des jeunes pour aider au déchargement, nous étions juste sur le point de faire les services du repas communautaire, au beau milieu de notre soirée culturelle.  Mais les jeunes, dans leur façon habituelle de réagir rapidement à la demande, se sont dirigés vers le camion pour commencer le transport des tubes vers le lieu identifié par Alfonso.

Puis, comme c'est leur habitude, les Équatoriens se sont aussi dirigés vers le camion. Je n'ai pas vu personne leur demander, mais c'est dans leur nature de s'impliquer, particulièrement quand l'activité touche leur communauté.  Je les ai vu transporter allègrement et en riant, en groupe de deux (généralement une femme et un homme) une dizaine de longs tubes à la fois.

En un rien de temps le camion a été vidé des tuyaux de 4 pouces qui couvriront huit kilomètres d'aqueduc.Voici quelques photos de l'activité:






Nous étions contents de voir arriver ces tuyaux, ce qui clôturait bien notre travail à Chilcapanba


Plume


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