Ecuador 2012 - Chilcapamba - Visite au maire du canton
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22 février 2012 (Mercredi)
Il est 09 h 20. Nous avions rendez-vous à 09 h 00 avec le maire du Canton de Cotacachi. Mais en Équateur, le temps est relatif. Alors, nous attendons que le maire, Alberto Anrango, un indigène andin et nous espérons de tout coeur qu'il ne changera pas d'idée pour la rencontre.
Il faut d'abord expliquer que Cotacachi est le nom d'un volcan, d'une ville et d'un canton (Santa Anna de coacachi) de la province d'imbabura. Allberto est le maire du canton et le siège de son gouvernement est situé dans la ville de Cotacachi.
Bien sûr, le maire est en réunion. Afin de pouvoir réagir aussitôt qu'il sera disponible, nous avons gardé les jeunes dans l'autobus de Carlos.
Le bus de Carlos |
Patients, je les entend pratiquer leurs chants pour le spectacle de ce soir.
Je dois aussi expliquer que cette rencontre est extrêmement importante pour les habitants des communidades du canton, surtout celles participant au projet d'eau potable (Chilcapamba, Morales Chupa et Anranbi). Depuis des années, les gouvernements du canton (Cotacachi) et de la province (Imbabura) promettent de donner un coup de main à ce projet. Selon le maire, l'investissement demande environ 110, 000 $ pour la construction d'un réservoir à filtration de l'eau, le réseau d'aqueduc et les compteurs d'eau. Bien sûr, plus on attend, plus les coûts deviennent importants. Selon notre guide, ces coûts seraient un peu moindre parce que la partie réalisée par les communidades ne devraient pas comprendre la main d'oeuvre ... bref, ils ont quand même besoin de l'aide du gouvernement pour réaliser le projet.
Vers 09h 40, on nous fait entrer dans l'édifice où une salle a été aménagée pour notre rencontre avec le maire. Il y a une estrade où prennent place le maire Alberto Anranga, Alfonso ainsi que deux ingénieurs qui viennent respectivement du ministère des travaux publiques et du ministère de l'environnement. Cela fait très officiel; il y a même des personnes qui prennent des photos. L'une d'entre elle est journaliste pour le journal local "El Pregonero".
C'est bon quand le maire parle devant la presse.
Ernesto, président de Chilcapamba, et Alberto, président de la communidad Morales-chupa remettent les plans du projet tant en format papier qu'en format CD.
Le maire promet que, cette fois, on ne perdra pas les plans et que le canton participera au projet (vous voyez que la politique est internationale ....). Le maire énonce même que son gouvernement donnera 90, 000 $ pour la construction du réservoir. Mais les communidades devront ramasser les 20,000 $ manquants et faire une partie des travaux. Le maire, qui avait visité les travaux au cours de la minga (dimanche), s'est dit impressionné de efforts des communidades et des jeunes québécois.
C'est avec une fierté évidente que Moïses, l'un des étudiants qui parle couramment l'espagnol, nous a traduit ces propos plutôt intéressants.
Puis Lyne a parlé au nom du groupe, indiquant notre fierté de participer activement à ce projet qui, avec les propos du maire, devient tripartite, Chilcapamba, Canada et l'Équateur. Ces propos ont été bien reçus.
Est-ce que la 'machine gouvernementale' perdra encore les papiers? Est-ce que le projet d'eau potable recevra les 90,000$ promis? Dans l'affirmative, est-ce que l'argent sera dégagé au cours de l'année? L'année prochaine?
Alfonso et Ernesto sont confiants que cette promesse, faite devant des étrangers et la presse, aura plus de chance d'être tenue que les autres promesses faites au cours des années précédentes.
Seul l'avenir nous dira s'ils ont raison ou pas.
Entretemps, un entrefilet dans la presse électronique a remonté le moral et réduit notre pessimisme face à l'inertie gouvernementale ... remarquez que l'entrefilet du 8 mars 2012 ne mentionne pas la promesse de 90,000$.
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L'entrefilet est entouré en vert |
Thierry cherchera si dans le journal papier l'article donne plus de détails ...
Plume
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Suzie Pelletier, écrivaine et administratrice du blogue