samedi 1 septembre 2012

Lecture - Michel David - Au bord de la rivière


☆ ☆  ☆  ☆  ☆   Chronique sur la lecture - autres publications  ☆  ☆  ☆  ☆  ☆

Chronique sur la lecture
Auteur : Michel David
Type de livre: Historique Québécois
Série : Au bord de la rivière

J'ai complété la lecture des trois premiers livres de la série Au bord de la rivière de Michel David en juin dernier. Je n'ai qu'une seule déception. Je devrai attendre encore un peu pour lire le quatrième tome de la série. Michel David a produit 6 séries de romans historiques québécois et elles ont toutes quatre tomes. Alors, si la tendance se maintient, il y aura un quatrième tome dans cette série aussi; le fait que la dernière page du dernier tome insiste sur le "à suivre" bien planté au milieu de la page contribue à m'en convaincre encore plus. 

J'ai déjà écrit sur Michel David, cet écrivain québécois mort en 2010 d'un cancer. Vous trouverez cette publication à l'adresse suivante.

http://lavieestbelle54.blogspot.ca/2011/02/lecture-michel-david.html

C'était après avoir lu, presque en file, quatre des six séries: La Poussière du temps, À l'ombre du clocher, Chère Laurette et Un bonheur si fragile. Depuis, la maison d'édition Hurtubise a publié trois des romans de la série Au bord de la rivière, au grand bénéfice des fans dont je fais partie.

Pour ceux qui se posent la question, aucun de ces livres ne figuraient dans ma petite collection de neufs livres "papier" encore non-lus. Je sais que je me suis promis de faire un effort pour lires ces neufs livres mais je n'ai pas pu résister aux écrits de Michel David. Kobo en main (voir la publication http://lavieestbelle54.blogspot.ca/2012/06/technologie-le-kobo.html ), je devais commencer par ces livres que j'attendais depuis trop longtemps. Quand aux autres livres "papier", ne vous en faites, je vais y arriver .... un de ces jours!

C'était l'été et j'avais le goût de lire des livres qui parlaient de chez nous.  Je les ai dévoré en quelques jours, m'assurant de recharger la batterie du kobo tous les soirs pour pouvoir continuer ma lecture.  Les livres de Michel David sont comme du bonbons. Ils sont bien écrits et les personnages sont savoureux, attachants. Cet écrivain sait nous transporter dans le temps où les gens travaillaient dur du matin au soir et où la vie apportait son lot de bonheur, de malheur, de promesse, de déception, d'embuche et d'entraide. 

Saint-Bernard-Abbé est un petit coin de pays où, dans un temps où l'Église était omniprésente, les villageois votaient conservateur "bleu" ou libéral "rouge", tant à Ottawa qu'à Québec. Le village était aussi composé de la dualité linguistique, les canadiens français d'un côté et ceux dont la langue était l'anglais, les Irlandais. Ainsi, quand il fallait refaire un pont, construire une chapelle, nettoyer les chemins l'hiver ou lutter contre une inondation, les gens des deux rives se serraient les coudes pour le bien de la communauté. Autrement, c'était les batailles entre les bleus et les rouges, ou entre les Irlandais et les Canadiens français. 

Michel David sait nous faire naviguer dans tout cela en nous laissant non seulement savourer l'histoire et un dialecte ancestral, mais il sait également nous transporter dans un tourbillon d'impressions et d'émotions.  Le personnage central de tous les romans est Marie Beauchemin qui, après la mort de son mari, devient le chef de famille dont tous doivent tenir compte et dont personne ne contestera les décisions.

C'est ainsi que je me suis laissée transporté en 1870 alors que Baptiste Beauchemin commence le dur labeur de créer un village à partir de trois rangs de campagne. Marie sa femme le seconde bien pour nourrir leurs six enfants et les élever dans la foie chrétienne. Au fil de l'histoire, le village deviendra Saint-Bernard-Abbé. Ne cherchez pas, vous ne le trouverez pas sur la carte du Québec. Dans le premier livre Baptiste, Il y aura d'abord la création d'une mission (pas tout à fait une paroisse mais presque) qui a eu pour effet de gruger deux paroisses avoisinantes, Saint Zéphirin et Sainte Monique.  Baptiste réussi à faire ouvrir une école de rang. Bien sûr ce ne sera pas sans heurts et la politique se mêlera à l'Église et aux histoires de famille.  Baptiste travaillera dur et avec acharnement pour obtenir que ce petit coin de pays reçoive la reconnaissance visée par ce solide fermier.


Dans le deuxième livre, la mission prend son envol.  Le village, qui n'en est pas encore un officiellement a son école, son Église, son comité.

Ce deuxième tome est également celui de Camille, l'ainée des Beauchemin. Elle a 28 ans et elle est considérée comme une vieille fille. Les circonstances l'ont placée sur le chemin du veuf Liam Connolly et de ses quatre enfants. S'étant attachée aux enfants, elle accepte d'épouser Liam en étouffant ses craintes face à cet individu égoïste et violent. Cruel tant avec sa femme qu'avec ses enfants, Liam comprendra très vite que sa deuxième femme n'est comme la première. Camille sait lui tenir tête, tant pour protéger les enfants qu'elle-même.

La vie n'est pas toujours facile sur la ferme des Connelly. Mais Camille arrive à maintenir un équilibre fragile entre les besoins des enfants et l'égoïsme de leur père.

Au troisième tome, la mission devient une paroisse et, du fait, obtient son statut officiel de village, avec tout ce que cela comporte. Il faut un presbytère, un maire et des échevins.

Le troisième tome est aussi celui de Xavier, le deuxième fils de Baptiste et Marie. C'est l'homme fort du village. Malgré les réticences de sa mère, Xavier décide de marier Catherine, une jeune fille mis à l'index du village. Violer par l'homme engagé de son père, Catherine a dû s'expatrier à Montréal pour mettre au monde une petite fille et la laisser à la crèche. En 1870, c'est toujours la faute de la femme peu importe les circonstances.

Michel David a bien reflété l'époque en n'écrivant jamais le mot "viol" pour décrire ce que Catherine a vécu. Ce mot n'existait ni dans le langage populaire, ni dans le langage ecclésiastique.

Xavier tiendra tête à tout le monde. De sa grandeur et de sa force, il forcera tout le village à respecter sa fiancée. Sa famille lui donnera tout le support dont il aura besoin; même sa mère accueillera Catherine, même si elle le fait avec un pincement au coeur.

Je pense que le quatrième tome sera celui de Hubert. C'est le troisième garçon de Marie et Baptiste qui, à la fin du tome 3, faisait son apprentissage comme fromager et courtisait la jolie fille du propriétaire du magasin général.

Peut-être que le tome 4 sera celui de Bernadette,  la dernière de la famille. Elle est l'institutrice du village. Tête folle, elle flotte entre les cavaliers en refusant de voir la perle rare qui lui fait les yeux doux depuis deux ans.  Est-ce que cet homme, le meunier du village, l'attendra ?

J'ai tellement hâte de voir!

Entretemps,

Bonne lecture!

Plume

☆ ☆  ☆  ☆  ☆   Chronique sur la lecture - autres publications  ☆  ☆  ☆  ☆  ☆

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire