mardi 30 octobre 2012

Voyage 2003 - l'île d'Entrée

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Les maritimes et les îles de la madeleine
Jeudi le 31 juillet 2003 - L'île d'Entrée


L’île d'Entrée n'est accessible que par bateau ou par avion. Nous avions donc quelques options pour s'y rendre, y compris celui d’un traversier quotidien qui partait à 8 h et revenait à 16 h. Mais notre choix s'est porté sur l’entreprise «Excursions en mer »  qui proposait un voyage de cinq heures comprenant des explications par un guide durant la traversée. 


 ☚   l'île d'Entrée




  ☚   Le Pélican blanc 

Le départ en bateau était à dix heures et le retour, également avec le bateau, était prévu à 16 heures. Cette excursion avait l’avantage de nous laisser le temps de dormir le matin, histoire de récupérer un peu de la fatigue des derniers jours. La randonnée nous présentait aussi l'opportunité de faire la randonnée sur le Big Hill.

Après avoir payé les deux billets au coût de $24 chacun (prix de 2003) , avant taxes bien sûr, nous avons embarqué sur le Pélican blanc, un petit bateau qui pouvait transporter une vingtaine de passagers vers l’île d’Entrée. 

Bien assis sur le bord pour tout voir, nous avions déposé nos sacs à dos à nos pieds. Avant de partir, le Capitaine et notre guide Louis-Charles nous a expliqué la randonnée en mer et les consignes de sécurité. Ce jour-là,  il faisait beau et notre capitaine n'était pas inquiet.  La traversée serait courte et facile. La mer était comme un miroir et le vent glissait sur notre peau comme un bout de soie. Nous avons appris un peu plus sur cette île en discutant avec notre jeune guide. Les habitants sont anglophones. Leurs ancêtres, pêcheurs de métier, se sont installés sur cette île après avoir quitté leur Irlande natale suite à la famine qui y a sévi lors de la crise des patates dans ce pays.

L'île de 3 kilomètres de diamètre est occupée par 130 personnes (2007). La majorité des résidents sont de langue anglaise et d'origine écossaise et irlandaise. L'île possède deux magasins, un bureau de poste, une église, une école primaire, un CSLC, un restaurant, un musée et, en été seulement, un gîte touristique. 

La randonnée en mer entre Cap-aux-Meules et l’île d’Entrée a pris environ une heure, puis nous sommes débarqués au petit port de l’île vers 11 h 30. Le bateau ne partant qu'à 16 h, nous avions une période de temps de 3 heures 30 minutes pour visiter un peu le coin.

D'abord, nous voulions grimper Big Hill, la plus haute colline du coin. Il fallait donc nous rendre au pied de la colline. 

Un chemin de terre bien aménagé nous y conduit. Il y a peu d'automobiles sur cette île, mais certaines que nous avons rencontrées étaient conduites par des chauffeurs peu soucieux de sauvegarder leur économie tourisque. J'ai presque vu l'un d'entre eux sourire en nous voyant nous étouffer dans l'air sec et poussiéreux que son auto avait fait lever du sol.  D'autres, la plupart, faisaient attention et nous disaient bonjour de leur ton qui avait gardé des accents d'Irlande.






Puis nous sommes arrivés au bout d'un champs. On se croirait en Écosse, où pour accéder à la montagne, il fallait passer chez l'habitant. 


Puis, la deuxième partie de notre randonnée nous a conduits à travers champs, parmi les chevaux et les vaches, en haut de la butte qui a l’allure d’une bosse très ronde et où aucun arbre ne pousse. La butte de 170 mètres au-dessus du niveau de la mer, est recouverte d’herbes courtes et garder irrégulières par le broutage des animaux. 





Il a fallu également passer par-dessus une clôture, par le biais d’un escabeau installé pour les bénéfices des marcheurs et pour la protection des animaux. Cette clôture divise l’île en deux parties, celle des humains qui comprend la partie basse de l’île et couvre environ le tiers de l’île. On y retrouve l’ensemble des maisons de l’île. De l’autre côté, c’est le paradis des animaux de l’île, les vaches et les chevaux.


Puis nous sommes arrivés sur le sommet de Big Hill. Nous avions une vue incroyable tout autour de l'île. Les photos suivantes démontrent à peine la beauté des lieux.








J'ai trouvé l'île tellement paisible que je me suis mise à rêver. J'aurais aimé y passer du temps, une fois la retraite arrivée, pour dessiner et écrire. Maintenant que la retraite est là, je rêve encore de ce coin tranquille où je pourrais me cacher quelque temps, pour faire l'ermite... avec mon iPad, mon iPhone, des tas de papiers et beaucoup de couleurs...




Puis, nous avons retrouvé notre capitaine et le bateau. Les yeux brillants de bonheur, nous avons fait la traversée sans vraiment le réaliser. Nos âmes flottaient dans l'air pendant que nos corps se sentaient ballotter par le rythme de l'eau sous la coque.

Une belle journée.

Terminé le 16 août 2003
Revu le 21 septembre 2012

Plume / Suzie Pelletier


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jeudi 25 octobre 2012

Voyage 2003 - Havre Aubert


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Les maritimes et les îles de la madeleine
Mercredi le 30 juillet 2003 - Havre Aubert

C'était notre première journée aux îles. Nous étions fatigués. Nous n'avions presque pas dormi depuis plus de 40 heures. Mais nous avions quand même la bougeotte. 

Une fois la roulotte bien installée pour plusieurs jours, le petit réfrigérateur rempli, notre premier repas aux îles dégusté, nous nous sommes regardés et, sans prononcer un mot, nos visages souriants ont dit à l'unisson : « OK qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »  

C'est ainsi que nous sommes partis pour visiter l’Île du Havre Aubert, l'île qui est le plus au sud de l'archipel des îles de La Madeleine.  Elle doit son nom au navigateur Thomas Aubert. C'est la plus vaste des îles (58 km carrés), mais, avec ses 2375 habitants, ce n'est pas la plus peuplée. Elle est reliée à l'île de Cap-aux-Meules par deux lisières de sables, ou dunes, parallèles. Pour nous rendre à l'île Havre Aubert, nous avons emprunté la route 199 qui longe la dune du Havre-aux-Basques, aussi appelé dune de l'est. L'autre extrémité de l'île se transforme aussi en dune. C'est Sandy Hook qui, en se glissant sous l'eau, pointe vers l'île d'entrée. 




L'immense plage de sable blond est le site du Concours de château de sable des îles de La Madeleine. Ce concours qui, depuis le 15 août 1987, attire des sculpteurs et des amateurs du monde entier. Il apporte aussi l'occasion de fêter comme on sait si bien le faire aux îles.  


Ce n'était pas encore le temps de ce grand festival qui devait commencer deux semaines plus tard. Nous voulions trouver l’atelier des artisans de sable. http://www.artisansdusable.com/  En effet, des Artisans des îles ont découvert une méthode très spéciale de faire des sculptures de sable qui restent stables au fil du temps. Ils mélangent certains sables que l’on trouve aux îles avec une sorte de colle, préparation dont nous n’avons pas pu obtenir le secret.  Puis, de ce mélange, ils font des blocs de différentes grandeurs. Cela prend environ 24 heures au mélange pour devenir plus dur que du granit. Les blocs doivent être sculptés au cours de ces 24 heures pour que le produit soit acceptable. 

Bien sûr, nous comprenions que toutes les pièces semblables en étalement étaient le produit de moulage. Un artisan présent dans la boutique a accepté de répondre à nos questions. C’était très intéressant. Contents de notre visite, nous sommes repartis avec quelques objets que nous ramènerons pour nos enfants. 

Puis, comme il faisait beau, nous avons marché le long de la plage où l’on pouvait trouver toutes sortes de petites boutiques, de bars, de boîtes à chanson. Au fil de nos pas, nous avons également trouvé l’endroit où se joue la pièce de théâtre « mes îles, mon pays ». Billets en main, nous allions revenir la voir le vendredi soir suivant. 

L’organisation de la pièce, encore jouée tous les étés, devient le plus gros employeur des îles, car plus de cinquante comédiens y font apparition. La pièce est également montée et dirigée par des gens des îles. L'organisation embauche aussi un grand nombre de techniciens. Elle attire aussi un lot important de touristes chaque été. Les soirs de représentation, les restaurants de Havre Aubert sont remplis, tant avant la pièce qu'après; les boutiques restent ouvertes tant qu'il y a des clients. Pour plus d'information, voir leur site web: 

http://www.mesilesmonpays.com/ 

La pièce raconte l’histoire humaine des îles à partir des Mik’maq en passant par les Basques, le piratage anglais, l’arrivée des Acadiens après la grande déportation, l’arrivée des Irlandais à l’île d’Entrée après la crise des patates dans leur pays, l’arrivée des Écossais qui ont peuplé Grosse-Île et l’île de la Grande Entrée.  Par la suite, fuyant le régime français durant la Révolution française, un groupe de gens est arrivé en provenance des îles St-Pierre et Miquelon.

La mise en scène de la pièce était excellente. Deux gros bateaux étaient installés tout le long de la pièce de chaque côté des spectateurs. Ces deux bateaux furent utilisés à plusieurs reprises durant la pièce avec beaucoup d’effet. Cela donnait l'impression aux spectateurs de faire partie de l'histoire racontée, un peu comme si on pouvait entrer dans un livre.

Par cette pièce de théâtre, l’auteur prend le temps également de discuter la décision du gouvernement canadien d’interdire la chasse au phoque. Selon beaucoup de Madelinots, on aurait fait une trop grande publicité de la réaction émotive de Brigitte Bardot face à la chasse aux bébés phoques (blanchons). Selon les Madelinots, cette décision fut la plus désastreuse pour le rétablissement de la morue dans les eaux canadiennes. En effet, la population de phoques mange à elle seule plus de 16 milliards de tonnes de morues par année.  Les biologistes peuvent parler de changement de température des eaux, les gens de Pêches et Océans peuvent mettre leur disparition sur le dos des navires-usines, mais, pour les Madelinots, c’est la fin de la chasse aux phoques qui a été l’élément le plus significatif dans la disparition de ce poisson tant recherché. 

Nous avions les poumons remplis de l'air des îles, nos narines garderaient longtemps l'odeur de la mer et nos oreilles sillaient du son des vagues.  

Notre périple aux îles commençait bien. 


Terminé le 16 août 2003
revu le 21 septembre 2012 


Plume / Suzie Pelletier 

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mardi 23 octobre 2012

Plein air à Montréal - Le parc Lafontaine


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Une bouffée d'air frais en ville ... (15 octobre 2012)

J'avais été confinée dans la maison toute la matinée par la pluie et le vent qui faisaient claquer les arbres dans la rue. En quelques instants, ils perdraient un grand nombre de leurs feuilles. Même si mes neurones avaient composé plusieurs phrases et que j'avais nettoyé un peu la maison, j'avais grand besoin d'air.

Alors j'ai sorti mon sac à dos et j'y ai mis tout ce dont j'avais besoin pour une expédition en ville. J'avais un cours à l'UQAM à 6 h et cela me donnait le temps d'explorer un peu ce coin de la ville. J'ai pris l'auto pour me rendre à la station Angrignon pour y prendre le métro. C'est une habitude déjà vieille de deux semaines et je l'accomplirai encore quelques semaines, le temps que mon cours se termine à la mi-décembre. 



Je suis sortie à la station Sherbrooke de la linge orange, tout à côté de la bâtisse Y de l'université (1001 rue Sherbrooke, coin Saint-André) et qui est aussi la station la plus proche du parc Lafontaine. 





Il avait plu et le parc sentait l'humidité. Mais le vent et le soleil plutôt timide d'octobre rendaient cette petite randonnée agréable. Il n'y avait pas beaucoup de gens dans le parc, mais ce qu'il y avait était un bel échantillon de notre ville. 



Comme toutes les grandes villes du monde, Montréal a ses badauds. Cet après-midi, plusieurs d'entre eux profitaient des largesses de la nature pour dormir sur un banc du parc. Un peu plus loin, deux amoureux s'embrassaient langoureusement pendant que le vent faisait flotter haut dans les airs les cheveux de la fille. Un homme aux cheveux gris était assis tranquille avec son journal. Dans le sentier, une femme marchait lentement avec ses deux enfants d'âge préscolaire. Plus loin, un groupe d'étudiants discutaient énergiquement de leurs notes ; de loin, je voyais des formules mathématiques. Il y avait un bon nombre d'adeptes de la course à pied, de vélos et de poussettes. 

Il y avait des chiens qui tiraient sur une laisse à laquelle était accroché un humain. Vous riez? Sachez que pour plusieurs d'entre eux, ce n'était pas évident de déterminer qui était le maître. J'ai même vu un chien tirer un vélo. Il regardait souvent derrière lui ; je pense qu'il vérifiait si son maître était toujours en sécurité sur le vélo.

Je pense que l'habitant principal du parc est l'écureuil. J'en ai vu beaucoup. Ils étaient gris et très gros. Ils n'étaient pas peureux. Quand je me suis assise sur un banc pour écrire ces quelques lignes, il y en a un qui est venu sur mon sac à dos que j'avais placé à côté de moi puis il m'a regardé écrire. Sa petite tête semblait me dire : « Est-ce que ça se mange ton iPad ? » Ses yeux me demandaient « me donnes-tu ton lunch ? »

☚ Drôle de gris. Ou bien il est vieux et grisonnant ou il est albinos ....




Les écureuils, les mouettes et les bernaches s'approchaient tellement de mon banc que je n'ai pas osé manger mon lunch dans le parc comme j'avais prévu.


Le parc n'est pas très gros. J'ai fait le tour du lac et, en incluant les deux bouts de parcours entre le métro et le parc, j'ai marché à peine trois kilomètres. Même quand on est assis sur le bord du lac et que le vent fait frémir les arbres, on entend quand même la ville. Quand on lève les yeux, on voit la ville, les autos à gauche, un immeuble en face. 





L'endroit est tout de même paisible et je suis contente d'y avoir passé du temps. J'espère que dame nature me permettra de revenir encore cet automne. Ce parc est une bouffée d'air joyeuse au milieu de la ville grouillante. On voit bien que les gens y viennent pour bien respirer et apprécier la vie. Je n'ai pas vu de gens marcher vitement entre deux points de leur journée au travail, un café dans une main, une mallette dans l'autre et le visage crispé par le stress (dois-je expliquer que j’avais cet air il y a un peu plus de deux ans ?). 


Les gens qui courent ou marchent dans le parc le font pour leur plaisir et leur santé, le sourire aux lèvres et avec un air serein sur le visage.

Bon, l'école était finie pour la journée et je voyais les jeunes courir un peu partout. Le futur de notre société prenait d'assaut le parc qui deviendrait le leur pour quelques heures. 

Que c'est beau la vie!

C'était le temps de me rendre à mon cours et trouver un endroit pour manger la sandwich que je refusais de partager avec les écureuils et les mouettes.  


texte écrit le 15 octobre 2012

Plume / Suzie Pelletier

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jeudi 18 octobre 2012

Voyage 2003 - Cap-aux-Meules


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Les maritimes et les îles de la madeleine
Mercredi le 30 juillet 2003 - Cap aux meules

À notre arrivée "aux îles", notre premier réflexe fut de trouver le terrain de camping. Carte routière en main (c'était avant les GPS dans les voitures), nous nous sommes dirigés vers la ville de Fatima qui commence à moins d’un mètre de la ville de Cap-aux-Meules. Le terrain de camping « Le Barachois » était en bordure de mer, mais nous avons choisi un site placé à l'abri des grands grands vents, derrière une rangée d'arbres.

Curieusement, bien qu’il n'était que 7 h 30 du matin, les administrateurs du terrain étaient présents et ils nous accueillaient d’un air très éveillé et de bonne humeur.  Ils étaient habitués à voir partir certains visiteurs vers 18 h 30 et en voir d’autres arriver, le lendemain vers 7 h 30.

Un peu plus tard, après quelques jours de résidence dans les îles, nous avons compris que le temps des îles est marqué par l’arrivée et le départ du gros traversier. En effet, à notre arrivée, nous avons remarqué une quarantaine de personnes qui observaient les autos désembarquer. Nous avons cru que c’était des gens venus accueillir des personnes qu’ils connaissaient. Mais non, c’est le rituel de Cap-aux-Meules alors que les gens des îles viennent observer les arrivées et les départs même s’ils n’attendent personne.  

Puis les premières conversations entre les touristes ou avec les gens des îles, contrairement à nos conversations banales sur le beau temps et le mauvais temps, commencent tout le temps de la même façon :
  • Vous êtes arrivés quel jour ? Quelle heure ?
  • Vous repartez quel jour ? Quelle heure ?
Aux îles, on vit au rythme de l’arrivée et du départ du CTMA La Madeleine. 

Malgré le manque de sommeil de la nuit, nous étions incapables de rester en place. Il faisait très beau, 21 °C avec un soleil magnifique. Nous avons donc décidé de bouger un peu. En priorité nous voulions trouver les informations pour le bateau qui transporte les gens à l’île d’Entrée, car cette escapade était en priorité sur notre liste de choses à voir. 

Nos réservations faites, notre priorité était de trouver un restaurant pour déjeuner. C’est alors que nous avons déniché ce petit bistro, « Aux pas perdus » http://www.pasperdus.com/ qui est à la fois une auberge, un gîte du passant et un café internet. Quoi de mieux, surtout que les déjeuners étaient excellents. Nous en avons profité pour envoyer notre premier courriel du voyage pour rassurer la famille et les amis. 

De retour au Barachois, la peau bien enduite de crème solaire, nous sommes partis à pied le long du rivage. Nous avons observé le travail de la mer sur ces falaises très friables. Le seul fait d'y marcher effrite la roche à l’état de sable.  



J'étais fascinée par ces falaises et ces plages remplies de sables. Nous sommes revenus au camping les oreilles remplies du son des vagues, les yeux pleins du bleu du ciel, du rouge des falaises et du blanc du sable. Nous avions le nez plein des odeurs de mer. 

Il était encore tôt et nous étions prêts pour passer aux choses sérieuses. Havre-Aubert nous attendait.


Terminé le16 août 2003  
Revu le 20 septembre 2012



Plume / Suzie Pelletier

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mardi 16 octobre 2012

Voyage 2003 - Les îles de La Madeleine


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Les maritimes et les îles de La Madeleine
Mercredi le 30 juillet 2003 - Les îles de la Madeleine

Nous venions tout juste de débarquer du bateau et nous avions hâte de poursuivre notre visite, de rencontrer des Madelinots, de respirer l'air de la mer, de marcher les plages et de prendre des photos. Surtout, nous avions hâte de vagabonder au gré de nos pas sur ces îles qui nous enchantaient déjà. À cet effet, pour que les lecteurs comprennent bien l'étendue du voyage, j'ai pris un temps d'arrêt, le temps de cette publication, pour expliquer les îles. 

Hum ! Est-ce possible de bien expliquer les îles ? Même quand c'est un Madelinot qui nous en parle, avec son accent et son vocabulaire des îles, son récit est trempé de poésie qui laisse croire à un monde enchanteur. Je ne suis pas certaine de pouvoir bien rendre la beauté de ces îles, du charme des habitants et de la paix des lieux. Par contre, si demain un seul de mes lecteurs décide de visiter les îles, j'aurai atteint mon but. 

La technologie d'aujourd'hui aidant, j'ai déniché plusieurs sites web qui parlent des îles et j'ai choisi les deux plus intéressants pour aider les lecteurs à mieux comprendre ce qu'offrent les îles aux touristes et pour comprendre ce que sont les îles. 

http://www.ilesdelamadeleine.com/fr/index.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Îles_de_la_Madeleine


Vous aurez compris, par la carte de côté, que les îles de La Madeleine sont au Québec. Elles sont les terres les plus à l'est du Québec, des hauts fonds entre la Gaspésie et le Cap-Breton (Nouvelle-Écosse)

L'archipel comprend au moins 11 îles dont sept très rapprochées entre elles ( île Havre Aubert,  île de la Grande Entrée, île de Cap-aux-Meules, île aux loups, la grosse île, la pointe de l'est). Il est possible de passer de l'une à l'autre par des routes "ponts" qui suivent d'immenses dunes de sable. 

Quatre autres (île d'Entrée, île Brion, les rochers aux oiseaux et l'île du corps-mort) sont accessibles par bateau. Sauf pour l'île d'Entrée, les autres sont des territoires protégés et accessibles avec permis seulement. 

Saviez-vous que ces îles ont déjà été à l'équateur ? C'était l'époque géologique appelée Pangée quand tous les continents étaient réunis. La Pangée, cet amas de continents, a commencé à se fracturer il y a 200 millions d'années (à peu près) pour devenir ce que nous connaissons aujourd'hui de leur situation sur la terre. Bon, je ne m'en rappelle pas, mais je suis contente que ces îles soient maintenant où elles sont. C'est moins chaud et c'est plus facile de s'y rendre ... 

Les îles de l'époque de la Pangée se sont asséchées et couvertes de sels. En vestige de cette période, le sous-sol des îles regorge de sel dont l'extraction est une industrie locale. Depuis, les îles ont été couvertes de sédiments (pendant 200 millions d'années) et ces sédiments ont donné naissance à ces blocs rouges qui se désagrègent annuellement dans l'eau. 

Au cours de nos visites, les Madelinots nous parlerons ce ces roches fiables, de la fragilité de l'écosystème, du risque de perdre leur eau potable et, bien sûr de l'effet néfaste du réchauffement de la planète sur leur habitat. 

Maintenant que j'ai pu placer les îles de La Madeleine sur la planète terre, je peux poursuivre mon récit de cette visite en 2003. 

Terminé le 21 septembre 2012 

Plume / Suzie Pelletier

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jeudi 11 octobre 2012

Voyage 2003 - La traversée

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Les maritimes et les îles de la madeleine
Mercredi le 30 juillet 2003 - La traversée

C’est à minuit et demi que nous avons finalement vu arriver cet immense bateau, le CTMA Madeleine. Nous avons regardé calmement les véhicules débarquer du bateau. Ces gens avaient pris le bateau aux îles de La Madeleine à 20 h. 
Le traversier des Iles de La Madeleine (tiré de l'internet)
Quant à nous, nous n’avions pas vraiment réussi à fermer l’œil. Il faisait doux dehors et les fenêtres de l'auto étaient grandes ouvertes. Les bruits du bord de l’eau, les discussions fortes des gens surexcités, les cris des enfants en manque de sommeil, notre propre excitation d’aller aux îles et, fort probablement, les cafés que nous avions bus en trop grande quantité, étaient tous autant de raisons de ne pas dormir.  

Puis le temps d’embarquer est arrivé. C'était maintenant à nous de prendre place dans la file et, avant qu’on l'ait vraiment réalisé, nous étions sur le bateau. Nous ne pouvions rester très longtemps dans les compartiments des automobiles et nous devions monter sur le pont aussitôt l’auto stationnée. De toute façon, ce n'était pas très agréable, car cela sentait le mazout à plein nez.  

Arrivés sur le pont, nous avons pris quelques minutes pour nous orienter, car, sur un gros bateau comme celui-là, la nuit, il est difficile de savoir ce qui est à bâbord ou à tribord. Puis nous avons trouvé la file pour aller payer la traversée. Il fallait payer de toute façon pour débarquer, alors pourquoi ne pas le faire le plus tôt possible ? 

Vers 2 h, nous avions trouvé la cafétéria et nous dégustions quelques fruits, des morceaux de fromage, ainsi qu’un bon café. Oui. Un autre café. En dépit de l’heure, nous avions faim. Puis nous avons senti le bateau quitter le port. Il faisait trop noir pour y voir quoi que ce soit. La mer était d'un calme plat, mais nous devinions les eaux à leur flacottement sur le côté du bateau qui traçait son sillon sur cette mer d'huile. 
Arrivée à Cap-aux-Meules (tiré de l'internet)

Après avoir déambulé quelque temps sur le bateau pour mieux nous y retrouver, nous avons choisi deux sièges très inconfortables pour dormir un peu. 

À 6 h 30 du matin, c'est la voix un peu trop forte du capitaine nous disant bonjour dans son haut-parleur qui nous a fait sortir de notre nuit trop courte. 




Il faisait jour et nous arrivions aux îles de La Madeleine. Le débarquement a commencé vers 7 h et, quelques minutes plus tard, nous nous retrouvions sur la terre ferme, au beau milieu de Cap-aux-Meules. 


Enfin, nous étions arrivés. 


Terminé le 16 août 2003
Revu le 21 septembre 2012  

Plume / Suzie Pelletier

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mardi 9 octobre 2012

Voyage 2003 - La baie Malpèque

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Les maritimes et les îles de la madeleine
Mardi le 29 juillet 2003 - La baie Malpèque
  
C'était notre dernière journée au Parc national de Green Park.  Il faisait très beau en dépit du vent fort qui faisait trembler bruyamment les arbres. Les vagues dans la baie de Malpeque étaient immenses. Nous espérions que le vent se calmerait avant la fin de la journée, car nous prenions le traversier pour les îles de la Madeleine au cours de la nuit.  

Quelques mots sur la région. 

Le village de Bay Malpeque est situé au tiers ouest de l'île du Prince Édouard. Sise sur la route côtière du North Cape, les habitants y vivent autant du tourisme que de la pêche et de l'agriculture. 

La baie de Malpeque est l'un des 36 sites canadiens de zone humide (wetland) d'importance internationale. La baie elle-même est en fait un immense lagon intérieur protégé des rigueurs du golfe du Saint-Laurent par une immense dune de sable blond, longue de 25 kilomètres et ne laissant qu'un chenail d'un kilomètre pour l'échange des eaux de marée. 

Selon le site web ci-après, on indique que le mot 'malpeque' provient d'une prononciation française erronée du mot Mi'kmaq 'makmaak' qui signifie 'large baie' ou 'grande eau'. Les Mi'kmaq, une tribu algonquine, se seraient installés à cet endroit, 2500 BC. Dès 1534 de notre ère, des colons français y ont installé leurs fermes. Faisant partie des colons acadiens déportés sous le régime anglais, leur dernier survivant, Isaac Poirier, a déplacé sa famille en 1931. 

  
Ce jour-là, nous l'avions réservé pour nous reposer. Tôt après le déjeuner, j'ai sorti mes crayons et j'ai passé les heures suivantes à dessiner, faire des croquis et écrire. Comme d'habitude, j'étais tellement absorbée que je n'ai pas vu le temps passé. 

Denis en avait profité pour visiter le musée de la construction navale du Parc provincial où on y montrait comment on bâtissait des navires autrefois. Il faut dire que la construction navale était la base de l'économie de l'île au 19e siècle et que Green Park y tenait une place particulière. Tout à côté, la Maison Yeo présentait toute l'opulence des maisons des marchands durant cet "âge d'or" de l'ile. Puis, conscient de mon égarement total dans mon monde de créativité, il a décidé de se promener un peu partout aux alentours avec son appareil photo.

En fin d’après-midi, appareil photo en main, c'était à mon tour de vadrouiller dans les environs. 

Plus tard, nous avons fait une dernière petite marche sur le bord de la baie de Malpèque. L'air était délicieux et le vent était finalement tombé. Les photos suivantes montrent une grève rongée par la mer et la beauté des bouleaux blancs.  




La route vers Souris pour prendre le traversier ...

Nous savions que la nuit serait longue et nous avons pris le temps de relaxer un peu avant de défaire notre camp. C'était le temps de souper, de faire la vaisselle, boire un dernier café et de lire quelques pages d’un des multiples livres que nous avions apportés dans nos bagages (2003, c'était bien avant que nous achetions les kindle et kobo ... ). Puis, d'un air fébrile qui marquait notre hâte de bouger vers une destination encore inconnue, nous avons défait le campement. 

Maintenant habitués, les tâches de chacun commençaient à se préciser. Je m’occupe de l’intérieur de la roulotte, Denis de la tente cuisine. Puis, à deux, nous accrochons la roulotte à l’auto. 

Vers 19 h, nous empruntions cette route de plus de deux cents kilomètres qui nous conduirait jusqu’à Souris, là où accoste le bateau qui fait la traversée vers les Îles de La Madeleine. La randonnée dura trois longues heures sur des chemins parfois à l’état neuf, parfois en réparation, parfois en piteux état. À Summerside , nous avons acheté deux cafés dans un Tim Hortons. Après avoir traversé Charlottetown , nous avons suivi la route 2 jusqu’à Souris

Il était 22 h quand nous sommes arrivés sur ce bout de terre qui n'existe que pour le bateau. Nous avons placé tout de suite la voiture dans la ligne pour l'embarquement sur le traversier. Nous avions au moins trois heures d’attente devant nous avant que les autos et les passagers ne puissent embarquer. 

J’avais des papillons dans l’estomac. J’avais hâte d’embarquer sur ce gros bateau que je n'avais pas encore vu, mais j'étais anxieuse, car c’était la première fois que je faisais une traversée aussi longue en bateau. De longues marches sur le terrain d’attente nous a permis d’examiner toutes sortes de roulottes, de tentes-roulottes et de gros motorisés. Il y avait des gens de toutes les provinces ainsi que quelques personnes des États-Unis. Nous avons marché sur le quai, en espoir de voir arriver le bateau, ou peut-être pour calmer les papillotements dans nos coeurs.

Je trouvais le temps long, mais je savais qu'une fois l'embarquement commencé, tout irait vite. C'est ça la vie.


Terminé le 14 août 2003
Revu le 21 septembre 2012


Plume/ Suzie Pelletier
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lundi 8 octobre 2012

Journée ensoleillée dans le bois-de-l'île-Bizard


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7 octobre 2012 - île Bizard

Après avoir été enfermés à l'intérieur depuis quelques jours en raison du mauvais temps, nous avons décidé de mettre nos bottes de marche et d'aller explorer un beau coin de l'ouest de l'île de Montréal. C'est ainsi que nous avons mené notre destinée jusqu'au parc-nature du Bois-de-l'île-Bizard

Bien que nous habitons ce coin de pays depuis plus de vingt ans ( déjà vingt ans? ), nous ne connaissions pas encore ce parc. Heureux de nous retrouver en nature, nous avons laissé nos pieds choisir eux-mêmes leur chemin dans cette forêt dont les couleurs d'automne égayaient nos âmes en cet après-midi ensoleillé. 



Le parc-nature du Bois-de-l'Île-Bizard a la forme d'une étoile aux bras allongés, au nord-est de l'île Bizard, elle-même coincée à l'entrée de la rivière des prairies, entre le lac des deux montagnes, l'île de Montréal au sud-est et l'île Jésus (ville de Laval) au nord-est. Le parc lui-même est composé d'un merveilleux mélange d'érablières, de cédrières et de marécages. Bien que nous n'ayons vu que quelques canards sauvages et une buse, la publicité nous promet aussi des hérons et des grands-ducs. La longue passerelle qui traverse les marais a permis de garder les pieds au sec pendant qu'on observait une hutte de castor, quelques canards et des millions de quenouilles. Au printemps et à l'automne, le parc est un arrêt privilégié pour la migration des bernaches et des oies. Il faut visiter ce parc avec un appareil photo et des lunettes d'approche. 


Le parc de 201 hectares offre 10 kilomètres pour la randonnée pédestre et le vélo, comprenant un long belvédère qui serpente dans le marais et nous apporte des prises de vues extraordinaires, un accès au lac des Deux-Montagnes et un autre accès à la rivière des prairies. 

L'hiver, le parc offre 20 kilomètres de sentiers pour le ski de fond. Le temps d'un instant, nous avons eu hâte que la neige tombe pour venir y glisser nos skis quelque temps. Mais avant que la neige tombe, nous avons l'intention de revenir nous promener dans les sentiers pédestres du parc, surtout pour marcher les kilomètres que nous n'avons pas pu parcourir durant ce court après-midi. 

Aujourd'hui, notre escapade d'apparence inorganisée nous a conduits au bord du lac des Deux-Montagnes. Nous avons exploré le bord de l'eau qui nous apparaissait différent de ce que nous connaissons si bien au parc-nature du Cap Saint-Jacques. Cette pointe de terre qui pousse dans le lac des Deux-Montagnes s'appelle la Pointe-aux-carrières. Cette pointe de terre est remplie d'histoires qui nous rappelle autant le troc avec les Indiens sous le régime français, la drave par sa proximité à la rivière des prairies et le fleuve, les carrières de roches et l'aménagement en plage dans les années 1930.  




Notre petite marche nous a ramenés vers le chalet du parc. Nous avons pris le chemin inverse, traversé la rue du bord de l'eau, et mené nos pas vers le grand marais pour y prendre des photos et observer l'un de rare coin marécageux de la région de Montréal qui n'a pas encore été comblé pour porter ces immenses résidences à multiples paliers. Voici quelques photos:






Pendant que Denis explorait un court sentier vers le petit Butor, j'ai trouvé un banc et je m'y suis assise. J'y suis restée quelques minutes, le temps de reprendre un peu mon souffle. Je me trouvais dans une partie de la forêt où seul le banc de bois indiquait la présence de civilisation. Le sentier couvert de feuilles colorées ressemblait plus à un fond de forêt qu'à une piste qui mène d'un point à l'autre. Il n'y avait personne dans le sentier. J'ai fermé les yeux pour mieux sentir la forêt. Le banc a disparu de ma vue. J'ai entendu le vent qui faisait chanter fort la cime des arbres. Il faisait aussi rouler les feuilles tombées sur le sol dans un son délicat de bruissement. À ma gauche, j'ai entendu les pas d'un petit être, un écureuil probablement, qui marchait sur le sol jonché de feuilles mortes. J'entendais un oiseau, juché haut dans un arbre. À ma droite, un pic-bois travaillait de son bruit strident. Le bois sentait bon les feuilles mortes sur fond d'odeurs âcres de marécage. 

J'ai ouvert les yeux. J'ai vu le soleil resplendissant qui perçait la forêt. J'ai observé les ombres jetées par les arbres qui bloquaient les rayons du soleil. J'ai vu l'écureuil, maintenant silencieux, grimper sur un tronc d'arbre couché au sol. J'ai vu la grenouille qui sautait dans un tas de feuilles. 

J'étais dans une forêt qui aurait pu être n'importe où, n'importe quand. Les arbres morts supportaient une autre vie comme si la nature n'avait aucun début et aucune fin. Durant ces quelques minutes de bonheur, mon cerveau a tourné à grande vitesse, inventant un monde sans civilisation. J'étais au coeur d'une forêt éternelle et la vie me souriait pleinement. 




Puis j'ai entendu, au loin, le son d'un camion me rappelant qu'une route passait à moins de deux kilomètres. La technologie moderne m'avait rattrapée. 

Quand j'ai entendu des pas dans les feuilles et les cris d'enfants, j'ai compris que la civilisation m'avait rattrapée. 

J'ai souri. Car, même si j'ai essayé de l'oublier quelque temps, j'ai besoin de cette civilisation. 


Je me suis levée de mon banc et j'ai poursuivi ma marche vers ce coin de sentier où Denis me retrouverait, pendant que les mots dansaient dans ma tête, en prélude à cette publication. 


Oui, c'était un bel après-midi. 


Vite ! 
Sortez dehors ! 
Il fait encore beau dehors aujourd'hui !


Plume / Suzie Pelletier

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