dimanche 30 décembre 2012

Bonne Année 2013

                                                                  ☆ ☆ ☆ Autres publications sur divers sujets  ☆  ☆ ☆





                          ! ! ! ! ! BONNE ANNÉE ! ! ! ! !



Je vous souhaite 
Une bonne et heureuse année

Que la joie remplisse vos coeurs
Que le bonheur remplisse vos vies

Soyez heureux
et 
Savourez la vie

Prenez le temps de respirer un bon coup
Prenez le temps de regarder autour de vous
Prenez le temps de vivre
Souriez

Puis, quand ça va trop vite
Arrêtez!

Plume/ Suzie Pelletier



     ! ! ! ! ! BONNE ANNÉE ! ! ! ! !


 ☆ ☆ ☆ Autres publications sur divers sujets  ☆  ☆ ☆

jeudi 20 décembre 2012

Voyage 2003 - Halifax jour 1

☆ ☆ ☆ ☆ Précédente ☆ ☆ ☆ ☆  tous les voyages ☆ ☆ ☆ ☆  suivante ☆ ☆ ☆ ☆

Les maritimes et les îles de la madeleine
Samedi le 9 août 2003 - Halifax jour 1 

En cette journée nuageuse, il y avait, selon la radio, 60 % de chance d’avoir de la pluie, mais il était plus probable que ce soit des orages qui frappent en soirée. Malgré le risque, c'était tout de même une bonne journée pour vadrouiller dans la ville d’Halifax. 

Comme nous avions visité cette ville auparavant, nous n’avions que quelques endroits que nous voulions voir.

Nous nous sommes rendus à Halifax en auto et nous avons trouvé facilement un stationnement central que nous pouvions accéder rapidement, peu importe dans quel coin de la ville nous allions terminer notre vagabondage. 
source: Wikipedia)


Les imperméables fourrés dans le sac à dos, nous sommes partis à pied pour notre première destination, Pier 21 (Quai 21). Il s’agit maintenant d’un endroit historique pour Halifax, mais les murs du hangar, s’ils avaient pu parler, nous auraient raconté l’histoire de ces milliers d’immigrants qui sont arrivés au Canada. 






Il y a eu des femmes de soldats canadiens, des immigrants ou des réfugiés. Ces murs raconteraient aussi les malheurs de tous ces militaires qui sont partis faire la Grande Guerre puis la Deuxième Guerre mondiale, ainsi que tous les bonheurs de ceux qui ont vu revenir les leurs.





Nous nous sommes promenés dans ce musée et nous avons pris le temps de bien comprendre toutes ces pages d’histoires qui se dressaient devant nous. De ce qu'on disait en 2003, un Canadien sur cinq avait un lien étroit avec le quai 21, soit en y étant passé lui-même, ou l’un de ses parents, pour arriver au Canada. Un film plutôt spécial, qu’ils appellent « quatre dimensions », nous a projetés dans le passé et nous a fait comprendre des faits importants sur l'histoire de notre immigration au Canada.  


Nous avons apprécié ce cours d'histoire plutôt original.

Tous les deux amateurs de bières, notre destination suivante devenait, bien évidemment,  l’ancienne brasserie Alexander Keith. Hic ! La visite guidée étant obligatoire, comme deux anges, nous avons attendu notre tour avec patience... 





Malgré l'attente, nous n'avons pas déçus. En effet, les guides sont habillés de costumes typiques de 1847, alors que l'opération de la brasserie était à son apogée. La visite d'une heure nous a d'abord fait traverser la salle à manger d'Alexander Keith. Nous avons appris des détails sur son arrivée au Canada, comment il a d’abord travaillé dans une brasserie déjà existante puis la fondation de sa propre brasserie ? Il s’agit d’un personnage intéressant, tant par son amour de la bonne bière que pour son sens des affaires et ses poussées politiques. Il a été élu maire de Halifax à quelques occasions. 


Puis nous avons suivis le guide dans la salle des affaires où il nous a fait voir du houblon et du moult, deux ingrédients très importants dans la composition de la bière. Mais il n’était pas question d’obtenir la recette complète comme, par exemple, un échantillon de la levure spéciale qui donne le goût à la bière Alexander Keith. J'étais tout de même déçue...






Ce fut une heure bien agréable surtout que la visite se terminait dans le Stag House, le pub que tenait Monsieur Keith près de la brasserie. Un verre de bière, quelques jeux de société, quelques chansons et une petite gigue puis c’était terminé. 




Il était un peu tôt pour aller souper alors nous avons décidé de marcher sur Lower Street, ce qui nous a amené au stand de départ des autobus pour les tours de villes. Nous n'avons pas discuté très longtemps la décision de faire un tour guidé de la ville. En effet, nous avons pris l’habitude, lors de nos voyages en Europe, de faire des tours de ville en autobus. Ceci nous permet d'identifier nos repères dans la ville pour mieux y circuler et de valider nos plans de visite. C'était tout naturel de le faire à Halifax aussi. Nous avons choisi, pour le lendemain, une randonnée de trois heures qui nous permettrait de visiter plusieurs sites historiques éparpillés dans la ville. 

Puis, la température étant tellement belle et le ciel tellement bleu, que nous avons marché dans la ville pour la connaître un peu plus. Ainsi nous avons marché sur les quais pour retrouver le restaurant qui nous intéressait. 

C'est en marchant dans le port que nous avons eu une belle surprise. Le Blue Nose II était amarré au port et nous avons pu monter à bord et prendre quelques photos.  



















source inconue


Puis nous nous sommes rendu tranquillement, à travers la foule qui participe aux activités du port en cette semaine de festival, au restaurant Waterfront Wharehouse où un excellent steak (Denis) et un succulent saumon (Suzie) nous attendaient. 








Terminé le 17 août 2003
Revu le 22 septembre 2012 


Plume / Suzie Pelletier

☆ ☆ ☆ ☆ Précédente ☆ ☆ ☆ ☆  tous les voyages ☆ ☆ ☆ ☆  suivante ☆ ☆ ☆ ☆

jeudi 13 décembre 2012

Voyage 2003 - La route vers Halifax

☆ ☆ ☆ ☆ Précédente ☆ ☆ ☆ ☆  tous les voyages ☆ ☆ ☆ ☆  suivante ☆ ☆ ☆ ☆

Voyage 2003 - Les maritimes et les îles de la madeleine
Vendredi le 8 août 2003 - la route vers Halifax

Ce jour-là, pour faire changement des derniers jours, il pleuvait. Une pluie fine et froide tombait constamment. Le temps était maussade. Nous devions passer une bonne partie de la journée en auto, alors nous ne nous en faisions pas trop. 


Notre destination suivante était Halifax, 440 kilomètres à l'ouest de Louisbourg. Il fallait repasser par Truro, en complétant une route que nous avions faite il y a déjà quelques jours, mais en sens inverse. Cependant, cette fois, nous prendrions la route entre Sydney et Port Hasting qui longe le côté nord du Bras d'Or. 

C'était un bon choix, car cette route était deux fois meilleure que l’autre et, malgré les 30 kilomètres supplémentaires, nous avons fait la route en moins de temps que prévu. 

Truro est la ville du centre de la Nouvelle-Écosse. Les 11, 700 habitants (2006) sont habitués de vivre dans cette ville carrefour des maritimes. Presque toutes les routes mènent où passent à Truro. Bien que des Acadiens aient habité le coin, la ville de Truro aurait été fondée, en 1761, par des presbytériens d'origine écossaise d'Ulster qui sont venus d'Irlande en passant par la Nouvelle-Angleterre... Ouf quel mélange ! J'ai dû lire deux fois et vérifier l'information en langue anglaise afin de valider l'information. Juste pour nous mélanger encore un peu plus, le nom de la ville a été choisi pour rappeler une ville de... Cornouaille... Au moins, on reste dans le monde celte...

De Truro, il fallait emprunter la route nationale numéro 102 pour nous rendre à Halifax.

Notre destination de la journée était le terrain de camping « Woodhaven » à  Hammonds Plains, à 20 kilomètres au nord d’Halifax. c'était un beau site et il existe encore. Nous l'avons vu d'abord au travers l'une de ces épaisses brumes si typiques de ce coin de pays. Cela ajoutait de la sérénité à la tranquillité du coin. 

Nous n'avons pas vraiment visité la ville, mais, sachant que tous les coins de la nouvelle-Écosse contiennent un petit bout d'histoire, j'ai voulu savoir. La ville de Hammonds Plains, qui compte aujourd'hui plus de 11 500 habitants (2011) était à l'origine, une colonie où se sont établis des anciens militaires et des réfugiés noirs après la guerre de 1812 aux États-Unis. Elle a été aussi un poste important sur l'ancienne route d'Annapolis. Aujourd'hui, cette petite ville est devenue un secteur-dortoir de la ville d'Halifax. 

Notre arrivée tardive nous a laissé à peine le temps d'installer notre camp où nous resterons quelques jours et vérifier notre itinéraire pour la journée du lendemain avant que la nuit tombe pour de bon et nous invite à voyager au pays des rêves. 

Une autre étape de notre voyage commence. 

Terminé le 17 août 2003
Revu le 22 septembre 2012


Plume / Suzie Pelletier
     ☆ ☆ ☆ ☆ Précédente ☆ ☆ ☆ ☆  tous les voyages ☆ ☆ ☆ ☆  suivante ☆ ☆ ☆ ☆

mardi 11 décembre 2012

Voyage 2003 - La forteresse de Louisbourg

☆ ☆ ☆ ☆ Précédente ☆ ☆ ☆ ☆  tous les voyages ☆ ☆ ☆ ☆  suivante ☆ ☆ ☆ ☆

Les maritimes et les îles de la madeleine
Jeudi le 7 août 2003 - La forteresse de Louisbourg

Le matin du 7 août nous a réveillés sous un ciel nuageux. Encore. Une brume épaisse était présente partout autour de nous. Il ne pleuvait pas et nous sentions que le soleil tentait de percer les couches de nuage pour égayer la journée.

Ce jour-là,  nous voulions visiter la forteresse de Louisbourg. C’était la troisième fois que nous la visitions, mais dès notre traversée du portail, qui se fait à pied,  j'ai senti mon coeur d'enfant s’émerveiller encore. Tous ces personnages en habit d’époque et toutes ces scènes nous informent sur la vie dans une forteresse de l’époque 1748, comme le tir du canon, la relève de la garde, les tavernes, les auberges, etc. 

Mais je vais trop vite... D'abord, il a fallu se rendre en auto jusqu’au stationnement du centre d’accueil.  Nous avons fait la file pour acheter nos billets. Nous avons pris l’autobus, une navette, pour parcourir les trois ou quatre kilomètres entre le centre d’accueil et la forteresse elle-même.   

Puis nous avons passé le portail. Quand j'ai vu le garde de la compagnie de la franche marine arrêter Denis pour lui poser des questions, je me suis souvenue de notre dernière visite. Nicholas avait cinq ans et il avait la tête pleine de questions. Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ? C'est quoi ça ?  Enfin toutes les questions qu'un petit gars de cet âge peut inventer. Le garde avait pris le temps de répondre à toutes ses questions et il avait accepté que l’on prenne une photo de Nicholas, avec le tricorne sur la tête et le mousquet dans les mains, debout à côté du soldat. Ce souvenir avait 14 ans, (23 ans maintenant) et je revois encore très nettement mon fils, les yeux brillants et le visage comblé de joie. 

Ce 7 août 2003, nous n'étions que deux personnes.  Nos coeurs d'enfant étaient bien présents. Pour jouer le jeu, nous nous sommes identifiés comme des serfs du sieur de Vaudreuil venant de Ville-Marie avec un message pour le gouverneur de Louisbourg.

À notre accent français, le garde nous a laissé passer. 

Nous avons remarqué qu’il y avait peu de nouveaux bâtiments depuis notre dernière visite. Nous avons pris le temps de les visiter tous. Nous avions surtout beaucoup de plaisir à discuter avec les personnages du 18e siècle qui nous recevaient chaleureusement dans certaines maisons. Leurs accents français variaient entre le québécois, le français de Bathurst, celui de Moncton, d'Edmundston et, dans plusieurs cas, on pouvait reconnaître les mots français parlés avec l’accent anglais. 



Nous y avons encore appris toutes sortes de petits faits divers qui nous ont fait mieux comprendre l'époque. Saviez-vous que les hommes plaçaient du pot-pourri dans leurs poches pour attirer les femmes lors des danses? Saviez-vous qu'on portait la perruque pour éviter les poux (cheveux courts en dessous)?  Nous avons appris que l’intendant Bigot, que nous connaissons à Québec pour ses activités de contrebande, avait été auparavant commissaire de Louisbourg, jusqu’à ce que les Anglais la prennent pour la première fois. Curieusement il avait une bonne réputation. 




Nous avons aussi marché dans les champs qui sont encore en friche et dans lesquels on pouvait encore discerner les fondations des murs de plusieurs résidences. Il n’y a que le cinquième de la forteresse de 1758 qui a été refaite. Cela prend beaucoup de temps, tant pour les recherches archéologiques que pour la construction elle-même. Puis, quand les bâtiments sont construits, il faut les garder en condition. Cela coûte beaucoup d’argent et les recettes de Louisbourg ne sont probablement pas suffisantes pour faire plus.

À 13 h 30, nous avons eu droit à la cérémonie du tir du canon. En 2003, ils utilisaient un canon dans le port même. Mais lors de notre dernière visite, nous avions vu cette cérémonie à partir du bastion du roi et le canon était plus gros. Cela nous a rappelé notre dernière visite et le fou rire nous a pris.  Nicholas, du haut de ses cinq ans, n’aimait pas beaucoup les sons forts et brusques. Assise à l'indienne dans l'herbe, je l’avais assis sur moi et entouré de mes bras pour le sécuriser. Je lui avais bien expliqué que l’exercice serait très bruyant et il m’avait juré qu’il ne ferait pas le saut. Malgré toutes ces précautions, c’est deux pieds au-dessus du sol qu’il a grimpés lorsque le canon a fait feu. Caroline, bien assise à côté de son père avait beaucoup ri de la réaction de son frère qui pleurait à chaudes larmes. Mais, nous avons su le consoler et la visite s’est bien terminée.  Que de bons souvenirs. 

Puis nos pas nous ont menés à l’auberge où nous avons dégusté un repas très traditionnel. De la morue frite et des légumes pour moi et un pâté de bœuf et des légumes pour Denis. Les légumes étaient d’époque, navet, carotte et chou. 





Nous avons quitté la forteresse de Louisbourg vers 17 h environ, juste avant la cohue. Le deuxième tir du canon qui a lieu à 17 h 30 marque la fin de la journée de visite. Tous les visiteurs se bousculent à la porte en même temps et l'attente pour la navette est interminable.

 Nous sommes arrivés également au Grubstake avant la cohue pour souper.  

Une autre belle journée venait de se terminer. C'est en mangeant un steak-frites que nous avons réalisé qu'il n'y avait pas eu une goutte de pluie de la journée. Le ciel encore nuageux et un vent plutôt frais nous avaient bien gardés au sec. 

Terminé le 17 août 2003 
Revu le 22 septembre 2012


Plume / Suzie Pelletier

        ☆ ☆ ☆ ☆ Précédente ☆ ☆ ☆ ☆  tous les voyages ☆ ☆ ☆ ☆  suivante ☆ ☆ ☆ ☆



jeudi 6 décembre 2012

Voyage 2003 - Le mine de charbon de Glace Bay

☆ ☆ ☆ ☆ Précédente ☆ ☆ ☆ ☆  tous les voyages ☆ ☆ ☆ ☆  suivante ☆ ☆ ☆ ☆

Les maritimes et les îles de la madeleine
Mercredi le 6 août 2003 - La mine de charbon de Glace Bay

À notre réveil, il était évident que la journée serait encore marquée d’une pluie qui tomberait sans arrêt. La météo annonçait, pour le Cap-Breton, 40 à 50 millimètres d’eau au cours des deux jours suivants. Le ciel semblait avoir l’intention de nous donner les deux tiers de cette eau au cours de cette journée du 6 août. 

 Plus tard, nous avons appris que la Beauce et les Bois Francs avaient reçu pendant la même période, 150 millimètres d’eau. Et de dire que nous trouvions que la tombée de 50 millimètres d’eau était terrible! 

Devant l'eau qui tombait du ciel, nous avons décidé d’inverser les visites prévues. Plutôt que de visiter la Forteresse de Louisbourg ce jour-là, une visite en plein air, nous avons plutôt visité un musée des mines de charbon à Glace Bay. Elles ne sont plus en opération, mais il est possible de participer à une visite des lieux commentée par des anciens mineurs eux-mêmes. 

C'est ainsi que nous nous sommes dirigés vers Glace Bay. Avec difficulté et beaucoup d'aide, nous sommes arrivés au musée des mineurs vers 11 h. (Souvenez-vous que l'aventure se passe en 2003 et que le GPS  faisait partie de notre futur.)  Il pleuvait beaucoup et nous n'étions pas les seuls à avoir choisi de passer quelques heures sous terre plutôt que quelques heures dehors au vent froid et mouillé. Bref, il y avait beaucoup de monde et nous avons dû attendre jusqu'à 13 h 30 pour notre visite guidée. En fait, on a pris ce temps pour visiter le petit centre d’interprétation et manger un peu avant de descendre sous terre.  

Les photos que vous trouverez sur ce blogue proviennent du Musée des mineurs. Ces photos en noir et blanc démontrent mieux l'atmosphère des années 50 (grosso-modo)

Puis, à 13 h 30, c’était le début de la visite guidée. Il a fallu d’abord mettre une longue cape pour protéger nos habits de la saleté présente dans les galeries. Puis, pour une question de sécurité autant que pour nous mettre dans la situation, nous avons mis sur nos têtes un casque de travailleur en plastique. 


Notre guide Sheldon a d'abord expliqué les conditions des travailleurs dans les années 1930. Ils travaillaient 11 heures par jour, continuellement en position penchée, car les voûtes des galeries mesuraient au maximum cinq pieds deux pouces de haut et pouvaient être aussi basses que 4 pieds et six pouces. Nous y avons marché pendant seulement 30 minutes et nous étions tous très éreintés de notre simple visite qui ne demandait pas de travailler au pic et à la pioche. 

Les mineurs du temps accomplissaient ces tâches 11 heures par jour, six jours par semaine. Cette visite nous a fait réaliser les conditions des travailleurs à cette époque où les lampes de front à batterie n’étaient pas encore inventées et que les casques de plastique rigide n’étaient pas non plus à la mode. En fait, ils portaient une casquette de tissus auquel ils accrochaient une lampe avec une lumière au gaz. C'était vraiment risqué.


Quand nous avons visité la mine, la circulation de l’air forcée rendait le milieu très froid et humide; le thermomètre était à 12 °C. À l’époque, en 1938 par exemple, la température touchait quotidiennement 80 ou 90 °F (26 -32 C).

Ce qu’il fallait comprendre également, c’est que l’activité de creuser dans la pierre, pour mettre le charbon à l’air libre, provoquait une réaction chimique qui libérait du méthane. Pensez-y . Ce ne devait pas être très joli si un mineur allumait sa  lampe de front au gaz sans vérifier la teneur en méthane dans la galerie. D’ailleurs ils avaient trouvé des systèmes de cages à oiseau qui leur permettaient de bien voir si le méthane était présent dans les galeries pour éviter explosion ou l'asphyxions des mineurs. Les oiseaux sont plus susceptibles que les humains au méthane et leur réaction rapide alertait les mineurs des dangers. Le défi pour les humains était de sortir les oiseaux de la mine à temps pour les sauver. Par la vigilance des miniers, il était très rare que les oiseaux meurent d’exposition au méthane, mais, il arrivait régulièrement que ces oiseaux sauvent la vie des humains. 

Normalement, les galeries étaient construites avec des tunnels profonds et des barrières de bois qui contrôlaient l’alimentation en air. Ceci permettait non seulement aux mineurs de pouvoir respirer mais également au méthane d’être dilué dans l’air et de s'évacuer. Mais il arrivait parfois des accidents. Une porte ouverte trop longtemps, le méthane en quantité trop grande et c’était l’explosion. Généralement, les portes de circulation d’air étaient surveillées par de jeunes garçons de 9 ou 10 ans. Imaginez la grande responsabilité qu'on plaçait sur de si jeunes épaules.  

Les enfants travaillaient régulièrement dans la mine à partir de 9 ou 10 ans. En plus de surveiller les portes de circulation de l’air, ils avaient des travaux plus légers comme celui de s’occuper des chevaux qui passaient leur vie dans la mine. Ces bêtes servaient à tirer les traîneaux remplis de morceaux de charbon vers un convoyeur ou le puits de sortie.  

Parfois ces jeunes mineurs devaient travailler à arracher le charbon sur le bas des parois, là où les adultes ne pouvaient se rendre facilement. Ainsi ils se couchaient par terre et travaillaient dans la paroi à la truelle et à la pioche. Ces enfants n’allaient plus à l’école après l’âge de 10 ans et ils travaillaient dans cette mine pendant plus de 50 ans, s’ils ne mouraient pas d’une maladie des poumons ou dans accident avant d'avoir 35 ans. 

Les mineurs, jeunes et vieux, devaient rapporter à la surface un « quota quotidien » minimum de charbon pour recevoir le moindre paiement de salaire. S’ils rencontraient le quota qui bien sûr était moindre pour les enfants, ils étaient payés environ 60 cents la tonne. Avez-vous déjà vu une tonne de minerai ? C'est très gros. Ça prenait du temps. Le salaire n'était pas très gros. Les risques étaient énormes et les assurances inexistantes.  





Les mineurs et leurs familles demeuraient dans les maisons de la compagnie qu’ils louaient à prix modique à condition qu’au moins une personne de la famille travaille dans la mine. Si le père mourait dans un accident, il fallait qu’un des garçons travaille à la mine pour que la famille puisse rester dans la maison. Sinon, ils étaient jetés à la rue. 

Afin que la famille puisse joindre les deux bouts du budget, il était fréquent que la mère prenne les payes de tous les hommes et enfants de la famille qui travaillaient dans la mine pour en faire un budget commun. Notre guide nous a expliqué qu’il n’a pas touché un chèque de paye avant son mariage alors qu’il avait 28 ans. Il a commencé à travailler dans la mine à l’âge de 10 ans. 

Les conditions des mineurs, particulièrement les heures de travail et les salaires, se sont détériorées dans les années 40 alors que la compagnie a changé de propriétaire. Les salaires furent coupés ($ /tonne) et les quotas furent augmentés. Le gouvernement s’en mêlait pour aider l’entreprise, car les redevances de la mine au gouvernement étaient importantes, mais ce n’a pas été suffisant. Il a fallu que le syndicat s’organise et que les travailleurs fassent la grève, des manifestations et des démonstrations de force contre la compagnie propriétaire avant que les conditions redeviennent un peu plus acceptables. 

La mine a été opérée au cours des dernières années par le gouvernement de la Nouvelle-Écosse et ce, jusqu’en 2001 où elle est devenue trop difficile et trop coûteuse à opérer. À sa belle époque, la mine employait 20,000 personnes. Dans les années 60, il y eut une mise à pied importante parce que le charbon était moins en demande. Plusieurs de ces travailleurs ont été recyclés dans les métiers de menuisier, forgeron et maçon et ont été employés pour reconstruire Louisbourg. À sa fermeture, 480 travailleurs de la mine ont été mis à pied. 

Ce fut une visite fort intéressante. 

Terminé le 17 août 2003
Revu le 22 septembre 2012


Plume / Suzie Pelletier

          ☆ ☆ ☆ ☆ Précédente ☆ ☆ ☆ ☆  tous les voyages ☆ ☆ ☆ ☆  suivante ☆ ☆ ☆ ☆

mardi 4 décembre 2012

Voyage 2003 - Louisbourg le village

☆ ☆ ☆ ☆ Précédente ☆ ☆ ☆ ☆  tous les voyages ☆ ☆ ☆ ☆  suivante ☆ ☆ ☆ ☆

Les maritimes et les îles de la madeleine
Mardi le 5 août 2003 - Louisbourg le village

Nous sommes restés trois jours à Louisbourg. Bien que la nature nous montrait la ville sous un air sombre, nous avons beaucoup apprécié notre séjour. Nous y étions allés plusieurs années auparavant, avec nos deux enfants. C'était cependant la première fois que l'on y passait autant de temps.  

Dès notre arrivée le 5 août, nos jambes étant en manque d'exercice à cause des kilomètres et des heures passées assis dans une auto, nous étions pressés de marcher la grande rue de cette ville. Nous avons trouvé des boutiques de souvenirs, un petit musée du chemin de fer Sydney-Louisbourg, un centre d’interprétation, une « playhouse » où, sur un coup de tête, nous avons acheté des billets pour le spectacle du lendemain, mercredi soir. Zone de tourisme très importante, on trouve plusieurs restaurants et un centre d’internet pour le public. 

La nouvelle Écosse était à nos yeux un porteur extraordinaire de l'innovation. À une époque où l'internet était encore à ses balbutiements et que le WiFi n'était pas encore dans la tête des informaticiens les plus chevronnés, la province avait développé un programme social pour rendre accessible l’internet à des endroits plus difficiles d’accès. Pendant notre séjour, nous nous rendions à l’école secondaire de Louisbourg où une classe était mise gratuitement à la disposition des internautes qui, comme nous, venait d'ailleurs. Tout à côté de nous, des jeunes prenaient place pour jouer à des jeux de guerres en réseau ou par internet. Ce programme d'accessibilité à l'internet était vraiment très intéressant. Nous en avons profité souvent au cours de notre séjour dans cette province.  

Village de Louisbourg et son quai (source inconnue)
Mais d'abord, parlons un peu de ce village qui est occupé par 1265 habitants. On y vient bien sûr pour visiter la forteresse du même nom (voir publication du 7 août). Bien que la pêche a été longtemps l'économie locale, le tourisme, même s'il est plutôt saisonnier, occupe maintenant la plus grande place de l'économie. On peut aussi y visiter le Cabot trail qui fait le tour du Cap et qui présente des paysages tous plus beaux les uns que les autres. Puis il y aussi, à proximité, le musée d'Alexandre Graham Bell. 

Selon leur site web http://louisbourg.com/ la région a d'abord été occupée par les Anglais (1597) qui y avait reconnu un site idéal pour les postes de pêche et de troc avec les Indiens. Puis, Louis XIV ayant reconnu sa position stratégique, le site devient Français en 1713 et on y fait construire la ville fortifiée de Louisbourg. La forteresse est redevenue anglaise en 1758, lors de la conquête. 

Le village de Louisbourg, à l'époque occupée par les pêcheurs, a pris forme à l'extérieur de la forteresse qui, désuète, a fini par tomber en ruine. 

C'est en 1960 que Parcs Canada a entrepris de la remettre en état et d'y faire revivre l'époque Française. Cette décision a permis de redonner de l'emploi à cette population qui vivait difficilement d'une pêche en déclin.  

Louisbourg Harbour Inn (source inconnue)
Louisbourg est un village vivant. Les maisons typiques d'antan y sont nombreuses, comme le montre la photo à gauche. 










L'arrivée massive d'Irlandais et d'Écossais au fil des décennies place les visiteurs directement dans les fêtes de village qu'ils appellent encore les "kitchen party." (party de cuisine). Cette façon de faire, peut-être importée d'Irlande ou de Bretagne, a aussi grandement influencé la vie des villages québécois des deux siècles précédents. Pendant notre séjour à Louisbourg, nous avons eu la chance de voir un spectacle, « Lyrics and laughters » qui nous a rappelé toute cette joie de vivre que nous avons connue dans notre jeunesse. Ce spectacle a été présenté au Louisbourg Playhouse.

 Nous avons apprécié le spectacle. Six jeunes chanteurs et musiciens, deux filles et quatre gars, nous ont présenté un spectacle haut en humour, en musique, en danse, en voix et avec beaucoup de « tap dancing ». Les sons musicaux étaient composés de pianos, de guitares, de basses, de tambour, d’accordéon, de cuillères et de violon. Quatre voix nous ont chanté des chansons à l'influence d’Écosse et d'Irlande, mais très particulières à la Nouvelle-Écosse et au Cape Breton. Le tout était accompagné de gigues qui me rappelaient les "soirées canadiennes" de chez nous. Un peu plus et Louis Bilodeau allait se présenter sur la scène. 

Le spectacle comprenait quatre saynètes humoristiques qui nous ont fait beaucoup rire. 

Le spectacle valait bien plus que les 14 dollars (2003) par personne que nous avons payé. 

Nous avons beaucoup apprécié notre séjour à Louisbourg. Même si la pluie n'a pas lâché et que le temps marin était plus froid. Nous avons apprécié la chaleur des habitants et leur façon d'aborder la vie. 


Compilation de plusieurs textes écrits le17 août 2003
Revu le 22 septembre 2012 


Plume / Suzie Pelletier
☆ ☆ ☆ ☆ Précédente ☆ ☆ ☆ ☆  tous les voyages ☆ ☆ ☆ ☆  suivante ☆ ☆ ☆ ☆