jeudi 21 mars 2013

Clinique sans rendez-vous


* * * * *  Rubrique "divers" * * * * *

— Vous avez le numéro 9... ça ne sera pas long... J’ai deux médecins ce matin...

Ce sont les paroles de l’infirmière du triage de la clinique médicale où j’ai dû me résigner à me rendre ce matin. Rien de grave... Des boutons agaçants sous la langue depuis une semaine; non seulement ne disparaissent-ils pas, mais ils m’empêchent de manger... Ça, c’est grave. Puis, ce matin, la douleur intense est descendue dans la gorge... Assez ! C’est assez! 

Je n’aime pas les cliniques sans rendez-vous... Ou plutôt, je déteste être malade. Ce 19 mars, je suis arrivée à 8 h 20 pour m’apercevoir que la clinique commençait à 8 h 30. Quand les portes s’ouvrent, les malades se rendent au comptoir, selon leur rang d’arrivée; je suis impressionnée, car je m’attendais à devoir défendre ma place, bec et ongle... Mon rang, vous l’aurez deviné, est le numéro 9. 

Une première attente; il faut d’abord présenter la carte soleil, à tour de rôle, et écrire pourquoi on a pris le risque de se présenter à une clinique pleine de gens malades... Mon tour passe à 9 h. Je note qu’aucun des clients sans rendez-vous n’a vu le médecin encore. 

Une deuxième attente. On m’appelle dans la salle de triage. 5 minutes de discussion avec l’infirmière. Oui, je dois voir le médecin, je ne sais pas lequel... Ce ne sera pas long. Retour dans la salle d’attente. Il est 9 h 40. Tout va bien. Je suis équipée pour l’attente.

Je soupire. Je suis tannée de lire Jacques Poulin, ce livre obligatoire pour mon cours. Je sors mon iPad pour passer le temps. Pourquoi suis-je surprise que mes doigts cherchent le clavier ?  Comme toujours.  

Il est 10 h. On appelle le numéro 7. Le numéro 8 tousse à se décrocher les poumons;  il ne porte pas de masque... Hum... Est-ce que je sortirai plus malade d’ici qu’à mon arrivée? Sur le coup, je n’ai plus mal à la bouche... seul le souvenir de la douleur intense en me levant ce matin me colle sur ma chaise. L’infirmière se pointe, lui présente un masque qu’il pousse de la main, l’infirmière insiste... C’est obligatoire monsieur. Merci gentille dame de protéger notre santé.  

Je continue d'écrire, puis je lève la tête... Le numéro 8 n’est plus dans la salle... Est-ce qu’on m’aurait appelée et que, concentrée sur les mots, je n’aurais pas entendu ? Soudain, je suis nerveuse... Je vérifie... Le numéro 10 est encore dans la salle... Ouf ! Je retourne à l’écriture, gardant mes oreilles bien ouvertes. 

— Suzie Pelletier !

C’est mon tour. 10 h 15. Une dernière attente... Non, pas vraiment, car je devrai certainement faire un saut à la pharmacie. Ça s’appelle des aphtes... dans mon cas,  résultat probable d’une morsure de la langue... apparemment... Un récent rendez-vous chez le dentiste. Ça fait mal !  C’est désagréable.  Pas de thé, pas de café, pas de nourriture sucrée ni de nourriture acide... pas de fruits ? Merde. Au moins une semaine. L’enfer. 

Somme toute, je m’en suis bien tirée avec trois heures, incluant la pharmacie. L’attente n’était pas si pire que ça. Ce matin, il n’y avait pas d’engorgements de la clinique, qui n’avait reçu que 23 patients depuis le début. Parce que la période de la grippe s’effrite... Parce que c’est mercredi. C’est quoi le rapport ? Aucune idée, mais ce que j’ai entendu de l’échange entre deux infirmières... Est-ce que la tempête, ou plutôt le lendemain de tempête a une incidence? Je n’en ai pas la moindre idée. 

Mais j’apprécie. Au plus haut point !!! 

  
Plume/Suzie Pelletier

lundi 18 mars 2013

Saint-Patrick, les corneilles ou les sucres ...


* * * * *  Autres publications - divers * * * * *

Qu’ont ces éléments en commun ? 

Il s’agit de la dernière tempête de neige de la saison froide au Québec... du moins, c’est ce que la rumeur prétend. (Il faut dire que je m’en rappelle une le 2 mai 1976)  À Montréal, on l’appelle la « tempête de la Saint Patrick », en Gaspésie on la connaît comme « la tempête des corneilles » et j’ai déjà entendu l’expression « tempête des sucres »

Au début du mois de mars, au Québec, la population apprécie le soleil qui chauffe la terre un peu plus longtemps ;on est pressé de sortir de l’hiver. Alors, les souliers remplacent les bottes d’hiver ; les crémones, les tuques et les mitaines restent de plus en plus souvent à la maison. Il est fréquent que le thermomètre frôle, et même dépasse les 5 C. Les enfants courent dans la rue, le manteau ouvert, et on sort les maillots de bain et les sandales des coins où on les a remisés. Les bancs de neige fondent à vue d’œil et la glace cale sur les lacs... On a la joyeuse impression que le printemps est enfin arrivé...

Une illusion... Le printemps, c’est le 21 mars, pas avant... même parfois, quelques jours plus tard.

On comprendra l’allusion à la Saint Patrick, le 17 mars. 










À cette période de l’année, c’est aussi le début la nidification des corneilles et le retour d’un bon nombre du sud alors que d’autres sont restées ici ; mais toutes chahutent vivement sur les fils électriques ou les bouts de clôture. Quant à l’allusion aux sucres, est-ce qu’il reste un Québécois qui ne sait pas encore que le temps des sucres commence généralement autour du 15 mars ? 




C’est ainsi que, entre le 12 et le 20, la nature nous rappelle qu’elle a le contrôle sur nos vies en recouvrant le sol, une dernière fois, d’un grand manteau blanc. Les tombées de 20 ou 30 centimètres sont fréquentes, parfois elles sont plus importantes. Nous ressortons nos bottes, nos tuques et nos crémones pour la dernière fois... En ville, cette giboulée du printemps rendra les rues impraticables... en campagne, les routes déjà en train de dégeler deviendront très glissantes. Pour nous tous, dans notre hâte de vouloir le printemps, ce sera un mauvais moment qui passera trop lentement. Refusant de rester encore une fois dans la maison à cause de l’hiver, nous marcherons tête baissée dans la gadoue, les dents serrées pour résister au pincement de cette neige molle sur la peau, frissonnant dans l’air humide. Pour la dernière fois... cette année... nous l’espérons.

C’est pour cela que, au Québec, il n’est pas recommandé de changer ses pneus d’hiver pour ceux d’été avant la fin de mars...

J’entends encore mon grand-père me dire... Cette belle neige fraîche va juste aider la vieille croûte de l’hiver à mieux fondre. Dans sa poésie, je pense qu’il avait raison ; après cette dernière tempête, le couvert blanc fond deux fois plus vite...

En cette année 2013, cette tempête commence aujourd’hui, cette nuit en fait, pour atteindre un pic mardi et s’éteindre mercredi (18,19 et 20 mars). Elle apportera entre 15 et 30 cm de neige selon l’endroit où on se trouve au sud du Québec. La température chutera de plusieurs degrés et ça, on l’a bien senti ce matin. 

Mais ne vous inquiétez pas, car après, ce sera le printemps pour de bon, jusqu’à ce que l’été se glisse langoureusement dans nos vies. On pourra remiser les bottes et les manteaux d’hiver pour plusieurs mois... Puis la neige reviendra. Mais entretemps, il y aura la chaleur, les feuilles dans les arbres, le retour des oiseaux, les vols d’outarde, les vacances, etc. 

C’est beau de vivre sous un climat tempéré. 

Bon printemps à tous. 



Plume/Suzie Pelletier

jeudi 14 mars 2013

Lecture - Yves Thériault



Chronique sur la lecture
Auteur : Yves Thériault
Style : Roman Québécois
Livres : Agaguk, Contes pour un homme seul


Est-ce que je vous ai dit que je suis retournée aux études ?  

Hé oui ! J'ai commencé le certificat en composition et rédaction française à l'UQAM, en octobre dernier. Cela m'apporte deux avantages, l'un est de produire quatre textes littéraires par session (autres que mes livres) , le deuxième me permet d'apprendre sur la littérature par les écrits d'autres auteurs. 

☚ (Source: Renaud-Bray)                                                                                             C'est ainsi que j'ai récemment renoué avec Yves Thériault. J'ai lu Agaguk, un livre obligatoire en 11e année (secondaire 4). J'avais fait un travail plutôt spécial qui s'intitulait "Agaguk et l'émancipation de la femme". Nous n'avions qu'à faire un simple résumé du livre... vous savez... un minimum d'une page d'un texte écrit à la main, 150 mots peut-être. Mais j'avais été impressionnée par la force de caractère de Iriook, la femme d'Agaguk; son mari blessé et presque mort, elle lutte contre les éléments et chasse pour sauver sa famille et son mari. Quand elle accouche d'une fille, elle pointe son mari du fusil pour l'empêcher de la tuer... J'ai donc décidé de proposer à mon professeur un texte de cinq pages; parce que c'était un maximum, j'avais produit le texte en 'pattes de mouche" pour écrire plus de mots. Comme vous pouvez voir, ce n'est pas d'aujourd'hui que j'ai des idées saugrenues pour écrire. 

Écrit en 1958, le roman Agaguk est classé dans la catégorie policier, mais il s'agit d'un beau livre qui nous présente aussi la vie des Inuits dans le Nord québécois. Il a été vendu à 300 000 exemplaires et traduit en sept langues. Il a contribué à populariser l'oeuvre de l'auteur déjà très prolifique. Le composite de contes pour un homme seul a été publié en 1944 pour la première fois. Il nous fait connaître des personnages aussi savoureux les uns que les autres, comme Le Troublé, Daumier, Lorgneau, Boutillon, Challu, etc. L'auteur utilise tous les styles d'écriture et propose à notre professeur une multitude d'exemples qui viennent aider à comprendre les divers styles narratifs. 


☚ (source: wikipedia)

Yves Thériault est né à Québec en 1915 et il est décédé à Joliette en 1983. Issu d'un milieu modeste, il fait l'ensemble de ses études à Montréal. Contraint d'abandonner la vie scolaire à 15 ans, il ne termine pas sa huitième année ( secondaire 1). Il fera les cent métiers avant d'entrer dans le monde journalistique en 1935.  Connu aussi pour des adaptations au cinéma, il publie dans divers journaux de l'époque. 

D'ascendance montagnaise, l'auteur sensibilise les lecteurs aux réalités des conditions de vie des Amérindiens; ses convictions sont bien exprimées dans Ashini, l'histoire de ce Montagnais qui vivait à l'ancienne et refusait de vivre sur une réserve.

J'avais un peu oublié cet écrivain québécois. Je suis contente d'avoir renoué avec lui. Plusieurs de ses livres ( Agaguk, Ashini, Aaron, la fille laide, Contes pour un homme seul, etc.) sont en vente dans les librairies. S'ils ne sont pas sur les rayons, demandez-les. 

On peut aussi trouver des informations supplémentaires, tant sur l'auteur que son oeuvre, sur Wikipedia: 
  

Bonne lecture !

Plume/Suzie Pelletier

mardi 12 mars 2013

Lecture - Carmen Belzile


 * * * * *  Autres publications sur la lecture * * * * *

Chronique sur la lecture
Auteure : Carmen Belzile
Roman : La maison au lilas
Maison d'édition : JCL 


Une surprise fort agréable... 

Il y a parfois des livres qu’on décide de lire, sur une référence, par curiosité, sans que le sujet traité nous attire à priori. C'est ainsi que "La maison aux lilas"  m’a agréablement surprise.

Chaque fois que je visite un salon du livre, j’en achète deux qu’on ne trouve pas sur les tablettes des librairies. Les auteurs sont peu connus, généralement à leur premier roman. Je suis donc partie au Salon du livre de Montréal avec les coordonnées de celui-là en poche ; c’est Jo, ma sœur, qui m’en a parlé. Carmen est son amie. J’étais intriguée par l’histoire.

☚ (source : http://www.jcl.qc.ca/detail_livre/maison-aux-lilas/)

Quand j’ai pris le livre dans mes mains pour lire la présentation, mon cerveau s’est d’abord accroché à une phrase : « ... elle est enfermée entre quatre murs, dépréciée par les remarques d’une femme qui n’a pour elle que mépris et qui s’est acharnée à contrecarrer son épanouissement. » Oh oh... Ça a l’air un peu trop psychologique... pas sûr du tout... J’ai continué de lire... « ... des amis véritables n’attendaient qu’un signe pour sortir de l’ombre. » J’ai vu l’espoir; cela parlait d’amitié ; pourquoi pas ? J’ai décidé de l'acheter. 

Quelques semaines plus tard, bien assise dans mon salon, j’ai sorti le livre pour en commencer la lecture. Même avec ma vie mouvementée de retraitée, je l’ai lu en trois jours, quittant l’histoire de Lucie à regret pour accomplir des tâches essentielles. Je voulais connaître tout de suite le prochain pas de cette femme dans la quarantaine décidée à mordre dans la vie, après une période si difficile dans son existence. Par Carmen, l’auteure, j’ai rencontré Lucie, une femme extraordinaire et positive, qui évolue et s'adapte courageusement dans un univers que sa mère lui a caché si longtemps. L'amitié, cette valeur humaine que l'on recherche tous, est au rendez-vous. 

De ma lecture, j’ai reçu un message d’espoir sur la vie, une idée qui me convient très bien. Même si elle nous garroche des épreuves qu’on ne demande pas, l’humain a la capacité d’y survivre d’abord, puis de faire des choix, de redéfinir ce qu’il est, et surtout, décider de ce qu’il veut devenir. 

Carmen est une auteure originaire du Bas-du-Fleuve, née à Trois pistoles. Maintenant à la retraite, elle a le temps de mettre à profit ses talents d’écrivain, pour notre plus grand plaisir. Pour en savoir plus sur cette auteure, voir le lien suivant : 

http://www.jcl.qc.ca/detail_auteur/247/

Son roman « La maison au Lilas » est publié par la maison d'édition JCL qui l’offre tant en version imprimée qu’en format numérique. Vous trouverez ci-après le site web pour plus d’information sur ce livre. 

http://www.jcl.qc.ca/detail_livre/maison-aux-lilas/

Le livre se vend à 21,95 $ en format papier ou 15,99 $ en format électronique.

On peut aussi trouver le livre chez tous les libraires. S’ils ne l’ont pas en magasin, demandez-le.

Merci beaucoup, Carmen, pour ce premier roman. J’ai bien hâte de lire le prochain... car je suis certaine qu'il y en aura d'autres.


Plume / Suzie Pelletier

    

jeudi 7 mars 2013

Mon premier Salon du livre



Du 28 février au 3 mars 2013

     « Quand Nadine marche dans l’eau, j’ai l’impression d’avoir les pieds mouillés... » 

     « Est-ce que tu peux faire la dédicace à Sara et grand-maman ? » 

Ce sont mes deux coups de cœur de la fin de semaine. L’histoire fantastique que j’ai inventée a beaucoup intrigué tant les jeunes que les moins jeunes. Ma plus jeune lectrice a neuf ans (Sara) et ma plus âgée aura 86 en juin (ma belle-maman). 

Vous aurez compris que j’étais à Gatineau du 28 février au 3 mars 2013, pour le Salon du livre de l’Outaouais ; c’est une région que j’aime beaucoup et que j’ai habitée durant cinq belles années. J’étais très fière d’y présenter mon premier livre de la série du Pays de la Terre perdue, le Réveil

La fin de semaine a été fort occupée ; la chaleur humaine, si caractéristique de cette région, était au rendez-vous. Encore une auteure peu connue, mon objectif principal était de me faire connaître ; des centaines de personnes se sont arrêtées, intriguées par la couverture... ou mon air taquin, pour prendre un signet ou poser des questions sur la série. Peu ont acheté directement, mais ça, ce n’est pas grave ; ils avaient des choix à faire parmi les milliers de livres disponibles... l’intérêt y était, mais pour plus tard. 

C’était aussi une « sortie » de ma retraite, prise il y a presque trois ans... je ne me rappelais pas que le monde roulait aussi vite... Jeudi et vendredi, c’était le rendez-vous des écoles de la région. Un groupe de 30 étudiants fait beaucoup de bruit... imaginez 30 groupes... je manque de mots. Pour couvrir le son infernal, nous devions crier, la gorge en feu, les oreilles brûlantes. J’ai un immense respect pour les accompagnateurs, enseignants ou parents, que je reconnaissais bien dans la foule ; leurs yeux fouillaient partout, parfois avec les traits tirés, pour s’assurer que leurs petits poussins les suivent ou les devancent. 

Si les soirs étaient à peine plus calmes, un brouhaha constant a animé le samedi et le dimanche. L’ambiance du salon était extraordinaire. Des visiteurs souriants posaient des questions sur tout ; d’autres marchaient vite, évidemment à la recherche de quelque chose de précis. Je disais bonjour, offrais un signet. On me répondait souvent, parfois pas. Ce n’était pas grave. Je profitais de l’atmosphère ; mon premier livre était devant moi sur la table ; la pochette aux couleurs vives attirait les gens de tout âge et des deux sexes. 

L’adrénaline courait dans mes veines à la vitesse de la lumière. J’étais à Gatineau pour présenter mon premier livre... La vie était si belle, remplie de couleurs chatoyantes. 

J’étais au kiosque 418, celui de l’Alliance québécoise des éditeurs indépendants. L’atmosphère entre les auteurs et les éditeurs était chaleureuse, exempte de compétition malsaine. Pourquoi avais-je une image snob des écrivains ?  Probablement par la télé. Ils sont certainement sûrs d’eux-mêmes, mais snob ? Pas du tout. La collégialité était présente dans le kiosque, aussi d’un stand à l’autre. Nous travaillons tous très fort. Nous avons une passion commune, celle de l’écriture. Notre visage s’illumine dès qu’on nous parle de notre œuvre. Il n’y a pas de question tordue ou imbécile. Il n’y a que des questions qui méritent une réflexion et une réponse. 

L’aventure commence bien. Il y aura sept autres salons, plusieurs rencontres d’auteure et des séances de dédicace dans les librairies. En plus, il y aura cinq autres tomes et plusieurs années de bonheur à vivre ma passion. 

Pour plus d'information sur la série Le Pays de la Terre perdue,  vous pouvez consulter mon site web suivant: 

http://suziepelletier.ca

Je suis choyée par la vie. 

Bonne journée à tous. 

Plume/Suzie Pelletier

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mardi 5 mars 2013

Ma première rencontre d'auteure


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27 février 2013... Ce soir, c’est ma première rencontre d’auteure et rien ne m’empêchera de savourer ce moment ; même pas la tempête de neige qui nous promet 20 centimètres. Une giboulée parfois collante, parfois poudreuse, mais toujours en grande quantité et fouettée par un vent taquin.  Malgré les efforts de la ville de Gatineau, les rues sont embourbées, la circulation très difficile. 

Je suis prête, mais nerveuse. J’ai un nœud dans l’estomac. Mes jambes n’arrêtent pas de bouger, mes pieds tapent le sol, mes mains effritent les notes qu’elles tiennent. Tout ce mouvement réduit la tension que je ressens entre mes épaules; avec toute cette agitation, la fatigue s’installe. Je sens la peau de mon visage brûler ; je sais qu’il est maintenant de sa couleur rosée que l’excitation lui donne toujours. 

Soudain, j’ai des doutes... la tempête... ils ne pourront pas venir... mon cœur se brise. J’attends avec fébrilité qu’une personne se présente. 

Carole est la première arrivée. Une amie. D’excellents souvenirs surgissent dans ma tête et remplacent le désarroi de l’inquiétude. Un texto... « Nous arrivons  ! Attends-nous  ! » Bien sûr que je vais attendre... Puis j’embrasse Édith, ma cousine qui arrive malgré la tempête... Je me sens beaucoup mieux. Mes doutes s’effacent. 

 Les autres arrivent. Plusieurs sont des amis, de la famille. Je vois la fierté dans leur regard. Cela me fait chaud au cœur, me rassure. Je suis si contente de les voir, de leur parler de cette aventure qui me fascine et envahit tout mon être depuis bientôt deux ans.  

La tempête nous met en retard. Dominique, de la Maison du citoyen de Gatineau est confiante. Nous avons le temps. Puis Marie Brassard, ma coach en écriture et éditrice du Pays de la Terre perdue, se lève pour me présenter. Wow ! c’est de moi qu’elle parle ? Elle me compare à Jean M Auel (Les enfants de la Terre) !  L’image est forte ! Une quête humaniste; c'est ce qui relie les deux oeuvres...

Puis c’est mon tour. L’énergie circule rapidement dans mon corps. Enfin ! Je vais raconter l’aventure extraordinaire... celle du livre, mais surtout, la mienne. Je parle, j’explique, je les fais rire, mes amis me taquinent ;  je vois la surprise sur leur visage... Six tomes en 18 mois. Prolifique ? Je ne sais pas ; comme à mon habitude, j’ai plongé dans l’aventure, posant un pied devant l’autre, ou plutôt, en plaçant un mot après l’autre... C’est comme ça que je grimpe des montagnes... la formule est aussi gagnante pour l'écriture. Est-ce le dernier ? Non, il y en a un autre. Ah oui ? 

Très vite, trop vite, je leur ai livré ma conclusion. « Dans un monde ultra technique, où l’on cherche la vitesse de la lumière, j’ai voulu donner à mes lecteurs un moment de repos en 480 pages pour reprendre contact avec la nature. » 

En lisant ce roman, au fil des aventures de Nadine, un lecteur frissonne et se demande « et si c’était moi... Est-ce que je survivrais ? » Il a oublié sa vie rapide et enveloppée de technologie pendant un instant... j’ai atteint mon but. 

Puis c'est le temps de faire tirer un livre. C'est Sylvie. Bravo.   

Pour en savoir plus, visiter mon site web:


2 mars 2013 


Plume / Suzie Pelletier