jeudi 18 avril 2013

Lecture - Jacques Poulin


* * * * *  Autres textes sur mes lectures * * * * * 
Chronique sur la lecture
Auteur québécois : Jacques Poulin
Livre : Les grandes marées

Il y a des choses qui ne changent pas dans la vie. En ce qui me concerne, ce sont les textes que je n'arrive pas à lire. Bien sûr, avec les années, mon éventail de lectures s’est agrandi, tant en nombres d’auteurs qu'en nombre de catégories explorées. Par contre, les auteurs que je n’aimais pas quand j’étais adolescente, je ne les aime toujours pas aujourd’hui. Parfois, c’est dommage parce que cela me fait passer à côté de belles choses.

Jacques Poulain est un bon exemple. « Les grandes marées » est une lecture imposée au cours « Normes grammaticales II » (UQAM). Je ne l’aurais pas lu sans ce contexte. 

☚ (tiré de google)

Auteur né à Saint-Georges-de-Beauce en 1937, il a fait ses études à l'université Laval; il a aussi fait un bout de carrière en France. il est reconnu comme un auteur qui a grandement marqué la littérature au Québec. Wikipédia dénombre 13 romans qui ont été publiés en France comme au Québec. Il écrit très bien tant dans son style descriptif des lieux comme des personnages ; lecture imposée aidant, je me suis amusée à retrouver des styles d’écriture particuliers . 

Si le monde de la littérature a remis à l’auteur autant de prix pour son œuvre, pourquoi une simple lectrice comme moi n’aime-t-elle pas ses écrits ?  Comme le dicton le dit:  « les goûts ne se discutent pas. » Je lis pour mes loisirs et je respecte mon droit fondamental d’aimer ou ne pas aimer un texte. Cela ne m’empêche pas de comprendre qu’une œuvre mal aimée de l'un peut avoir une valeur inestimable pour d’autres. De là cette publication.


Étudiante au secondaire, j’ai eu à lire « Mon cheval est un royaume ». J’avais trouvé le livre bien écrit, mais l’histoire longue, embrouillée et sans saveur. Outch ! C’était plutôt brutal comme commentaire. Mais la lecture du roman « Les grandes marées » me laisse encore avec cet arrière-goût d’une histoire sans début et sans fin... et aucune substance entre les deux.

Quand j’ai fait ma recherche sur l’auteur, j’ai trouvé une première explication. Son style est particulier et Paul-André Bourque explique que les écrits de Poulin décrivent plutôt « le voyage intérieur de l’auteur » que les aventures des personnages. Et voilà ! J’aime lire une histoire bien ficelée... peu importe la catégorie de littérature. Me retrouver dans une réflexion intérieure ne m’enchante guère. 

D’ailleurs, même en prenant mon temps, et en y réfléchissant longtemps, je n’ai pas compris le message de l’auteur même à la fin... quelqu’un devra me dire s’il y a vraiment une fin à ce bouquin. Ce n’est qu’en écrivant ce blogue que j’ai décidé de lire la présentation du livre... que je ne consulte jamais quand l’œuvre est imposée. Que ne fut pas ma surprise de lire que « ... ce livre dit avec force et dans une langue somptueuse que le paradis sur terre ne dure jamais longtemps. » Même avec cette explication, je ne comprends toujours pas. 

Puis, j'ai eu mon cours... j'ai finalement compris pourquoi je n'aime pas Poulin; j'ai aussi compris pourquoi j'ai peu d'affinité avec plusieurs écrivains Québécois de cette époque. Leurs romans étaient dans la catégorie " psychologique". On y traite de la solitude humaine, de l'échec et du fatalisme. J'ai donc compris, ce lundi soir, les raisons pourquoi, pendant une grande époque de ma vie, je ne lisais pas Québécois. Cela ne s'ajuste pas à mon caractère. Dans ma tête, il n'y a d'échec que si tu le considères ainsi et que tu refuses d'avancer dans la vie. Quand au fatalisme, je n'y crois tout simplement pas; nous sommes tous maître de notre destinée et notre avenir est constitué de ce que l'on écrit soi-même à chaque jour que la vie nous donne. 

Pendant le cours, ce lundi d'avril 2013, je me suis posée une question : Si j'avais écouté mes cours de français au secondaire et au CEGEP, est-ce que j'aurais compris plus vite ? Peut-être... 


L’histoire du livre commence quand un traducteur de bandes dessinées, appelé Teddy Bear, se retrouve sur une île déserte à la demande de son patron. Il y est fort heureux, seul dans son univers rempli de dictionnaires en tout genre. Mais son patron décide de l’aider... Il amène, au fil des grandes marées, des individus, tout aussi loufoques les uns que les autres « pour organiser l’univers du traducteur » et « le rendre plus heureux ». Arriva ce qui devait arriver ; le traducteur est de moins en moins heureux ; il a de moins en moins de place sur son île paradisiaque.  Chacun apporte sa propre quête qui est unique et dissociée de celle des autres. Un beau méli-mélo où les mots sont dits mais où il n'y a aucune communication... L'isolement de chacun dans le groupe. 

La fin surprend quelque peu. En fait, on la comprend qu’en lisant la description du livre sur la pochette. 



En tout, il ne faut pas vous fier à mes goûts en lecture.  Apparemment, c'est une littérature privilégiée par beaucoup de Québécois. Même si je n’ai pas aimé, les livres de Jacques Poulin demeurent des écrits faciles à lire, très imagés et dans un français impeccable. Ils valent donc la peine qu’on s’y attarde et qu’on en lise quelques-uns.  

Le hasard de mes études m’aura permis d’en lire deux au cours de ma vie. Mon prochain sera le "Volkswagen blues"... une balade de la Gaspésie à la Californie.... fortement suggéré par mon professeur. 

Bibliographie de Jacques Poulin: 


Mon cheval pour un royaume 1967
Jimmy 1969
Le coeur de la baleine bleue 1970
Fait de beau rêve 1974
Les grandes marées 1978
Vokswagen blues 1984
Le vieux chagrin 1989
La tournée d’automne 1993
Chat sauvage 1998
Les yeux bleux de Mistassini 2002
La traduction est une histoire d’amour 2006
L’anglais n’est pas une langue magique 2009
L’homme de Saskatchewan 2011


On peut trouver les livres de cet auteur dans presque toutes les librairies du Québec. N'hésitez pas à les demander s'ils ne sont pas sur les tablettes ...


Bonne lecture à tous ! 

Plume/Suzie Pelletier





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