mardi 28 mai 2013

Abitibi-Témiscamingue - arrêt à Mont-Laurier


Mont-Laurier, Québec
23 mai 2013 - 10 h


En route pour La Sarre, je viens d’arriver à Mont-Laurier pour un arrêt d’une heure. Je devrais bouger, marcher... pour déraidir ma jambe folle qui s’ankylose quand je suis trop longtemps derrière le volant. Mes idées se bousculent. Je dois écrire. Un Tim Horton... du café... internet... C’est ce dont j’ai besoin. 

Je viens de compléter 233 kilomètres en deux heures trente minutes. Une fois le pas de tortue sur la 40 entre Kirkland et la 13 derrière moi, j’ai suivi les autoroutes qui m’ont gardé en milieu urbain jusqu’à Saint-Jérôme. Quand j’ai bifurqué sur la 15 N pour pénétrer le paysage montagneux des Laurentides, j'ai senti mon cœur flotté. La vue des montagnes accélérait mon pouls et surexcitait mon cerveau. 

Enfin ! La nature ! Pourquoi le ciel reste-t-il aussi couvert ? 

Déçue, j’ai regardé défiler les minces rangées de montagnes, une à la fois, sans pouvoir contempler l’ensemble qui se cache dans le mauvais temps. Je ne pouvais qu’observer les nuages qui s’effritaient en brume dans les vallées. Puis, quand la 15 est devenue la 117 pour de bon, j’ai ralenti. Je n’avais pas peur des policiers de la sûreté du Québec, mais je voulais tout voir... Conduire vite, comme le permettrait cette route bien aménagée, et regarder continuellement de côté n’est pas très recommandé sur toutes ces montées et descentes ainsi que les courbes prononcées. 

Pendant que l’auto roule dans la brume et que les brins de pluie glissent sur mon parebrise enduit d’Aquapel, ma tête divague. Je vois tous ces pics de rocs coupés, sciés même, pour que l’humanité d’ici puisse placer des routes en scotch tape et permettre aux humains que nous sommes de nous déplacer plus vite. Pourquoi dénaturons-nous le paysage de cette façon ? La réponse est simple : « Parce que nous le pouvons... » 

Je me demande ce qui se passerait si Andrée Décarie avait raison... Si les réserves mondiales de pétroles étaient si basses que nous serions déjà en retard pour développer une alternative... (Voir mon blogue http://lavieestbelle54.blogspot.ca/2013/05/lecture-andree-decarie-petrole-last-call.html) Cette route deviendrait déserte et la nature insatiable finirait par reprendre le contrôle... Si je manquais d’essence dans le parc La Vérendrye... Est-ce que je me retrouverais au Pays de la Terre perdue... comme Nadine ? (http://suziepelletier.ca/le-pays-de-la-terre-perdue/)

Ouf ! J’ai assez divagué pour aujourd’hui ! 

Je ne suis pas encore en Abitibi-Témiscamingue. Mont-Laurier est au nord de la région administrative des Laurentides. La « capitale des Hautes-Laurentides » loge 14,568 habitants (2012). C’est la dernière ville d’importance sur la 117 avant le parc. Voici quelques sites web qui présentent cette ville

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mont-Laurier

http://www.villemontlaurier.qc.ca



Mon prochain arrêt sera à Val-d’Or, dans 3 heures et demie, 289 kilomètres en plein bois... 


Plume/ Suzie Pelletier


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