Pyrénées et Barcelone 2013 - Balade à Espinal



Pyrénées et Barcelone 2013 — Balade à Espinal
Roncesvalles — 17 juillet 2013

Fiers de notre exploit d’hier, mais fatigués, aujourd’hui nous avons décidé de faire une petite balade ; marcher jusqu’au prochain village. Voir de quoi a l’air le deuxième village... pourquoi pas ? 

À partir de Roncesvalles, le chemin de Compostelle est plus facile, car il descend lentement des montagnes. 

Nous sommes donc partis sur ce bout du sentier qui mène à Zubiri (20,7 km). La première portion du sentier longe la route nationale puis elle nous fait pénétrer dans une forêt qui éteint tous les bruits. 











Perdue dans mes pensées, je me demandais ce qu’avait l’air ce sentier foulé par des milliers de pèlerins souvent à pied, parfois à mule, il y a de cela 1000 ans. Alors que mes pas étaient étouffés par le sol en sous-bois, j’ai entendu siffler, derrière moi. « Un pèlerin » me dis-je. Il veut le passage. Je m’attendais à voir un moine, style frère Tock dans Robin des bois, à la tonsure, assis sur une mule, sa longue robe brune ne cachant pas complètement ses jambes et ses pieds chaussés de sandales. Je me suis déplacée vers le côté et me suis retournée pour voir... un homme habillé de cuissardes et d'un chandail jaune criard, monté sur une bicyclette de montagne à freins à disque, chaussé de souliers modernes et portant un casque de course. L’impression était tellement étrange que j’ai dû secouer la tête deux fois avant de dire la phrase traditionnelle des randonneurs, le « Hola ! Buen Camino ! », sans m’étouffer de ma salive. Puis j’ai poursuivi ma route, espérant ne plus me perdre dans ma tête, quelque part entre le médiéval et aujourd’hui. 

La randonnée se fait sur des routes en asphalte ou en gravelle, mais surtout sur des sentiers en sous-bois. Nous avions une vue exceptionnelle des montagnes qui bordent cette vallée sise à plus de 950 mètres d'altitude. 







Puis, comme c'est souvent le cas en Europe, nous partageons la route. Aujourd'hui, c'était avec des vaches. Elles nous regardaient d'un drôle d'air... Savaient-elles que nous étions Québécois ?



Puis il y a la ville de Auritz (Burguete en basque). Pendant un grand moment, nous ne savions pas trop où marcher. Il n’y a pas de trottoirs comme tel ; alors il fallait marcher directement sur la route, nous dépêchant de bondir à côté, quand nous le pouvions, lorsqu'une voiture arrivait. Au retour, nous nous sommes même fait klaxonner par la police (Guarda Civile), mais ils ne sont pas arrêtés pour expliquer ; alors nous avons poursuivi notre chemin au milieu de la rue principale aussitôt que leur véhicule a eu tourné le coin...








Juste avant la deuxième ville, Espinal ou Aurizberri en basque, il y a eu cette longue montée en gravelle que le plan de départ n’indiquait pas. Je n’avais qu’une idée en tête : j’allais devoir la descendre en revenant. 








Puis, notre route est devenue asphaltée et en pente vers le bas... Les muscles de mon corps fatigué de la journée d’hier ne me répétaient qu’une seule phrase : j’allais devoir la remonter au retour... 









Bon an mal an, nous avons marché près de 5 heures ; à mon rythme plutôt lent et quelques arrêts, nous avons  parcouru treize kilomètres. Voici une autre belle photo prise sur le chemin du retour, qui montre bien l'environnement exceptionnel dans lequel nous avancions. 




Malgré la douceur de cette journée, le vent léger et le soleil qui s’éclatait sur la nature, nous étions tous les deux nostalgiques. Cette randonnée marquait la fin de l’étape « Pyrénées » de notre voyage. Ce soir, notre matériel de randonnée allait prendre une place finale dans le fond de nos bagages. En tout, depuis notre arrivée à Saint-Jean-Pied-de-Port nous aurons marché plus de 50 kilomètres au cours des sept derniers jours. En plus, bien que nous nous attendions à tout, question météo, dame nature a été clémente à notre endroit, nous apportant la pluie la nuit et le beau temps le jour. 


Demain, nous partons pour Pamplona, par l’autobus de 11 h 30. Une nouvelle aventure commence. Nous marcherons probablement autant, à visiter tous les sites historiques que cette ville nous propose et a examiné toutes les vieilles roches, mais cette fois nous porterons des sandales ou des souliers de sport. 

À demain ! 

Plume/Suzie Pelletier 



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