Pyrénées et Barcelone 2103 - Saint-Jean-Pied-de-Port
Saint-Jean-Pied-De-Port - 10 juillet 2013
Entre Paris et notre destination d'aujourd'hui, il y a 843 kilomètres à parcourir. Nous avons décidé de faire cette route, assis confortablement dans un train TGV. Certes, il y a ces deux transferts de nos lourds bagages à Bordeaux et Bayonne, que nous devrons faire en dix minutes. Que peut-il arriver de si terrible ? Nous manquerions une connexion ? Nous serions forcés de rester un soir à Bordeaux ou Bayonne... deux villes que nous avons déjà visitées et aimées... quel malheur ! On s’accommoderait de moins !
La route en train prendra huit heures ; ce qui nous donne le temps de lire et d’écrire. Quoi de mieux pour alimenter mon blogue... pendant que le voisin ronfle ? C’est tellement confortable le TGV. Entre mes petits bouts d’écriture décousue, je savoure lentement le dernier livre de Michel David, le tome 4 de la collection « Au bord de la rivière. » C’est son dernier publié à titre posthume ; il est décédé en 2010.
Saviez-vous qu’en France, du moins à Paris, il faut composter nos billets de train ? Je ne parle pas de cette action qui vise à protéger l’environnement, c’est-à-dire foutre nos billets papiers périmés au recyclage.... ni de cette action d’accumuler nos restes de table pour produire de l’engrais. Non. En France, il y a des machins dans lesquels il faut passer notre billet ; une sorte de validation qui indique que nous sommes dans le train. Alors, hier, nous avons « composté » nos tickets pour le « Paris en train ». Aujourd’hui l’engin a « composté » nos billets pour Bordeaux. Je suis tellement prise par le mot, que je ne peux m’empêcher, une fois que la machine m’a rendu mon document, de vérifier s’il n’y a pas des traces d’herbes ou de jus de tomate...
À quoi penseriez-vous si, dans un restaurant par exemple, ou un dépanneur, on vous demandait si vous avez une « carte bleue » ? Carte d’assurance ? Permis de travail ? Carte de rabais ? Carte de fidélisation ? Bien sûr, tout cela et bien d’autres nous passe par la tête. Gare à vous si vous répondez « Désolée, je ne suis pas d’ici, je n’ai pas de carte bleue... » Vous êtes à Paris ici ! On vous regardera avec des yeux au plafond et un air qui dit : « ces touristes, il faut tout leur expliquer.... » D’abord, on sait déjà que vous n’êtes pas d’ici... votre accent ; puis tout le monde a une carte bleue... la mienne est plutôt grise et noire et porte le logo VISA dessus. Si vous demandez si l’entreprise prend les cartes de crédit, ne prenez pas pour acquis leur réponse... je ne sais pas toujours s’ils pensent « carte bancaire », notre carte de débit, ou carte bleue, notre carte de crédit. Pour éviter la confusion, je leur demande si je peux payer avec VISA. Même là je remarque une drôle d’expression sur le visage de mon interlocuteur...
Plume/Suzie Pelletier
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Suzie Pelletier, écrivaine et administratrice du blogue