* * * * Autres textes sur l'écriture * * * *
Le lecteur, le
libraire et l’auteur… une relation fragile… parfois même éphémère…
J’ai d’abord été une grande lectrice,
puis l’auteure en moi a pris plus de
place; je fais partie des chanceux qui ont vu leurs ouvrages publiés et je
bataille toujours pour que mes bouquins se retrouvent sur les tablettes des librairies. Le monde du livre est
merveilleux, mais la symbiose entre trois de ses composantes est si
précaire.
Noter que la portion « édition » du monde du livre fera l’objet
d’un prochain blogue…
Le lecteur est celui qui a le choix. Il cherche quelque chose, une
information, un texte poétique qui le fera réfléchir, une idée nouvelle qui le
fera grandir ou, tout simplement, un texte qui le sortira de son quotidien et
le fera rêver. Devant la multitude et la grande diversité des ouvrages offerts,
il doit choisir. À la recherche de nouveautés, on le retrouve dans les
librairies et dans les Salons du livre. C’est à lui que l’auteur veut parler,
pour le connaître, l’intéresser à son œuvre, pour le fidéliser. Il est courtisé
par le libraire pour qu’il le visite et achète ses produits. C’est par lui que
l’auteur se fait connaître et que le libraire survit.
Le travail du libraire n’est pas plus facile… On pourrait se demander, par
exemple, pourquoi une si petite diversité de nos livres est étalée sur leurs
tablettes. Le libraire vous dira qu’il doit survivre et qu’il choisit ce qui se
vendra le mieux. Ma réponse : « Peut-être, mais c’est certain
que s’il n’est pas sur la tablette, un livre ne se vendra pas... et l’auteur ne
se fera pas connaître… » Pourquoi
ne pas essayer ? Le lectorat est intelligent et surtout, très diversifié.
Plus on offrira de choix, plus sa clientèle sera grande… et plus il vendra. Il
appartient aussi au libraire de se tenir au courant de toutes les
disponibilités et, possiblement de développer de nouvelle clientèle. Il
magasine, rencontre les maisons de distribution et visite les Salons du livre
pour trouver des nouveautés… Pour une librairie près de chez vous, visitez le site web suivant:

Il faut comprendre que tout ce débat possède un filon économique fort
important : pour que l’auteur vive de ses écrits, ces derniers doivent être lus; c’est-à-dire
qu’on doit acheter ses bouquins. Pour que son œuvre soit considérée par le
lecteur, il faut que ce dernier sache que l’œuvre existe; c’est-à-dire que, une
fois le texte publié, le libraire doit courir le risque de le placer dans sa
bibliothèque.
Une spirale sans fin… un équilibre plutôt précaire…
Surtout que nos
librairies sont de moins en mois visités par les lecteurs, qui s’approvisionnent
dans les grandes surfaces, et qu’elles disparaissent une par une…
Surtout qu’il y
plusieurs centaines de maisons d’édition au Québec qui offrent des produits
d’une grande diversité…
Surtout que peu de
Québécois lisent de façon régulière… (On
parle de 3%)
Suzie Pelletier
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