jeudi 20 mars 2014

La Tour Eiffel




Je devrais renommer cette publication La Tour Eiffel ou vaincre le vertige. Levée à 7 h, je n’avais que cette visite dans la tête. J’ai pris mon « petit-dej », comme disent les Parisiens, dans la toute petite cafétéria de l’hôtel. Quand j’ai vu le soleil plonger sur la terrasse, j’ai voulu y prendre mon repas du matin, mais on m’a répondu qu’il faisait trop froid. La Québécoise que je suis les a regardés d’un air étonné; 7 degrés à la hausse et un soleil éclatant... c’est chaud. Comme le commis m’a dit, d’un accent du sud de la France alors que la lettre « e » muette est prononcée et « ec » se prononce « èque », cette dernière syllabe bien appuyée : « Il faut faire avec ! » Je croyais que cette tournure de phrase était un anglicisme... je devrai demander à mon prof à mon retour. 

Bref, une fois mon repas englouti, je suis sortie dehors pour admirer de loin ma destination d'aujourd'hui. 











Avez- vous vu cette bouche de métro ? Vous voyez que l'escalier roulant est dehors impensable chez nous

J'ai pris le métro. Deux stations sur la ligne 12 et cinq sur la ligne 6. Sur le quai Branly, j’ai marché jusqu’à la Tour Eiffel me répétant en boucle dans ma tête : « tu es capable ! Ce n’est pas si haut ! C’est sécuritaire ! Allez ! Tu es capable. » Dix minutes plus tard, je regardais avec effroi cette tour construite pour l’exposition universelle de 1889. Soudain, je trouvais la pointe bien haute dans les airs (324 mètres). Pourtant, j’ai gravi des montagnes bien plus hautes... mais j’avais chaque fois les deux pieds sur le sol. 

J’ai marché jusqu’à la tour est, celle où l’on monte en ascenseur. Il me semblait que c’était la seule façon pour ne pas virer de bord en milieu de montée. Le temps d’attente me semblait long. Quand j’avais le goût de sortir de la file et retourner à mon hôtel, je parlais avec les gens autour. J’ai fait ainsi la connaissance de Costariciens, d’Américains de la Pennsylvanie, d’Espagnols, de Français qui s’obstinaient à me parler en anglais (leur vocabulaire est fort élaboré, mais leur accent est terrible...). 




Puis je me suis retrouvée avec un billet dans les mains... et la nervosité s’est amplifiée. J’ai regardé la file et j’ai remarqué que ça bougeait assez vite. « Il ne faut plus penser... » que je me suis dit. C’était le temps de bouger comme un automate sans questionner... juste respirer en faisant un pas en avant. C’est ainsi que j’ai pris place à bord de l’ascenseur et que j’ai regardé défiler la ville au fur et à mesure que nous progressions jusqu’au deuxième palier à 115 mètres au-dessus du sol.  

Quand la porte s’est enfin ouverte, je ne me sentais pas très solide. J’ai fait quelques pas, puis deux autres. L’aspect sécuritaire des rebords et le fait que la tour ne bouge pas m’ont aidé à contrôler mon vertige. C’est la vue incroyable que nous avons de la ville qui m’a finalement conquise. Lentement, j’ai fait le tour de ce palier et j’ai pris plusieurs photos tout en m’approchant du bord. 












À un certain moment, j’avais une magnifique vue de la tour au-dessus de moi et je me suis demandé si, un jour, j’arriverais à vaincre le vertige pour monter à plus de 300 mètres dans une tour de métal... hum ! Pas aujourd’hui... ce sera pour une autre année. 








Rassasiée et fière de moi, j’ai repris l’ascenseur pour redescendre et je suis rentrée à l’hôtel. Bien sûr, j’ai fait quelques petits arrêts. Il y a eu d’abord le Champ-de-Mars où j’ai mangé une crêpe aux asperges et but de l’eau. Il faisait tellement beau que j’ai décidé de faire un bout de chemin à pied et de prendre le métro quand je serai fatiguée. Au sud du jardin du Champ-de-Mars, j’ai emprunté la rue du Laos. Le choix se faisait parce que la rue allait dans la bonne direction, mais aussi parce que le nom ne faisait sonner aucune cloche dans mes souvenirs. C’était une nouvelle rue à parcourir dans ce quartier résidentiel aux bâtisses de quatre étages. Je me suis arrêtée en bordure d’un rond-point qui sur la carte, prenait la forme d’un carré. D’abord, je cherchais comment poursuivre mon chemin sans mourir ici sous une voiture, un camion ou un autobus. Puis, j’étais fascinée par le trafic qui, en milieu d’après-midi, semblait léger. Comment savent-ils que c’est leur tour de passer ? Et cette auto, ça fait deux fois qu’elle passe devant moi; je sais parce que je reconnais les traits tirés du chauffeur... un touriste peut-être ? Bref, j’étais tellement concentrée sur le fait qu’il n’y a eu aucun accident durant ma présence que j’ai traversé deux rues de trop dans l’étoile et j’ai dû revenir sur mes pas. 

Quelques coins de rue suivants, j’arrivais à mon hôtel, soulagée d’être revenue sans encombre, mais déçue que ce soit terminé. 

Bon ! Ce n’est pas grave. Le temps de prendre un petit repos, d’écrire cette publication et d’y déposer quelques photos; puis je repartirai dans une autre direction... 

Je vous raconte demain !

Entretemps, si vous désirez plus d’information sur ma visite d’aujourd’hui, voici quelques sites web : 



Juste pour vous titiller les Montréalais, les fenêtres de ma chambre sont grandes ouvertes. En soi, c’est un grand exploit, car elles vont jusqu’au sol et que j’habite le 6e étage. L’air est si bon ! Il fait 20 C et le vent est doux. 









Bonne journée et à bientôt !

Plume/ Suzie Pelletier







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