On me demande souvent quels outils j’utilise pour écrire. Ainsi cette publication me permet de mettre ensemble plusieurs des réponses que je donne régulièrement à mes lecteurs. Bien sûr, l’énumération n’est pas exhaustive. Seriez-vous surpris que les deux premiers items soient le crayon et le papier ? Certainement pas ! Voici donc quelques trucs que j’utilise.
D’abord, il y a le crayon. Depuis plusieurs années, mes doigts courent aussi sur le clavier. Par contre, je trouve que ma relation avec ce médium est toujours captivante et j’y ai recours souvent. Quand je cherche à arrêter la vie qui roule trop vite autour de moi, je n’ai qu’à placer un stylo dans ma main. Puis j’attends de voir ce qui se passera. Ce n’est jamais long. Quelques secondes à peine avant que mon cerveau se décide à donner des ordres à mes doigts. Puis quelque chose prend forme. Un dessin. Un récit. Ce n’est jamais pareil et je ne peux prévoir ce qui s’inscrira sur le médium choisi. Dans ces moments de pure folie créatrice, ce qui m’entoure disparaît et le temps s’arrête.
Bien sûr, le deuxième accessoire indispensable est le papier. Soyons d’accord; j’aime bien utiliser l’écran de mon Macbook Air pour revoir mes histoires ou en écrire de nouvelles, le papier m’apporte une joie différente. Qu’il soit rude, blanc, beige, en couleur, une feuille lignée, une page de calepin, ou même la serviette de table d’un restaurant quelconque, l’outil me permet d’enregistrer ce qui veut sortir de ma tête, que ce soit un dessin ou un bout de texte. C’est presque aussi miraculeux que le crayon.
Trouver un lieu inspirant aide beaucoup. Je ne compte plus les publications qui ont été écrites, du moins pensées et ordonnées, dans un McDo, le sommet d’une montagne, un banc de parc. Je vous dirais que je compose également quand je suis dans l’auto... d’ailleurs, un chapitre complet du tome V du Pays de la Terre perdue a été inventé entre Montréal et Québec. Pour les curieux... cette fois-là, je ne conduisais pas. À la maison, j’ai créé un havre d’artiste.
Il s’agit d’une salle bien ensoleillée, avec ma table à dessin et tous mes outils d’écriture. J’y passe des heures.
L’une de mes plus grandes sources d’inspiration provient des personnages que je rencontre. L’indiscrétion d’une conversation évoluera vers un billet sur mon blogue. J’ai déjà transformé une scène disgracieuse vécue dans un hôtel en une nouvelle. Un épisode particulier particulier de la vie a été réinventé pour devenir un chapitre de livre. Il y a aussi les gens de cœur, les artistes, les globetrotteurs, ceux qui tentent des expériences bizarres. J’aime bien raconter leurs aventures sur mon blogue.

Les références en tout genre. Quand j’écris, je me laisse d’abord envahir par les mots qui défilent dans ma tête. Ce n’est que lorsque le fil de la création s’épuise que je relie le texte pour corriger et raffiner l’histoire. Je fais appel à d’autres outils comme les dictionnaires généraux et ceux plus spécialisés (synonymes, antonymes, locutions, cooccurrences, noms propres, etc.). Les multi dictionnaires sont également fort efficaces. Antidote est de loin le logiciel que j’utilise le plus... suivi de près du Petit Robert.
En fait, il est important de trouver deux ou trois sources différentes pour bien assoir ses choix de mots sur une base solide.
La recherche prend beaucoup de place dans mon style d’écriture. Cela vient probablement de mes habitudes développées au cours de mes études, c’est-à-dire le besoin de précision et de cohérence. Si, par mes romans, je n’ai pas l’obligation de raconter une histoire véridique, je me force à la rendre vraisemblable. C’est ainsi que je plonge dans l’univers des encyclopédies et des ouvrages techniques. Wikipédia devient un point d’ancrage tout comme la bibliothèque de ma ville.
Apprentissage : Coaching et université. Certaines personnes ont été prises de cette passion si rapidement qu’elles ont su très vite qu’elles en feraient une carrière. Un baccalauréat en littérature, parfois un diplôme ou deux de plus, leur a permis de bien assoir leurs acquis. Bien que mon goût d’écrire est apparu tôt dans ma vie, j’ai décidé de poursuivre mes études en science où les normes de notation sont plutôt arides et rigides. Puis le temps a passé, me faisant même oublier le fondement de certaines règles de français. Afin d’atteindre le niveau littéraire que j’escomptais, j’ai choisi de travailler avec un coach et de retourner à l’université. Il y a bien sûr des centaines de façons pour obtenir l’information dont on a besoin; il faut juste trouver un moyen qui convient à nos espérances.
Le processus d’édition. Quand j’écris, je modèle le récit jusqu’à ce que j’aie épuisé toutes les petites cellules grises de mon cerveau. Puis, lorsque je suis satisfaite du résultat, je me tourne vers le monde du livre. Mes outils deviennent le regard de l’éditrice, le travail des correcteurs et des infographistes. Si j’ai parfois l’impression de perdre mon droit de propriété de mon œuvre, je sais qu’ensemble, nous produisons un bouquin d’une grande quantité et que le lecteur sera conquis.
Si tous ces trucs m’aident dans la création littéraire, aucun d’entre eux n’arriverait seul à me permettre d’inventer une composition stylisée. En effet, avant toute chose, mon principal atout est ma capacité de concevoir un monde imaginaire et d’y développer une histoire. C’est par lui que je continue d’apprendre; il me force à sortir de ma zone de confort pour broder des textes originaux. C’est lui qui me pousse dans le doute le plus total et me fait chercher partout les meilleurs éléments d’un récit.
Cela pourrait paraître compliqué et, surtout, exigeant. Pourtant, le début est fort simple. Si vous avez une histoire à raconter, il suffit d’abord de prendre un crayon et un bout de papier, ou un ordinateur bien sûr, et d’écrire une première phrase. Une seule. Puis une deuxième. La troisième se présentera plus facilement. Vous verrez que le reste, ce que contient ce billet, viendra en son temps. Vous ferez l’achat d’un premier outil de référence, commencerez à fouiller l’internet et consulter les bibliothèques. C’est ainsi que la passion des mots se développe... Rappelez-vous que le meilleur photographe a d’abord pris sa première photo...
Curieusement, si j’ai rédigé ce billet pour aider ceux qui aimeraient écrire, un concept très simple se glisse dans ma tête. Si je sais qu’il découragera certains, il transportera d’autres personnes avec un enthousiasme fou... si j’ai hésité à terminer cette publication, je me dois d’être honnête et ne pas faire refléter que ce métier est facile. Beaucoup veulent composer des textes toute leur vie; peu le réussiront. Parmi ces derniers, quelques-uns verront leurs œuvres publier.
Pour vivre ma passion d’écrire, j’applique trois concepts forts secrets : le travail de base, le travail de fond et le travail acharné.
Je vous souhaite de belles heures d’écriture !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire