Chronique de la lecture
Auteur : Mylène Bruneau
Duo : Sur les chemins des fondateurs
Maison d’édition : Véritas Québec 2014
Style : Roman historique
L’Appel du Nord d’Étienne Bruneau est le premier tome de la saga familiale « Sur le chemin des fondateurs. »
Avant de rencontrer Mylène au Salon du livre de Gatineau, je n’avais jamais entendu parler de la municipalité de La Minerve. De ses propres propos, j’ai compris que, pour la majorité des gens, la connaissance de ce coin de pays se limite à la pancarte que l’on voit le long de la 117, une fois qu’on a dépassé Labelle. D’ailleurs, j’ai failli la manquer... si un chat n’avait pas traversé la route, me forçant à ralentir... Bien sûr, ma légendaire curiosité m’incitait à faire le détour d’une quarantaine de kilomètres aller-retour. Mon voyage a Amos, en mai dernier, m’a donné l’occasion de visiter ce territoire encore inconnu pour moi, mais d’une grande beauté. Si je conduisais lentement, certes pour franchir sécuritairement les collines et les courbes accentuées, les paysages époustouflants me faisaient aussi réduire ma vitesse pour mieux les contempler. Que c’était magnifique ! Je comprenais l’attachement des gens d’ici à leur pays...

Quelques semaines plus tard, quand j’ai lu le livre, je me suis perdue dans les dédales de ce temps ancien, il y a un siècle. Les nombreuses côtes se montaient à pied ou en chariot tiré par des chevaux, dans la boue et les trous, entre les cailloux et les troncs d’arbres, sur la neige ou la glace.
Si la multitude de lacs et de rivières m’avait impressionnée en 2014, je réalisais que tous les ponts sur mon chemin n’étaient pas construits il y a cent ans. Il fallait la plupart du temps traverser à gué. Pourtant, c’était le temps d’Étienne. Ce citadin, obligé « d’aller manger de l’herbe dans le Nord... » comme nous le raconte Mylène, est arrivé à La Minerve en 1911, avec trois enfants et sa mère. Il a acheté une ferme à peine défrichée et il s’échinait à travailler du matin au soir, dans ses champs ou au Club Chapleau, pour nourrir sa famille. C’était un temps de courage.

L’histoire que Mylène nous présente est celle de son arrière grand-père, Étienne Bruneau. Si elle a inventé une partie du roman pour lier les faits entre eux, elle s’est aussi assuré de rester le plus près possible de la vie de ce pionnier-fondateur des Hautes-Laurentides. Férue d’histoire et fière de sa généalogie, elle a mis un souci du détail particulier pour que ce bouquin soit fidèle à l’existence de son aïeul. À sa façon, par son style descriptif, l’écrivaine nous fait sentir profondément toute l’aventure d’Étienne. Je suis certaine que, si j’avais lu le livre avant ma visite, j’aurais trouvé la ferme des Bruneau, en face du lac Désert et celle des Fafard « en haut de la côte. »
Photo de la collection de Mylène Bruneau
Voici deux photos que Mylène a gracieusement accepté que j'ajoute à cette publication. Dans son livre, elle attribue ces clichés à la collection de Diane Léonard. A mon point de vue, elles illustrent très bien le temps du récit. Vous y trouver la maison d"Étienne et une photo du village datant de l'époque du livre.
Si vous aimez les romans à saveur historique à la Michel David, vous adorerez le livre de Mylène et, comme moi, vous attendrez impatiemment que le tome II sorte de la tête de cette nouvelle auteure québécoise.
Notez que Mylène Bruneau fait partie de cette brochette d’écrivains de la Maison Véritas Québec qui atteindra cette année, près de 40 titres.
Vous pouvez vous procurer le premier tome de la série Sur le chemin des fondateurs, dans n’importe quelle librairie. S’il n’est pas sur le rayon, demandez-le à votre libraire. Vous pouvez aussi l’acheter directement de l’auteure, avec dédicace en prime, en visitant le kiosque de Véritas Québec dans les Salons du livre.
Bonne lecture !
Plume/Suzie Pelletier
Merci d’encourager l’édition indépendante
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