Rimouski - Pointe-au-Père
POINTE-AU-PÈRE
Du 22 au 24 août 2014, je participais au Ralliement des familles de Pelletier à Rimouski. Dans le forfait, on nous proposait une sortie au Site historique national du Canada de Pointe-au-Père. Je passe souvent dans le coin, mais c’est généralement pour me rendre à d’autres destinations. Ainsi, j’ai profité de l’occasion pour mieux comprendre ce petit coin du Québec situé sur une pointe de terre qui s’avance dans le fleuve. Ma mère m’accompagnait lors de cette visite et nous avons eu beaucoup de plaisir à faire cette tournée.


Quand on s’y rend en autobus, nous n’avons même pas l’impression de quitter Rimouski. Ce n’est donc pas étonnant que, avec le temps, la plus petite soit devenue une partie de la plus grosse. En ce qui me concerne, je demeure incapable de chercher où nous amène le boulevard Sainte-Anne au bord duquel s’alignent des bâtiments modernes en tous genres. Mon regard s’accroche plutôt à la moindre parcelle du fleuve qui apparaît dans un bleu limpide. Les rayons du soleil lui donnent une brillance qui nous fait cligner des yeux à tout moment. Par le jeu de la marée descendante, les eaux calmes qui régressent lentement laissent entrevoir des rochers un peu partout. Je remarque que ces sentinelles plusieurs fois millénaires, abandonnées par les glaciers qui se sont retirés il y a 10,000 ans, sont couvertes d’herbes marines. J’ai même l’impression que l’air salin, où s’attachent des effluves d’algues et de poisson, est porté jusqu’à nous malgré sur la climatisation dans l’autobus. Il fait si beau...
L’ancienne municipalité de Pointe-au-Père, constituée en 1882, comptait 4240 habitants en 200, au moment de son annexion à la ville de Rimouski. Cette toute petite localité a pourtant été au cœur de plusieurs évènements importants au fil de son existence. En voici quelques-uns :
Au cours de la colonie française : Apparemment, cette pointe de terre porte son nom depuis que le père jésuite Henri Nouvel y aura célébré la messe le 8 décembre 1663. Installé sur la Côte-Nord, l’ecclésiastique était en voyage de chasse avec un groupe d’Amérindiens. Des Européens vivaient sur la seigneurie de Mollaie dès cette époque. Ainsi, les missionnaires visitaient souvent l’endroit pour les baptêmes, les mariages et, bien sûr, les cérémonies funéraires.
Vocation maritime : Dès le début du XIXe siècle, Pointe-au-Père devient un lieu important du transit de marchandise et de passager entre l’Europe et le Canada. Même si le poste officiel de pilotage du Saint-Laurent est établi au Bic, de nombreux navires s’arrêtent sur la pointe pour y prendre un pilote afin de naviguer sécuritaire sur le fleuve en direction de Québec et Montréal. L’agglomération obtient son statut de paroisse en 1882 et une chapelle vouée à Sainte-Anne. En 1902, par la construction d’un quai, Pointe-au-Père devient le site permanent de pilotage. Il cessera son œuvre par le transfert du service aux Escoumins, lors de l’ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent, en 1959. Le phare
Le phare : Un premier phare en bois aurait été construit autour de 1856 par la Montreal Ocean Steamship Compagny. Celui que nous visitons est le quatrième bâtiment qui a pris place sur l’emplacement. Démobilisé par l’arrivée d’une tour automatisée, il devient lieu historique national en 1974. Aujourd’hui, on peut grimper au sommet de la structure de béton (128 marches) pour y contempler le fleuve et les environs.
Désastre : En face de Pointe-au-Père, par une nuit brumeuse, L’Empress of Ireland, un joyau du Canadian Pacific Railway, sombre en 14 minutes après avoir été harponné par un charbonnier norvégien faisant 1012 victimes. La guerre ayant été déclarée quelques mois plus tard (1914), l’évènement ne recevra pas autant de couvertures médiatiques que la disparition du Titanic deux ans plus tôt.
L’Onondaga : On peut également visiter, depuis juin 2009, le sous-marin NCSM Onondaga qui a été transformé en navire-musée depuis sa démobilisation.
Pour en savoir plus sur cette visite, voici quatre publications sur les sujets suivants :
Entretemps, si vous voulez en savoir plus sur ce magnifique coin de pays, vous pouvez commencer par visiter les adresses web suivantes :
En attendant que les autres textes soient publiés, je vous laisse avec cette magnifique fleur que le soleil de cette fin d'été faisait miroiter de ces ces merveilleux tons de roses.
Plume/ Suzie Pelletier
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