mardi 30 septembre 2014

Écosse 2001 : Meall Mhor


Ullapool juillet 2001
Le 21 septembre 2014, j’ai ajouté un texte sur ma page Wattpad.com. Il s’agit du récit de la grimpée d’une simple colline qui surplombe le village de Ullapool en Écosse. Cette randonnée a été effectuée en 2001, mais, comme à mon habitude, j’ai savouré ce retour à ce périple. Mon nez se rappelle encore de l’odeur de varechs qui s’associait à celle des plantes alpines... hum... je ne parlerais pas d’harmonie. Le texte comprenant plus de 1200 mots, j’ai plutôt choisi de le déposer sur mon autre site. Pour avoir le texte complet: 


Pour ce premier voyage en Écosse, nous avions gardé les highlands pour la fin. L’arrêt à Ullapool devait nous permettre de reprendre un peu notre souffle. Nous sommes tombés en extase dans ce petit bled cantonné entre la montagne et la mer. 

Ullapool est un petit village qui, à son origine, avait la pêche comme principale industrie. Les odeurs de poissons qui flottent dans l’air, tout comme les nombreux bateaux qui sont presque couverts de mouettes criardes, nous indiquent que cette activité de mer reste un métier largement présent encore aujourd’hui pour les villageois. Par contre, le tourisme devient de plus en plus important alors que les traversiers vers les autres îles et vers l’Irlande partent et reviennent au port tous les jours. 

En Écosse, aucune clôture ne vient restreindre les droits de randonnée pédestre; il s’agit d’un principe fondamental qui date de leur origine picte et  qui est gardé aussi jalousement que la vie elle-même. S’il y a eu de nombreuses guerres de clans dans les Highlands, on y dénote aucune chicane de clôture... voici un extrait de mon article:

Curieusement, le début du sentier est  installé juste au bout d’une rue résidentielle. Cet état de fait démontre encore une fois à quel point la montagne fait partie de la vie de tous les jours en Écosse. Les villageois prennent tellement leurs collines au sérieux que les pistes partent dans le fond de leur cour… ou celle du voisin. Nous rencontrons d’ailleurs plusieurs habitants du coin qui s’empressent de nous sourire et nous dire bonjour. Ils sont accueillants ces Écossais… peut-être que leur rictus est un peu narquois parce qu’ils nous voient gravir cette butte alors que nous sommes habillés comme si nous montions une Monroe (montagnes dont la cime est à plus de 900 mètres) et qu’il pleut de plus en plus…

La nature est capable de nous présenter des scènes d’une grande beauté. Ce jour-là ne faisait pas exception. Une fois que les nuages se furent vidés de leur humudité, le soleil a repris du service: 

Le soleil se couche très tard dans les Highlands. La position de cette contrée au nord de la planète, ainsi que sa proximité de la mer, étire longuement les heures où la lumière oblique borde le paysage de tons ocres, orange et jaunes. Nous en profitons donc pour rester quelque temps au sommet du mhor pour admirer les environs sous tous ses angles. Denis prend une série de photos, je gribouille dans mon calepin. Puis, tout en nous émerveillant devant cette nature, nous planifions notre journée du lendemain. 
Les voyages forment la jeunesse... ainsi que les plus vieux. C’est ainsi que nous avons assisté, bien malgré nous, à la naissance des séries de téléréalité. La série Big Brother a pris sa source en Angleterre en 2001. Le résultat a été fulgurant alors que ce concept de voyeurisme se propage à travers le monde à la vitesse de l'éclair. Malgré l’enthousiasme collectif, je suis toujours aussi étonnée par le nombre de ces émissions qui continuent de captiver les gens. Voici notre toute première impression :
[...] C’est à ce moment qu’une image farfelue se fige en permanence dans notre histoire de marche en montagne : nous voyons pour la première fois, sur grand écran direz-vous, l’émission anglaise « Big Brother ». Nous sommes sceptiques, même si les Britanniques autour de nous semblent apprécier, baver presque. Nous sommes un peu atterrés par cette bêtise humaine qui pousse 15 personnes tout à fait inconnues avant le début de la série, à s’enfermer dans une maison pendant trois mois pour éliminer un à un les amis qu’elles viennent de se faire… Est-ce que cet exercice de compétition fort malsaine vaut vraiment un demi-million de livres sterling ?


 Ce texte devient le quinzième d’une série de seize articles colligés sous lw titre « Deux Québécois en vadrouille en montagne ». Mon site http://wattpad.com/suziepelletier comprend maintenant 31 récits de voyage, une nouvelle (policier) et un texte philosophique.  

Bonne lecture !



Plume/Suzie Pelletier

jeudi 25 septembre 2014

Mise à jour — Andrée Décarie — Thrillers policiers internationaux


Bonjour à tous !

Que s’est-il passé dans la vie de l’auteure Andrée Décarie depuis la sortie de son premier roman Pétrole, Last Call en 2012 ?

Deux autres thrillers se sont ajoutés : Alice au pays des cyber criminels parrait en 2013; Narco le jardinier éradicateur, publié en 2014, se retrouvera sur les rayons d’ici quelques jours.  

Vous pouvez suivre les péripéties d'Andrée sur son site web : http://www.andreedecarie.com/fr/edition-revolte/

Je viens de mettre à jour ma publication du 14 mai 2013 qui fait maintenant état des trois livres. Mon petit doigt me dit que je devrai modifier cet article à nouveau avant que 2015 ne se termine...

Pour faire un retour sur cette collection, vous pouvez consulter la publication modifiée à l’adresse suivante :



Merci !

Plume/Suzie Pelletier

mardi 23 septembre 2014

L'écriture - l'aventure continue



Ça se passait à la fin août 2014 

Je frissonne... j’ai l’impression de faire de la fièvre... mes joues brûlent... j’ai le souffle court... mes yeux veulent sortir de ma tête... tous mes os s’entrechoquent... 

Pourtant, je ne suis pas malade. Mes mains tremblent alors que j’empoigne les ciseaux afin de couper le ruban d’emballage qui scelle la boîte. Sans vraiment m'en apercevoir, je dépose à peine l’outil à côté et je m'empresse d'ouvrir nerveusement un panneau, puis un autre. Je ferme les yeux un instant... pour tenter d’équilibrer les battements de mon cœur. «J’ai tant travaillé c'est le moment de vérité. » J’enlève le papier blanc qui camoufle le produit. Ils apparaissent dans toute leur splendeur. Une larme de joie coule sur ma joue. De mes doigts tremblants, je prends un exemplaire et je l’examine... non... je l’admire ! Il est si beau ! Je tiens dans mes menottes mon nouveau bouquin. MON ROMAN. Du coup, j’oublie toutes ces heures de revue, de correction, de relecture qui m'ont épuisée. « C’est vraiment comme un accouchement... quand on voit la petite frimousse, on oublie les heures de labeurs. »

Le quatrième tome de la série Le Pays de la Terre perdue apparaît sur les rayons des libraires dès le 1er octobre 2014. 

Je dois dire que, si je croyais que la frénésie d’une sortie de livre s’estomperait avec le nombre de ceux-ci, je me trompais royalement. En fait, l’expérience ne fait qu’augmenter le niveau d’anticipation. J’en veux plus !





Après le tome I Le réveil (mars 2013), le tome II l’Hiver (octobre 2013) et le tome III La mer (mars 2014), le tome IV Les visiteurs devient disponible au public d’ici quelques jours. Notez que les tomes V et VI de la collection sont déjà en chantier et sortiront respectivement en mars et en octobre 2015.


Ma rencontre d’auteure dans ma ville natale, à Sherbrooke, aura lieu le dimanche 5 octobre 2014 et c’est ouvert au public ! 










Celle à Montréal aura lieu à la maison des écrivains le mercredi 29 octobre 2014.

Également, la sortie de ce livre marque le point de départ de la tournée des Salons du livre. Des heures de plaisir à converser avec les lecteurs. Pour mieux connaître mon emploi du temps pour les prochains mois, visitez régulièrement mon site web en choisissant l’onglet « sorties ». Vous pouvez aussi vous abonner à ma page professionnelle Facebook pour y voir toutes les nouveautés. 

Si vous ne connaissez pas encore la collection, prenez le temps de télécharger le chapitre 1 du tome I pour avoir une idée de mon style d’écriture qui vous garde dans l’action. Trouvez-le sur le site de ma maison d’édition :

http://www.editionsveritasquebec.com

Pour plus d’information sur ma collection, visitez http://suziepelletier.ca 

L'aventure continue.où cela me mènera-t-il ?

Jusqu'au bout du rêve… sûrement...




Plume/Suzie Pelletier


lundi 22 septembre 2014

L'Onondaga - un sous-marin

                                                         Autres articles sur les voyages

Pointe-au-Père 23 août 2014


Quand nous sommes arrivées au Parc maritime de Pointe-au-Père, ma mère et moi avons constaté que la plupart des passagers de l’autobus se sont dirigés vers la nouvelle attraction du parc. Sagement, nous avons décidé de faire la visite du sous-marin aussitôt après le repas. Ainsi, munie chacune d’un audioguide, nous avons commencé cette marche de 45 minutes au travers les passages étroits et les écoutilles.  




Mais d’abord, d’où vient cette grosse bébite sombre qui semble s’être échouée juste en bordure du quai de Pointe-au-Père ? Le NCSM (navire canadien de Sa Majesté) Onondaga appartenait à la Marine royale canadienne depuis sa mise en service en 1967. Déclassé par des sous-marins plus performants, la bête noire est mise hors service en juillet 2000. Ses cloisons portent donc 33 ans d’histoire maritime à protéger nos côtes de l’Atlantique, d'abord durant la guerre froide, puis lors de mission avec l’OTAN. Depuis 2009, il sert de musée-navire à Pointe-au-Père pour faire connaître le métier de sous-marinier. Pour en savoir plus sur ce monument historique, visitez le site suivant :


Dès le début de la visite, on remarque l’étroitesse des passages. Derrière moi, j’entends le commentaire d’un visiteur : « Pour devenir sous-marinier, il faut être bâti sur une ossature de chat et mesurer moins de 5 pieds 5 pouces... c’est sûr... » Considérant que les sous-mariniers se trouvaient à plusieurs centaines de mètres sous la surface de l’eau... ils n’étaient certainement pas claustrophobes.







 Quand j’ai aperçu l’écoutille, que ma mère et moi avons pris tout notre temps pour le traverser, un certain film de guerre (Das-boot) défilait dans ma tête; je revois encore les sous-mariniers s'élancer à grande vitesse, pieds devant, à travers... ce trou, n'utilisant leurs mains que pour stabiliser leur atterrissage. OK ! Il faut vraiment être en forme pour emprunter ce passage à la course... Moi, je n’y vois que de nombreux obstacles qui cassent les os...






 U peu plus loin, je lis « tour de sauvetage ». J’écoute l’audioguide. OK ce trou vers le haut... c’est la sortie de secours... Je n’aperçois pas d’escalier et je note qu’il faut d’abord se hisser par les bras. Hum... combien de passagers dans ce sous-marin ? Sont-ils suffisamment entraînés pour ne pas se bousculer ? Se piétiner ? Soudain, une vague inquiétante de claustrophobie m’envahit. 




Hum ! Est-ce que le sous-marin est autant affecté par les courants marins que les bateaux en surface ? Une image de l’émission de science-fiction des années 60, Voyages au fond des mers, où le vaisseau dit nucléaire se retrouve à l’envers... pauvres sous-mariniers... 







 Tout au bout de la carlingue nous attend un rappel que la vie humaine sur notre planète n’est jamais bien tranquille et que les chicanes sont fréquentes. Si notre vie au Canada nous apparaît douce et calme, la visite de l’Onongada nous indique que nous ne sommes pas nécessairement à l’abri des batailles des autres. Mes années de services militaires m’aident à reconnaître les lance-torpilles et l’habit qu’il faut porter si le matériel de l’ogive est dangereux; comme les têtes nucléaires. Un frisson douloureux parcourt mon corps. Dans la salle, les visiteurs affichent soudainement des airs d’enterrements. Certains, qui regardent autour avec une expression d’égarement, se sentent à l’étroit. 

Je prends une bonne bouffée d’air pour calmer le tremblement de mes os. Puis je m’approche du trou. Le cœur dans la gorge, je remarque la dimension. « C’est énorme... ça fait des dégâts... ça tue... » Du coup, mon esprit accepte l’idée que nos sous-mariniers peuvent aussi mourir, tué par une telle bombe. 








La visite se termine alors que nous sortons dehors. Lorsque je me retourne pour regarder ce mastodonte noir, je ne peux que me rappeler le surnom que l’on donne à ces engins depuis qu’ils existent. L’Onondaga est une « grosse boîte à sardines ». 

Notre visite nous a fait voir un métier que nous connaissons mal et que, pour la majorité d’entre nous, il nous serait impossible d’accomplir. 


N’hésitez pas à vous y rendre. Ça vaut la peine. 


Plume/Suzie Pelletier

dimanche 21 septembre 2014

Les phares de Pointe-au-Père


Pointe-au-Père, le 23 août 2014

L’arrivée du père jésuite Henri Nouvel pour y célébrer une messe le 8 décembre 1663 (sans aucun doute aussi pour formaliser quelques naissances et mariages) confirme l’utilisation de cette pointe de terre dans le Saint-Laurent comme point d’arrêt pour la navigation sous le régime français. Par la suite, la prospérité du coin permet de croire que la vie près du fleuve reste importante. Ce lieu devenait donc privilégié pour qu’une station plus définie s’installe. 

(source : wikipédia)
Les bâtiments de bois : Il faut attendre jusqu’en 1856 pour qu’un premier phare en bois soit bâti par la Montreal Ocean Steamship compagny qui avait entre autres la responsabilité du transport du courrier avec l’Europe. Son érection confirme l’établissement officiel d’une « station d’aide à la navigation » à Pointe-au-Père. La première tour de 13 mètres avec sa plateforme octogonale brûle en 1867. La même année, les autorités canadiennes la reconstruisent. Elle demeurera fonctionnelle jusqu’à l’édification du troisième phare, celui que l’on connait aujourd’hui. 


Le ciment : Cette fois, sa modernité est représentée par le béton armé de sa structure et le feu de signalisation dioptrique de 3e classe. Érigé en 1909, le phare a joué un rôle central dans l’histoire de la navigation sur le Saint-Laurent. Il est aussi l’un des plus hauts au Canada. Démobilisée après la construction d’une tour automatisée, la bâtisse devient site historique en 1974. 











Sept gardiens se sont succédé au cours de ses 66 ans d’opérations (1909 à 1975). Leur travail quotidien, sept jours par semaine, par beau temps et, surtout, par mauvais temps comportait les nobles tâches suivantes :
  • L’allumage, la surveillance et l’extinction du feu. J’imagine ces hommes grimpant tous les jours dans la tour...
  • La surveillance de l’horizon maritime. Wow ! Pas moyen de dormir ! 
  • La surveillance de la visibilité, lancer la corne de brume si les conditions devenaient trop mauvaises. J’imagine le stress associé à la prévention des accidents maritimes. 
  • Entretien du phare, et en particulier bien sûr du feu et de l’optique. Pas question de s’installer sur le bord de la mer avec un bon livre...

Pour en savoir plus sur le métier de gardien de phare, voyez cette page sur Wikipédia


Pour en savoir plus sur les différentes époques de notre histoire maritime dont le phare de Pointe-au-Père en est le centre, vous pouvez consulter Wikipédia à l’adresse suivante :


Aujourd’hui, la visite permet d’atteindre son sommet par le biais d’un escalier de 128 marches. On peut profiter d’une vue fantastique sur le fleuve, la ville de Rimouski et les paysages côtiers y compris les collines morcelées du parc du Bic. Une quinzaine de personnes peuvent avoir accès à la tour en même temps pour grimper, savourer et redescendre. S’il faut attendre en file pour monter, les discussions avec le guide sont fort intéressantes. Il répond à toutes les questions sur Rimouski, Pointe-au-Père, la navigation sur le fleuve, le métier de pilote, celui de gardien de phare, de l’Empress et bien d’autres. 

Je vous laisse avec cette magnifique photo du parc du Bic prise du parc de Pointe-au-Père. 


Je vous souhaite une belle visite de ce lieu historique.


Plume/Suzie Pelletier

samedi 20 septembre 2014

Le musée de l'Empress of Ireland (Pointe-au-Père)


Pointe-au-Père, le 23 août 2014 


(source : Wkipédia)
Le 29 mai 1914, le plus gros naufrage au Canada avait lieu en face de Sainte-Luce dans le Bas-du-Fleuve. Éventré sous le choc avec le charbonnier Storstad, l’Empress of Ireland coule en 14 minutes, en pleine nuit; 1032 victimes. À l’époque, l’incident mortel devenait la deuxième catastrophe maritime au monde après celui du Titanic. L’évènement sur le fleuve ne sera dépassé que par le torpillage du Lusitania en 1915. 

Comment se fait-il alors que nous n’en avons pas entendu parler autant que l’autre qui a percuté un iceberg ? On dit qu’il n’y avait pas à son bord de passagers prestigieux. Peut-être. Je pense surtout que l’attentat de Sarajevo le 28 juin 1914, servant de déclencheur à la Première Guerre mondiale, a pris toute la place médiatique de l’époque. 

Pourquoi autant de victimes ? N’a-t-on rien appris avec la disparition du Titanic deux ans plus tôt ? Les constructeurs n’affirmaient-ils pas que ces bateaux  (Titanic, Empress of Ireland, Lusitania) étaient formidablement solides ? Je confirme que la vidéo qu’on présente au musée de l’Empress of Ireland est fort informative sur les évènements qui ont précédé le naufrage. Voici quelques points :
  • Si le navire contient des canots de sauvetage ainsi que des ceintures de flottaison en nombre suffisant, on n’a pas eu le temps de les utiliser. La large fissure positionnée entre les deux cheminées provoque l’engouffrement rapide de l’eau, couchant du coup le bâtiment sur le côté. Les manœuvres d’évacuation pratiquées au quart de tour sont devenues totalement impossibles.
  • Le Titanic a pris 2 h 30 pour couler. L’Empress of Ireland a glissé sous les eaux en 14 minutes. 
  • Tout comme pour le Titanic, la catastrophe arrive au cours de la nuit; plusieurs passagers et membres d’équipage de l’Empress ne quitteront même pas leur cabine.
Mais... le bateau n’était-il pas increvable ? À l’époque de la construction de l’Empress, les ingénieurs avaient prévu onze compartiments étanches. Ainsi, le bris de l’un laissait amplement le temps pour évacuer le navire en cas de naufrage. Selon ces spécialistes, il était possible pour le bateau de rester à flot même si deux de ces onze divisions étaient envahies. Les 10 cloisons étaient percées de 24 portes à dispositif manuel. On les gardait ouvertes en permanence pour une meilleure circulation des passagers et de l’équipage. L’enquête démontra que ces mécanismes ultramodernes se sont transformés, dans les circonstances, en point faible. Le bâtiment s’étant rapidement couché à tribord, il est devenu impraticable d’effectuer la manœuvre; toutes les portes sont restées grandes ouvertes, augmentant du coup la rapidité de l’infiltration d’eau. Le harponnage par le Storstad empêcha donc la fermeture des autres divisions, causant le remplissage de tous les compartiments et la perte du navire.

Si les Norvégiens ont jeté le blâme sur le capitaine Henry Kendall de l’Empress of Ireland, de ne pas avoir croisé le chemin du Storstad par bâbord, les Canadiens ont plutôt assigné l’erreur sur le commandant de bord qui aurait tardé à réveiller son capitaine en raison de la brume. Qu'importe, rien ne fera revivre les 1012 victimes. 

(source : internet)
L’Empress se situe à sept kilomètres en face de Sainte-Luce, par 42 mètres de fonds. Elle a été localisée en 1964 et déclarée « bien historique et archéologique » en 1999. D’ailleurs, le musée contient des artéfacts qui proviennent de l’épave. 

Nonobstant le fait que plusieurs Canadiens ont perdu la vie lors du naufrage, le site sous-marin protégé nous apporte une importante valeur patrimoniale. Il s’agit de l’un des derniers vestiges existant au Canada qui nous rappellent l’époque des grands paquebots du début du xxe siècle, l’arrivée massive d’immigrants européens et l’histoire du Canadien Pacifique qui « exploitait le réseau de transport et de communication le plus vaste au monde ».

Pour en savoir plus sur ce naufrage, voici deux sites web :

       Sur Wikipédia
       Sur Ici Radio-Canada
     

La visite du musée vaut le déplacement. L’examen des artéfacts ainsi que le visionnement du vidéo SOS — Empress of Ireland ajoutent à notre compréhension d’une époque qui n’est plus.  








Profitez de l’occasion pour traverser le chemin et pénétrer dans la maison du gardien où vous trouverez, avec des photos et des vidéos, des informations supplémentaires sur l’épave.


Bonne visite !



Plume/Suzie Pelletier

vendredi 19 septembre 2014

Le site historique maritime (Patrimoine Canada)


Pointe au père 
Le site historique maritime (Patrimoine Canada)

Je me suis rendue à ce site à plusieurs reprises au fil des ans. Pour les gens de Rimouski, c’est un endroit paisible où on peut profiter d’un temps d’arrêt pour prendre une bonne bouffée d’air frais sur le bord du fleuve : une balade en vélo, un piquenique en famille sous le soleil où simplement une visite des lieux historiques. J’ai vu grandir le parc au fil des années et les nouveaux bâtiments abritent des expositions qui nous offrent 200 ans de la riche histoire de ce bout de pays. 

Le 23 août dernier, j’étais à Rimouski dans le cadre du 28e ralliement de l’Association des familles de Pelletier. Ainsi, comme prévu au programme, j’ai visité le site maritime de Pointe au père avec ma mère. J’ai été impressionné par la qualité des exhibitions.

LES EXPOSITIONS

Musée de L’Empress of Ireland. Une catastrophe maritime, il y a cent ans, qui a marqué le monde. Le musée fait l’objet d’un article séparé qui paraîtra sous peu. 







Le sous-marin Onondaga. L’énorme bête mécanique qui voyageait sous la surface de la mer nous rappelle que l’Onondaga était une arme de guerre... Je prépare un billet spécial pour cette visite.







Le phare : S’il faut attendre en file pour le grimper, la vue sur le fleuve, la ville et les environs en vaut la peine. Il y aura un article particulier pour ce sujet. 

La maison du gardien. Habitée par le gardien et sa famille jusqu’à la mécanisation du phare, la résidence de deux étages présente des expositions maritimes. Au Rez-de-chaussée, de magnifiques photos nous montrent 50 années d’exploration archéologique sous-marine de Parcs Canada. À l’étage, des équipements, des photos et des vidéos touchent les plongées sur l’Empress of Ireland. On peut ainsi comprendre la passion des plongeurs qui s’intéressent à ce bateau depuis 1914. La visite ne prend que trente minutes, mais elle est très agréable. Alors qu’on s’installe devant une image captée au fond de la mer, le vent qui souffle sur les arbres, le soleil jette ses reflets dorés sur les murs et le plancher craque sous nos pas... Étonnante sensation !

Le Hangar de la brume : Saviez-vous que la première corne de brume était... un canon ? Les quinze minutes qu’exige la visite de ce lieu vous renseignent sur la signalisation sur le fleuve depuis que les Français y naviguent. 






Le Hangar 14 : Même si l’exposition est conçue pour un public de 9 à 12 ans, ma mère et moi l’avons apprécié. Le tour de l’exhibition n’est pas long, mais elle nous transporte en 1914 par le truchement d’appareil d’époque, comme des grille-pains, téléphones, bicyclette, moto, etc. 


Le site complet comprend un restaurant, le café de la Timonerie et la boutique La grande Marée. Il est également possible de se promener dans les sentiers bien aménagés, en bordure du fleuve ou simplement paresser sur un banc en compagnie d’un bon livre. 

Ce fut une balade fort agréable. Le site historique devient un incontournable quand on se retrouve à Rimouski pour quelques jours. L’accès au parc est gratuit, mais il faut payer 22,75 $ (2014) pour la visite combinée du phare, du sous-marin et du musée de l’Empress of Ireland. 

Bonne visite !

Plume/Suzie Pelletier
Merci d’encourager l’édition indépendante





jeudi 18 septembre 2014

Mon ancêtre Dupré



Un ancêtre dans l’armée...

Fouiller les archives à la recherche d’où on vient apporte souvent des surprises. J’ai toujours cru que mon ancêtre Guillaume Pelletier était breton... ben non ! Il était Normand ! 

C’est ainsi que j’ai décidé de compléter mes recherches de la lignée généalogique de ma mère, du côté des Dupré. Le travail est long, fastidieux et demande de nombreuses recherches pour valider les informations; pour s'assurer qu'on reste dans la bonne lignée. Il faut parfois quelques années pour trouver tores sortes d'informations souvent fragmentaires pour valider ses sources. L'une des difficultés est associée au fait que l'information la plus fiable vient des registres des Églises… ces sources sont manuscrites. Je peux vous dire que les prêtres n'écrivent pas tous très bien. De plus, certaines pages vieilles de plusieurs centaines d'années sont devenues illisibles… Des erreurs se glissent parfois, même dans les collections les plus performantes. 

Bref, je travailles sur ça depuis plusieurs années. Cette semaine, utilisant des bases de données maintenant informatisées, j'a résolu l'une des énigmes ( qui était ce deuxième Charles dont je ne trouvait pas trace ?) qui bloquait mon travail. Ceci m'a permis de remonter jusqu'à notre ancêtre Antoine.  Une fois la validation faite avec au moins deux sources différentes, une surprise m’attendait. 



(source de l'image : wikipédia) Bien que les familles de Dupré semblent trouver leur origine en Normandie, notre ancêtre vient plutôt du côté de Lyon. En fouillant plusieurs sites, j’ai trouvé des informations étonnantes sur celui-ci. Antoine Dupré est né autour de l’an1646 à Saint-Soflorin, Lyon en France. J'ai trouvé peu d'information sur ses parents, Jean Dupré et Claudine de La Haye, sauf qu'ils se sont mariés à Saint-Soflorin en1645. Une source française (site personnel non vérifié par d'autres sources) indique qu'Antoine serait fils unique.


Selon cette même source, Antoine aurait été baptisé à la cathédrale de Lyon (l’information reste à vérifier par une autre source, mais c’est fort possible). De toute façon, ça nourrit l'imaginaire...



(source de l'image: wikipédia)

Il a fait la grande traversée avec la compagnie La Tour du régiment Carignan-Salières et il est arrivé à Québec le 19 juillet 1665. La compagnie s'installe à Sorel quelques jours, et, par la suite, elle est cantonnée au fort Richelieu.  La photo démontre ce qu'aurait pu avoir l'air Antoine lors de son séjour au Fort Richelieu. Avait-il cette moustache si populaire à l'époque ? Était-il roux ? Que de questions !

Pour plus d'information sur le régiment Carignan-Salières, vous pouvez consulter wikipédia à l'adresse suivante: 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Régiment_de_Carignan-Salières

Curieusement, il y avait deux Antoine Dupré dans le Régiment. Pour les distinguer, on leur a donné un 
patronyme qu'on retrouve sporadiquement dans la littérature. L'un portait le surnom « dit Labonté » et notre Antoine portait celui de « dit Rochefort ». Je me demande d'où ça sort ?

Au départ des troupes pour la France à l’automne 1668, Antoine choisit de rester au pays et de s’établir à Boucherville, sur la seigneurie De Tremblay. Il prend pour épouse le 28 avril 1681 à Boucherville, Élisabeth Valiquet, baptisée à Montréal le 27 avril 1665; elle est fille de Jean Valiquet et de Renée Loppé. Le ménage s’établit à Boucherville et, selon une source, 5 enfants naîtront de leur union, dont Jean Dupré (aussi trouvé sous le prénom de Jean-Baptiste par des sources françaises). Antoine Dupré est décédé à Boucherville le 19 septembre 1689.


Au fil des ans, on retrouve les descendants d'Antoine à Boucherville, Contrecœur, Saint-Ours, Richelieu, Saint-Hubert. Mon grand-père Oscar est né à Saint-Hippolyte de Wotton; il a vécu à Magog, à Deauville puis à Sherbrooke.

Je veux continuer mes recherches... en savoir plus sur le régiment de Carignan-Salières. Pourquoi Antoine s’est-il enrôlé alors qu’il semblait être fils unique ? Pourquoi est-il resté en Nouvelle France ? J’ai trouvé plusieurs modèles des armoiries de la famille; lequel est le bon ? Assez ! Vlà que ma tête hyperactive fait des heures supplémentaires... 

D’ici à ce que je puisse trouver d’autres informations, voici la lignée généalogique de ma mère 



L'aventure dans l'histoire de mes ancêtres se poursuit….


Plume/Suzie Pelletier
Merci d'encourager l'édition indépendante