Le 19 mars, c’est la rentrée pour le Salon du livre de
Paris. Dès notre arrivée, je note que la sécurité est plus grande que l’an
dernier. En mars 2014, j’ai pu pénétrer dans le lieu sans recevoir une seule
question au sujet de l’immense havresac qui alourdissait mes pas. En 2015, dans
le sillon de la tuerie à l’Hebdo Charlie, même la présence de l’éditrice à la
porte n’aide pas à laisser entrer deux étranges personnages qui tirent derrière
eux une énorme valise. D’un geste de la main, on nous indique de nous diriger
vers notre droite pour chercher une passe pour la journée.
Hum… Est-ce que je vous ai dit que le Salon du livre de
Paris est au moins 5 fois plus grand que celui de Montréal ? Peut-être même dix
fois plus gros. Nous partons donc avec notre petit bonheur… et la valise
remplie de bouquins. Heureusement que cette mallette possède des roues... et qu’il ne pleut pas malgré le temps gris... J’ai
mal partout suite à l’incident avec les pickpockets dans le métro. Nous tournons
un premier coin de l’immense bâtisse. Le trottoir qui suit le mur où toutes les
portes sont barrées semble bien long. Nous marchons encore. 15 minutes. Au
moins. Nous contournons un deuxième coin. Un autre mur peu accueillant. Nous
continuons notre balade en tentant de garder la tête froide. Nous sommes à
Paris et, à Paris, c’est comme ça. Ça prend du temps et les informations ne sont jamais claires.
Vingt-cinq minutes après notre arrivée sur les lieux, nous identifions enfin la roulotte où on nous donne nos cartes d’Accès après avoir vérifié sommairement notre permis de conduire québécois. Puis, nous entrons dans l’immense bâtisse qui logera le Salon du livre de Paris pour quatre jours. C’est le fouillis total ! Nous devons contourner les empilements de boîtes parfois pleines, souvent vides… avec notre grosse valise remplie de livres. Malgré tout, l’effervescence est au rendez-vous. La joie de vivre fuse de partout malgré les efforts soutenus et la fatigue qui s’installe déjà. Ce n’est pas grave, car demain nous ferons face à nos lecteurs avec notre sourire le plus engageant.
Vingt minutes sont nécessaires pour trouver notre stand où Marie, l’éditrice de Véritas Québec nous attend avec patience. Je prends une grande inspiration. Je ferme les yeux et je laisse la paix revenir dans mon corps. Plus rien ne compte, ni les pickpockets, ni les agents de sécurité, ni les gens autour de nous qui travaillent comme des fourmis. Je suis dans la Ville Lumière. Ma collection « Le Pays de la Terre perdue » est au Salon du livre de Paris. Je suis décidée à jouir intensément de chaque instant.
Regardez ces magnifiques
sourires ! Commençant à la droite vers la gauche, nous retrouvons Christian Fortin
qui présente aux Français son livre « Le journal d’un
passionné des Jeux olympiques », Sylvie Proulx avec son recueil « Le jeu des
célébrités », Kathrine Labelle, accompagnée de son conjoint Jérémie,
nous présente son conte pour enfants « Elle est où
Mamou ? »
Ici, voyez une photo qui représente environ le quinzième de l’ensemble
du Salon. Disons que, pour nous rendre au local des auteurs, il faut marcher
une dizaine de minutes d’un bon pas. Cependant, quand les allées se
remplissent, il faut compter 40 minutes à déambuler lentement entre les
visiteurs pour chercher un expresso allongé que l’on consomme sur place pour éviter de le boire froid.
Une
présence en Salon du livre est toujours énergisante. Chaque fois, je suis
contente de rencontrer des fans et d’autres qui s’apprêtent à lire pour la première fois ma
collection. Par contre, comprendre que mes écrits intéressent les éditeurs
français et les lecteurs parisiens me remplit d’euphorie. Une nouvelle étape
s’annonce...
Quelle belle expérience ! C’est
un rendez-vous pour l’an prochain.
Suzie
Pelletier
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