dimanche 28 juin 2015

Le Pays de la Terre perdue - Une réaction d'une fan


Écrire est une activité que l’on fait généralement seul. Du moins, c’est mon cas. Je peux m’accrocher de nombreuses heures à mon clavier, les yeux rivés sur l’écran alors que mes idées se bousculent dans ma tête. Une seule manière d’y faire de l’ordre : transformer ce tourbillon de mots en phrases puis en livre ou nouvelle. Je rédige d’abord pour moi, pour transformer un certain fouillis d’émotions en une trame romanesque qui un jour, deviendra partageable avec les autres. J’aime cette solitude qui me permet de vivre intensément dans mon univers créatif. 


Puis, il y a tous ces efforts qui sont nécessaires pour transformer ces écrits en livres, pour les autres. Si je ferme les yeux, je compte tous ces refus d’édition, toutes ces heures de révisions, de corrections, de discussions et de décisions parfois difficiles. Puis le roman cesse d’appartenir à l’auteur. Comme un papillon qu’on a coucouné de longs mois, voire des années, le récit prend son envol dans l’univers du livre pour devenir la propriété des lecteurs. J’apprécie énormément quand je peux discuter avec des fans qui viennent me rencontrer dans les Salons du livre. Parfois, on me laisse une note sur Facebook (Suzie Pelletier auteure), par mon site web, mon comte Wattpad.com ou ce blogue. J’apprécie chacun de ces contacts qui me permettent de sortir de mon isolement d’écrivain et de me ressourcer.

Parfois, les circonstances m’apportent des signes presque astraux. Comme si la vie voulait me donner un coup de pouce. Pour comprendre que ce que j’accomplis par une vie de reclus rend aussi d’autres personnes heureuses. Ça m’est arrivé il y a quelques jours. Une grande joie ! Un vrai bonheur !

La scène se passe dans une salle d’attente pas loin de chez moi... J’étais en train de lire, comme d’habitude, en attendant que mon rendez-vous arrive. D’une oreille distraite, j’entends la conversation d’un couple qui, assis à côté de moi, planifie leurs prochains jours de vacances.

— Nous ne pourrons aller à la plage, affirme la femme, il pleuvra ce jour-là. Tu sais ? On annonce de gros orages, des orages comme au Pays de la Terre perdue.

— Ah bon ! réplique l’homme, comme si l’image énoncée lui donnait une référence crédible.

Je reste fort éberluée d’entendre une personne bien vivante répéter une phrase que Nadine, le personnage que j’ai créé, utilise si souvent dans mes romans. Je lève la tête de mon livre pour m’adresser à eux.

— Hé ! Quelle belle expression vous avez là !

Aussitôt, la femme me regarde avec des yeux lumineux.

— Mais ! Vous ne connaissez pas les livres du Pays de la Terre perdue ?

La dame se lève et fait quelques pas ; elle attrape un livret à l’effigie du premier livre de la série et qui contient le chapitre 1.

— Tenez ! Lisez ça ! C’est le chapitre 1 de la série ! Vous ne pourrez pas résister. Je vous le jure ! Je les ai tous commandés chez Chapters ! C’est facile !

Avec le cœur en chamade, j’arrivais à peine à ne pas pleurer de joie. J’ai pris lentement l’un des exemplaires que je venais tout juste de déposer sur la table et qu’elle me remettait avec autant d’enthousiasme. Je l’ai tourné pour mettre l’endos près de mon visage et j’ai attendu que l’information s’enregistre sur le visage de la dame. Elle a crié si fort que je crois qu’on l’a entendu jusqu’en Ontario... Puis elle s’exclame d’une voix tremblotante.

— Vous êtes l’auteure ! Wow ! Wow ! Wow ! Le tome VI ? Il sort quand ?

Nous avons rempli notre temps d’attente en discutant de cette série qui raconte les aventures de Nadine. Je sens dans le ton de voix qu’un certain ressentiment s’installe.

— Pourquoi ne continuez-vous pas ? Pourquoi vous arrêtez-vous la série après six tomes ?

J’ai envie de lui répondre que l’histoire se termine avec le tome VI, que de continuer me forcerait à reporter d’autres beaux projets d’écriture qui prennent déjà forme dans ma tête et dans mon ordinateur. Je suis émue par les yeux tristes de la dame. Son conjoint en rajoute.

— Elle va tellement s’ennuyer de Nadine, vous savez !

Je note, dans le ton utilisé, que lui aussi allait s’ennuyer de ce personnage fort lumineux. Je ne peux pas leur dire... mais je travaille sur un projet qui pourrait permettre à mes fans de quitter moins brusquement ce monde merveilleux du Pays de la Terre perdue...

D’abord, il y aura la sortie du tome VI (Emmanuel) qui sortira dans quelques semaines pour rentrer en librairie pour le 1er octobre 2015. Puis il y aura des Salons du livre à l’automne 2015 et au printemps 2016.

Puis... il y aura une surprise... 2017 peut-être...


Suzie Pelletier
merci d'encourager l'édition indépendante




dimanche 21 juin 2015

Lecture - Sarah Bouchard - Le sursis

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Chronique sur l'écriture
Auteure :  Sarah Bouchard
Livre :    Le sursis
Type Roman :  roman québécois, contemporain
Éditions de la semaine
Site web de l'auteure : http://sarah-bouchard.com


Je n’ai pas lu les romans Attraction, Clandestin et Égarements parce que le sujet traité m’intéressait moins, mais j’avais savouré le style littéraire de l’auteure dans Emprise pour la belle philosophie qu’elle sait si bien nous transmettre. Quand je l’ai rencontré au Salon du livre de Montréal, Sarah m’a expliqué que par son dernier livre, elle reprend le même style que pour emprise, c’est-à-dire moins ésotérique. J’étais conquise. J’ai acheté sur le champ, obtenant en prime une belle dédicace personnalisée. 

Mes activités un peu trop nombreuses, tout comme l’immense pile de livres non lus qui s’éparpille sur un rayon de ma bibliothèque, m’ont tenu loin de ce roman pour quelques mois. 

Quand j’ai ouvert le livre, j’ai été captivée dès les premiers chapitres. J’ai aussitôt reconnu l’habilité de l’auteure à s’approprier le cœur alourdi de l’âme blessée, dans ce cas-ci Anaïs, pour le transformer en joie de vivre malgré que la vie s’acharne à réduire les chances de vivre du personnage. 

Lentement, la solitaire qui croyait tout avoir s’aperçoit qu’elle passait à côté de la vraie vie avant qu’elle n’apprenne qu’il ne lui restait que six mois à vivre...

Si le thème encourant le cancer est toujours difficile à traiter, je conviens que Sarah Bouchard nous sort rapidement de cette mort qui rôde en nous faisant admettre que la vie mérite d’être vécue. 



Originaire de Sainte-Hedwidge, une charmante petite municipalité de la région du lac Saint-Jean, Sarah Bouchard a fait des études en création littéraire à l’université Laval. 

Elle a résidé en France durant 8 ans, d’où elle revient en 2006 pour s’établir à Verchères. Le sursis est son cinquième roman publié. Parce qu’elle écrit essentiellement la nuit, je suis certaine que les étoiles qui planent dans le ciel québécois surveillent pour nous tous les traits de plume... ou les coups de doigts sur le clavier... alors que, j’en suis convaincue, un sixième roman se prépare.

Une auteure québécoise à suivre... 


Bonne lecture !



Plume/ Suzie Pelletier
Merci d'encourager l'édition indépendante

jeudi 11 juin 2015

Maryse Pépin - Les dragonniers

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Chronique sur l'écriture
Auteur :  Maryse Pépin
Série :     Les dragonniers
Roman :  Livres pour enfant (7ans et plus)
Éditions McGray
Http://www.seyrawyn.com

Je suis heureuse ! Lors de ma visite au Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue à Val-d’Or, j’ai fait un magnifique achat qui s’installera en roi dans ma « bibliothèque de grand-maman » ! J’ai trois petits enfants et j’ai bien l’intention de les encourager à lire, parce que la lecture c’est le secret le plus important de la vie d’aujourd’hui. Si Alek ne lit pas encore du haut de ses 13 mois, il aime les histoires racontées par maman et papa. Les jumelles Allison et Zoé, maintenant âgées de sept ans, lisent déjà beaucoup. J’adore les voir déchiffrer les contes pour enfants que je garde en permanence sur un rayon que je garnis régulièrement, juste pour mes rayons de soleil... Leurs yeux bleus s’illuminent et leurs jolis minois s’éclairent à chaque découverte alors que les mots leur ouvrent un monde merveilleux. 

C’est ainsi que j’ai fait récemment l’acquisition des cinq premiers tomes de la collection « Les dragonniers » que Maryse Pépin a écrit et illustré et qui paraissent aux éditions McGray. La série permet aux enfants de sept ans et plus de plonger dans l’univers des dragons, de leurs œufs et de la fonction de dragonnier. J’aime cet univers que j’ai appris à connaître par la lecture de la série Seyrawyn au sujet de laquelle j’ai déjà écrit un long billet en 2013 et que j’ai modifié à deux reprises par la suite. L’univers de ces livres est basé sur l’application de valeurs humaines qui sont, pour moi, très importantes dans ma vie de tous les jours : l’apprentissage, le partage, la protection de l’environnement, humanisme, la créativité, la recherche du savoir, la détermination, la persévérance, la justice, l’amour de la nature, l’harmonie et bien sûr, la curiosité.




Chacun des livres pour enfant contient une histoire qui tourne autour de la valeur principale d’un dragon particulier, apportant une solution à un problème vécu par un enfant. 

Tome 1 - Le Dragon bleu (illusionniste, extraverti, joueur de tours, doué pour le spectacle, il voit et questionne au-delà des images et des apparences) aide Mathis à vaincre sa peur et à trouver la confiance dont il a besoin pour une présentation devant sa classe. 

Tome 2 - Le Dragon rose (Dragon-fée - Délicatesse et amitié, elle facilite l’harmonie) aidera les jumeaux Léa et Liam à régler leur conflit et enfin vivre en harmonie.

Tome 3 - Le dragon blanc (artiste des glaces qui inspire la créativité, la musique, tous les arts) aidera Florence à mettre un terme à son projet final en trouvant une solution créative. 

Tome 4 - Le dragon vert (maître forestier enjoué, le guide, le scout, le sportif, il aime le plein air) aidera Thomas à se sortir, lui et ses amis, d’une situation périlleuse en forêt. 

Tome 5 - Le dragon d’or (érudit, le sage qui aime apprendre et partager ses connaissances) aidera madame Mimi à présenter des trésors bien spéciaux à un groupe de dragonniers.

Que dire de l’auteure ? Si Martial Grisé est le cœur de la maison d’édition McGray, Maryse Pépin en est son âme. La première fois que je l’ai rencontrée, c’était dans un Salon du livre en 2013. J’étais nouvelle auteure et elle m’a charmée avec son expérience et sa créativité. Elle portait une magnifique robe médiévale et une queue de renard pendait à sa ceinture. J’étais intriguée. Elle fait partie de ce groupe d’écrivain qui a su m’encourager à continuer malgré toutes mes difficultés à me faire connaître dans le monde littéraire d’aujourd’hui ou l’accent est mis sur les personnalités très médiatisées. Son sourire engageant a fait le reste pour m’attirer et m’inclure dans cette fière société des dragonniers. Maryse est l’illustratrice des bouquins de la série Seyrawyn. Je suis contente qu’elle laisse son imagination inventer ces merveilleuses histoires pour enfant. 

Hier était une journée magique ! J’ai vu l’émerveillement dans les visages de mes petites filles quand elles ont plongé l’une et l’autre d’un de ces livres. Nos discussions au sujet de ce monde où dragons et dragonniers parcourent la plaine comme la montagne m’enveloppaient d’un grand bonheur. Quant à Alek... pour le moment, il y mettra la trace de ses petites dents pour s’approprier les livres, jusqu’à ce que la lecture ouvre, chez lui aussi, ces mondes extraordinaires qu’apportent les récits pour enfant. 

Je me souviendrai encore longtemps l’image de mes douces petites roses plongeant leurs nez dans les pages et l’émerveillement dans leurs yeux quand elles découvrent l’intrigue. 

Merci, Maryse, pour ce précieux cadeau qui enjolive ma vie de grand-mère.

Plume/ Suzie Pelletier
Merci d'encourager l'édition indépendante

mardi 9 juin 2015

Lecture - Micheline Parent - Ma Gaspésie, mes amours

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Chronique sur l'écriture
Auteur :  Micheline Parent
Série :     roman historique
Roman :  Ma Gaspésie, mes amours


 Sur la couverture, j’ai tout de suite remarqué le mot « Gaspésie ». Rien d’étonnant que le livre m’ait attirée autant. Ce pays d’où vient ma famille me fascine toujours autant. Puis, j’ai rencontré l’auteure, Micheline Parent. J’ai compris que le récit racontait l’histoire de sa grand-mère, une femme qui, au début du siècle dernier, a suivi l’amour de sa vie dans le fond des bois... Wow ! Mon cœur de montagnarde était conquis.

Je ne lis pas de biographie, mais j’adore lire des romans écrits sur fond historique. Micheline me rassure. Elle a écrit un roman. L’aventure décrite nous transporte au tournant du siècle précédent. De Montréal jusqu’à la Gaspésie, l’auteure nous fait faire un bond dans le temps. L’histoire d’amour entre Jack, le coureur de bois, et Eileen, la citadine, se déroule dans une forêt gaspésienne où naissent 10 enfants en 14 ans. Leur amour leur semble éternel jusqu’à ce qu’un incident vienne chambouler l’âme d’Eileen et lui fasse voir la vie autrement.  


Micheline nous raconte cette vie difficile vécue par sa grand-mère, une femme forte et déterminée à survivre pour élever ses enfants. Le style descriptif de l’auteure nous fait sentir les odeurs subtiles, fortes et parfois agressives de la nature gaspésienne, là où la mort côtoie si souvent la vie. 

J’ai apprécié le talent de Micheline pour nous transporter dans un autre temps par des descriptions savoureuses et un jeux intéressant avec les émotions. Ne soyez pas surpris si, à la lecture, vous versez une larme ou deux...


Édité par Véritas Québec, le livre qui contient 220 pages a été finaliste pour le prix d’excellence de l’Alliance québécoise des éditeurs indépendants (AQEI) en 2014. Rien d'étonnant d'ailleurs. On peut le trouver dans toutes les bonnes libraires du Québec. S’il n’y en a plus sur les rayons, n’hésitez pas à demander à votre libraire de le commander. Les quelques jours d’attente valent la peine. 

Bonne lecture !


 Suzie Pelletier


jeudi 4 juin 2015

Mise à Jour 2 - Martial Grisé - Seyrawyn

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Chronique sur l'écriture
Auteur :  Martial Grisé
Série :     Seyrawyn
Roman :  Fantastique, science fiction, médiéval, dragon
Éditions McGray

Je viens de mettre à jour, cette chronique de la lecture que j’ai commencée en mai 2013 après la lecture du tome I - le conflit des druides de la collection Seyrawyn.

Depuis, j’ai lu avec bonheur le tome II - La quête des druides ainsi que le tome III - La justice des druides. Puis, je viens de terminer le Tome IV - Reliques de dragons. 

En mettant à jour mes informations sur la collection que j’ai découvert avec bonheur que Martial travaillait présentement sur un cinquième tome... qui devrait sortir en 2015.

Pour le moment, vous pouvez consulter la chronique commencée en mai 2013 et modifiée récemment à l’adresse suivante : 


Bonne lecture ! 


Plume/ Suzie Pelletier
Merci d'encourager l'édition indépendante

mardi 2 juin 2015

Mise à jour - Diana Gabaldon - Written in my own heart's blood


Mise à jour 
Billet au sujet de Diana Gabaldon
(Publication originale du 11 janvier 2012)

Je viens de terminer la lecture du dernier roman de Diana Gabaldon qui s’inscrit dans la série Outlander (Le Chardon et le Tartan), intitulé Written in my own heart's blood. Mes recherches ne m’ont pas permis de trouver une traduction française de ce huitième livre de la collection.

Dans ce livre, j’ai retrouvé mes personnages préférés, Claire et Jamie, Yan, Jenny et bien d’autres. J’ai aussi apprécié la lecture de leurs aventures qui se passent au beau milieu de la guerre d’indépendance américaine (1778), une époque trouble de la vie en Amérique que je connais suffisamment bien pour démêler les faits d’armes du récit romancé. J’ai trouvé très intéressantes les libertés de l’auteure pour intégrer les aventures de ses personnages dans la vraie histoire. Qui aurait cru que le cheval blanc de Washington lui avait été donné par Jamie ?  

Une seule chose m’a plutôt déplu. Les aventures de Roger et de Brianna (fille de Jamie et de Claire) m’ont laissé un mauvais goût. Obligés de retourner en 1980 pour permettre à leur fille d’être opérée au cœur (au cours du tome 7), ils voient leur vie se dérouler sur fond d’intrigue qui m’apparait mal tournée. Comme si le passage entre deux temps devenait à la mode. Ça donne l’impression qu’elle cherchait une excuse pour les retourner dans le temps... Peut-être que je ne comprends pas où elle veut nous amener dans le tome 9. Par contre, ceci ne m’a pas empêché d’apprécier au plus haut point le style littéraire de Diana Gabaldon. 

Il est très rare que je suive une collection très longtemps (sauf les polars) considérant que l’auteur finit par manque de nouveauté. Est-ce que je lirai le tome 9 quand il sortira ? Peut-être, si l’intrigue historique m’attire. Heureusement, j’ai trois ou quatre ans pour me décider. 

Comme je le fais d’habitude, j’ai fait une mise à jour du billet publié il y a quelques années. Cette revue m’a étonnée de mon point de vue si bien décrit en janvier 2012. 

Ceux qui me suivent dans mon écriture souriront. Vous trouverez ce texte modifié par le lien suivant : 


Entretemps, je vous invite à continuer de lire. De tout. Surtout des romans québécois. 

Suzie Pelletier