voyage 2016 - Maine - Le retour
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Kirkland - le 2 septembre 2016 - Drôle de journée
C’est ça, un road trip ! On sait quand ça commence et d’où ça part, mais on ne connait ni la destination ni le temps de voyage.
Nous avons débuté la journée à Westbrook en banlieue de Portland et nous avons quitté l’hôtel à 10 h. Ça, c’est la certitude, un fait précis.
Nous avions choisi de suivre la route 25 jusqu’au New Hampshire, puis la 16 pour nous rendre à Conway. Oups ! Un mauvais tournant nous a mis sur la 302. Nous roulions ainsi depuis vingt minutes quand nous avons compris notre erreur. Un fou rire doublé d’un arrêt imprévu dans la cour d’un McDo... pour vérifier nos options. Pourquoi ne pas prendre un petit café avec ça ? Envoye donc ! La carte routière étendue sur la table et, bien sûr, le iPad connecté à l’internet, nous nous assurons que la 302 nous amène aussi à Conway NH. Comme elle est belle, bien entretenue et qu’elle passe dans les villages plutôt que les contourner, nous décidons de poursuivre notre périple sur ce chemin.
En arrivant à Conway, nous prenons la route 112 qui nous mène à Lincoln en traversant les White Mountains. Nous avons mis près de deux heures pour compléter le Kancamagus Highway, long d’à peine 55 kilomètres. Nos âmes de montagnard insistaient pour s’arrêter à chaque tournant, chaque rivière et chaque montagne. Le bonheur total !
Nous étions heureux de nous retrouver dans cette nature immense avec ses sommets de granit qui reluit sous le soleil. À défaut de grimper, car nos équipements de trekking étaient restés à la maison... pas très loin des maillots de bain, nous nous sommes contentés de contempler les magnifiques paysages et d’aborder les routes sinueuses avec précision. Voici quelques photos :

La rivière Swift.
J’imagine qu’au printemps, le flot de la rivière y coule abondamment, mais en ce temps-ci de l’année, surtout avec l’été sec que nous avons eu, il ne reste que les cailloux et un mince filet d’eau.
Rocky Gorge. Dans cette région, le granit est à la surface du sol. C’est d’ailleurs pour ça qu’on appelle ses montagnes « White Mountains ».
Pour atteindre la gorge, nous avons littéralement marché sur un immense pavé constitué d’un seul bloc de granit.
La rivière Swift encore.
Un peu plus haut dans la montagne.
Les Three Sisters (les trois sœurs) au cœur des White Mountains.

La suite du voyage - plutôt imprévue
Nous sommes arrivés à Lincoln un peu après 14 h où nous avions prévu coucher une nuit. Il n’était pas question de chercher un hôtel en ce début d’après-midi. C’était bien trop tôt ! L’idée d’emprunter l’autoroute 93, puis la 91 pour rentrer chez nous ne nous enchantait guère. Nous n’avions pas assez vagabondé. Nous n’étions pas encore prêts pour un retour à la maison.
Un arrêt dans un petit parc, la carte étendue sur le capot de la voiture et les guides de voyage en main, nous avons vérifié les options. Elles sont d’ailleurs nombreuses dans cette région qui offre plusieurs sites touristiques. Puis, un point sur le plan m’a rappelé de bons souvenirs...
— Denis, pourquoi n’allons-nous pas dans le Vermont ? Il y a Montpellier que l’on connait bien et les Green Mountains... »
Je n’avais pas besoin d’élaborer mon idée. Les souvenirs de nos nombreux road trips dans le Vermont dans les années 80, alors que nous laissions les enfants chez mes parents à Sherbrooke, revenaient aussitôt dans la conversation. Nous avons repris la 112 vers l’ouest puis la 302 à nouveau. La route de campagne s’accompagne de nombreux effluves de la ferme... surtout à cette fin d’été. Le tout se mélange avec les odeurs des fleurs estivales et dont le parfum s’immisce dans la voiture avec insistance. En hauteur, les feuillus commençaient à tourner aux couleurs vives, une annonce claire de l’arrivée prochaine de l’automne.
Une fois à Montpellier, l’idée nous est venue d’aller souper aux abords de Burlington. Pourquoi pas ? C’est ainsi qu’à la fin de l’après-midi, nous filons joyeusement en direction du lac Champlain !
En dégustant notre repas accompagné d’un café Keurig Green Mountain, nous discutions les options qui se présentaient à nous pour la suite du voyage. Nous en retenions deux qui nécessitaient un débat.
Ici, dans le Vermont, nous étions en terrain connu. Tout nous semblait proche et toutes les routes s’accompagnaient de bons souvenirs. Si proche... quelques minutes de voyage ou quelques heures... pas plus. C’est ainsi qu’une troisième option s’est glissée dans la conversation. Tout à coup, la proximité de notre lit devenait fort agréable. Notre maison nous attendait à seulement deux heures de la route, plus ou moins le temps de passer la frontière. Notre routine du café du matin sur le patio... dans notre petit coin bistro. Soudainement, notre vie de retraités devenait invitante, confortable et essentielle...
La décision fut facile à prendre. Le temps de le dire, nous avons emprunté l’autoroute 89 vers le nord et la frontière canadienne. Pour le Vermont, nous y reviendrons plus tard.
Puis, le fou rire éclate dans l’habitacle. Nous ne traversons pas les lignes à Coaticook (plutôt Norton), à Lacolle ou à Stanstead, mais plutôt à Philipsburg...
C’est ça un road trip ! On sait où et quand ça commence, mais on ne sait pas quand ça finit ni où l’on s’en va entre les deux !
Kirkland - le 2 septembre 2016 - Drôle de journée
C’est ça, un road trip ! On sait quand ça commence et d’où ça part, mais on ne connait ni la destination ni le temps de voyage.
Nous avons débuté la journée à Westbrook en banlieue de Portland et nous avons quitté l’hôtel à 10 h. Ça, c’est la certitude, un fait précis.
Nous avions choisi de suivre la route 25 jusqu’au New Hampshire, puis la 16 pour nous rendre à Conway. Oups ! Un mauvais tournant nous a mis sur la 302. Nous roulions ainsi depuis vingt minutes quand nous avons compris notre erreur. Un fou rire doublé d’un arrêt imprévu dans la cour d’un McDo... pour vérifier nos options. Pourquoi ne pas prendre un petit café avec ça ? Envoye donc ! La carte routière étendue sur la table et, bien sûr, le iPad connecté à l’internet, nous nous assurons que la 302 nous amène aussi à Conway NH. Comme elle est belle, bien entretenue et qu’elle passe dans les villages plutôt que les contourner, nous décidons de poursuivre notre périple sur ce chemin.
En arrivant à Conway, nous prenons la route 112 qui nous mène à Lincoln en traversant les White Mountains. Nous avons mis près de deux heures pour compléter le Kancamagus Highway, long d’à peine 55 kilomètres. Nos âmes de montagnard insistaient pour s’arrêter à chaque tournant, chaque rivière et chaque montagne. Le bonheur total !
Nous étions heureux de nous retrouver dans cette nature immense avec ses sommets de granit qui reluit sous le soleil. À défaut de grimper, car nos équipements de trekking étaient restés à la maison... pas très loin des maillots de bain, nous nous sommes contentés de contempler les magnifiques paysages et d’aborder les routes sinueuses avec précision. Voici quelques photos :

La rivière Swift.
J’imagine qu’au printemps, le flot de la rivière y coule abondamment, mais en ce temps-ci de l’année, surtout avec l’été sec que nous avons eu, il ne reste que les cailloux et un mince filet d’eau.
Rocky Gorge. Dans cette région, le granit est à la surface du sol. C’est d’ailleurs pour ça qu’on appelle ses montagnes « White Mountains ».
Pour atteindre la gorge, nous avons littéralement marché sur un immense pavé constitué d’un seul bloc de granit.
La rivière Swift encore.
Un peu plus haut dans la montagne.
Les Three Sisters (les trois sœurs) au cœur des White Mountains.

Voyager avec un photographe qui, lui, n’a pas le vertige, rend ma vie parfois difficile. Parce que moi, j’ai le vertige. Quand il se place ainsi les orteils dans le vide (Il y a le ravin juste devant lui), moi j’ai mal au cœur et je me sens étourdie... En ce moment, il a le dos accoté sur une poutre. Ce n’est pas pour m’aider à mieux vivre avec ses acrobaties, mais plutôt pour stabiliser la caméra...
Mais... je sais que la photo sera extraordinaire !
La suite du voyage - plutôt imprévue
Nous sommes arrivés à Lincoln un peu après 14 h où nous avions prévu coucher une nuit. Il n’était pas question de chercher un hôtel en ce début d’après-midi. C’était bien trop tôt ! L’idée d’emprunter l’autoroute 93, puis la 91 pour rentrer chez nous ne nous enchantait guère. Nous n’avions pas assez vagabondé. Nous n’étions pas encore prêts pour un retour à la maison.
Un arrêt dans un petit parc, la carte étendue sur le capot de la voiture et les guides de voyage en main, nous avons vérifié les options. Elles sont d’ailleurs nombreuses dans cette région qui offre plusieurs sites touristiques. Puis, un point sur le plan m’a rappelé de bons souvenirs...
— Denis, pourquoi n’allons-nous pas dans le Vermont ? Il y a Montpellier que l’on connait bien et les Green Mountains... »
Je n’avais pas besoin d’élaborer mon idée. Les souvenirs de nos nombreux road trips dans le Vermont dans les années 80, alors que nous laissions les enfants chez mes parents à Sherbrooke, revenaient aussitôt dans la conversation. Nous avons repris la 112 vers l’ouest puis la 302 à nouveau. La route de campagne s’accompagne de nombreux effluves de la ferme... surtout à cette fin d’été. Le tout se mélange avec les odeurs des fleurs estivales et dont le parfum s’immisce dans la voiture avec insistance. En hauteur, les feuillus commençaient à tourner aux couleurs vives, une annonce claire de l’arrivée prochaine de l’automne.
Une fois à Montpellier, l’idée nous est venue d’aller souper aux abords de Burlington. Pourquoi pas ? C’est ainsi qu’à la fin de l’après-midi, nous filons joyeusement en direction du lac Champlain !
En dégustant notre repas accompagné d’un café Keurig Green Mountain, nous discutions les options qui se présentaient à nous pour la suite du voyage. Nous en retenions deux qui nécessitaient un débat.
- Trouver un hôtel à Burlington et y passer quelques jours;
- Retourner à Montpellier, ce soir ou demain pour la visiter (nous aimons cette ville).
Ici, dans le Vermont, nous étions en terrain connu. Tout nous semblait proche et toutes les routes s’accompagnaient de bons souvenirs. Si proche... quelques minutes de voyage ou quelques heures... pas plus. C’est ainsi qu’une troisième option s’est glissée dans la conversation. Tout à coup, la proximité de notre lit devenait fort agréable. Notre maison nous attendait à seulement deux heures de la route, plus ou moins le temps de passer la frontière. Notre routine du café du matin sur le patio... dans notre petit coin bistro. Soudainement, notre vie de retraités devenait invitante, confortable et essentielle...
La décision fut facile à prendre. Le temps de le dire, nous avons emprunté l’autoroute 89 vers le nord et la frontière canadienne. Pour le Vermont, nous y reviendrons plus tard.
Puis, le fou rire éclate dans l’habitacle. Nous ne traversons pas les lignes à Coaticook (plutôt Norton), à Lacolle ou à Stanstead, mais plutôt à Philipsburg...
C’est ça un road trip ! On sait où et quand ça commence, mais on ne sait pas quand ça finit ni où l’on s’en va entre les deux !
La fin d'un road trip exceptionnel ...
Suzie Pelletier
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Suzie Pelletier, écrivaine et administratrice du blogue