lundi 24 avril 2017

Écriture - Les fonctions de l'éditeur


Note 1 : le masculin est utilisé pour faciliter la lecture du texte.
Note 2 : mes réflexions se limitent l’écriture de la fiction.
Le présent billet fait partie d'une suite de six réflexions qui s'intitule « Quand l'idée s'envole vers le lecteur»

À quoi doit-on s’attendre quand on part à la recherche d’un éditeur ? Le milieu du livre est en soi une industrie qui débouche sur le commerce. Son inclusion dans le domaine des arts lui confère certainement une particularité intéressante. Il ne s’agit donc pas uniquement de « vendre un produit », mais plutôt de véhiculer des idées et des réflexions ainsi qu’influencer la manière de penser. L’écrivain écrit par besoin, parce qu’il a quelque chose à exprimer. Un bon éditeur reste sensible à cette dimension de son rôle auprès de l’auteur et de la société.
Note : Pour contredire certains crétins de l’industrie, on ne vend pas des livres comme on vend des chaussures… pour l’un, le client cherche le confort physique, pour l’autre, il s’attend à une nourriture intellectuelle.
Il y a d’excellentes maisons d’édition. D’autres offrent des processus de différentes qualités qu’on peut nommer bonnes, moyennes, faibles ou carrément pourries. Il vaut mieux s’informer avant de signer un contrat, surtout si vos droits d’auteur sont en jeu.
Les modes de fonctionnement des éditeurs varient beaucoup. Les lignes éditoriales, le choix des genres, les valeurs, le code d’éthique ainsi que la manière de procéder diffèrent d’une entreprise à l’autre. Chacun cherche sa niche qui l’aidera à rentabiliser ses affaires. L’auteur se comporte en partenaire, négocie l’entente, s’implique durant le processus d’édition et s’investit dans la phase de marketing.  
Revenons à l’édition proprement dite. Une image vaut mille mots. Le processus d’édition ressemble à la transformation d’une belle chenille colorée au goût de l’auteur en un magnifique papillon capable de prendre son envol et de captiver des milliers de personnes par leur éclat et leur originalité.
Le processus d’édition conventionnel (commun à l’édition indépendante et celle qui est agréée) comprend, entre autres, les activités suivantes :
Évaluation du manuscrit soumis par l’auteur. La lecture d’une dizaine de pages permet de vérifier si l’éditeur a un intérêt pour l’histoire racontée. Il vérifie le sujet choisi, la manière de le traiter, la fluidité du récit, le style, etc. Il compare le texte avec les lignes éditoriales de l’entreprise. Plusieurs éditeurs procèdent à cette étape par le biais de comités d’évaluations. 
Note : Les maisons d’édition bien établies reçoivent des milliers de nouveaux manuscrits chaque année. Elles n’en éditeront que quelques-uns. L’auteur a donc avantage à fournir un texte plusieurs fois retravaillé qui correspond aux lignes éditoriales de la maison.
La première révision (d’édition). Une fois le manuscrit accepté, l’éditeur le révisera complètement. Son rôle vise à coacher l’écrivain pour améliorer le récit tant pour la justesse du vocabulaire que pour le déroulement de l’intrigue. Il aide à resserrer le texte, réduire les longueurs inutiles et il s’assure que l’information nécessaire est présente. Certaines maisons engagent des agents de révision pour faire ce travail.
Note : Cette étape est parfois pénible pour l’auteur, surtout la première fois. Il a l’impression qu’on change ses idées. Pourtant, le processus vise l’amélioration de la présentation de l’idée, pour l’amener à la perspective du lecteur. En autres mots, la transformation en papillon n’ira pas au-delà du code génétique de la chenille tel que créé par l’auteur.
La correction. Le manuscrit fait l’objet d’une première vérification externe par un correcteur professionnel. L’auteur relit si souvent son texte qu’il finit par ne plus décoder les erreurs. La correction fait ressortir toutes les coquilles qu’on ne voit plus. En bonus, le correcteur peut offrir des pistes intéressantes pour améliorer le texte. (Voir note 2 ci-après)
 L’infographie : Cette étape est cruciale pour la mise en marché du livre. Dans le monde d’aujourd’hui, l’image est aussi importante que la qualité du produit. Le graphiste procède à la mise en page en format PDF, à la construction de la C-1, de la C-4 et du signet. C’est aussi lui qui transmet les informations à l’imprimeur. (Voir note 2 ci-après)
La correction d’épreuves : Cette étape s’insère entre l’infographie et l’impression du livre. Ce professionnel externe a une grande connaissance des règles de français et, également, des règles qui s’appliquent à l’édition du livre. Cette correction en mode PDF est nécessaire pour assurer la qualité du livre. (Voir note 2 ci-après)
L’impression : Le choix de l’imprimeur est très important. Les prix varient beaucoup selon les critères demandés : le type de papier, la quantité d’exemplaires, la vitesse de production, la date de livraison, etc. La réputation de l’imprimeur demeure un autre point à vérifier.
Note 1 : l’auteur et l’éditeur sont parfois une seule et même personne. L’importance des étapes décrites reste la même.
Note 2 : Dans certaines maisons d’édition bien établies, les professionnels sont des employés. Ils ne viennent pas de l’externe. Dans ce cas, il faut s’assurer que leur regard soit neuf. 
Une fois ce travail accompli, l’éditeur établira le plan marketing et choisira les méthodes de diffusion et de distribution. Ces phases sont décrites dans mon blogue précédent : les intervenants.
La fin d’un livre. Pour certaines raisons, un éditeur peut décider de ne pas poursuivre la commercialisation d’un livre. Dans ce cas, on détruira l’inventaire par pilonnage. Les raisons menant à une telle décision varient d’une situation à l’autre. En voici quelques-unes :
·      Le succès prévu pour un livre ne s’est pas réalisé ;
·      Le temps trop long de mise en marché ;
·      Le livre n’attire plus de lecteurs ;
·      La maison d’édition ferme ses portes ;
·      La résiliation du contrat avec l’auteur ;
·      Autres.
Note : En établissant son contrat, l’auteur doit s’assurer qu’il sera consulté avant que cette décision soit prise. Le contrat doit aussi prévoir que l’auteur retrouve ses droits sans restriction et qu’il peut acheter le reste des livres au prix coutant.
Quand l’auteur choisit de partager son œuvre, l’édition de son livre est aussi importante que l’écriture. Un processus d’édition de qualité fait la différence entre faire carrière comme écrivain et rester pris avec des caisses de livres. Beaucoup sont restés fort insatisfaits en prenant la première offre. Pourtant, avec les centaines d’éditeurs au Québec seulement, rien ne laisse croire que l’auteur recevra une seule offre.

Ma prochaine publication traitera d’ailleurs de cet aspect si important de partager son œuvre : comment choisit-on un éditeur ?

Je vous souhaite de belles heures d’écriture !
Suzie Pelletier


lundi 17 avril 2017

Écriture - les intervenants

                                                     * Autres textes sur l'écriture *

Note 1 : le masculin est utilisé pour faciliter la lecture du texte.
Note 2 : mes réflexions se limitent l’écriture de la fiction.
Le présent billet fait partie d'une suite de six réflexions qui s'intitule « Quand l'idée s'envole vers le lecteur»

Le lecteur s’intéresse au livre en fonction de plusieurs facteurs. L’image (la C1, dans le jargon littéraire) l’attire. Il prend le bouquin dans ses mains, lit la quatrième de couverture (la C4). Il porte attention au nom de l’auteur, à celui de la maison d’édition. Un lecteur averti note l’ISBN, le CIP, le code-bar, la page des crédits, le copyright. Tous ces détails sont importants dans la fabrication d’un livre.

OK… mais l’auteur, lui, il commence par quoi? D’accord, examinons le travail des intervenants dans la production d’un livre.

Le processus d’édition varie d’une maison à l’autre, tout comme les talents des éditeurs. Le créateur doit chercher ce qui lui convient. Il prend son temps, pose les bonnes questions et il tient compte de ses propres contraintes et de ses besoins. J’espère que ce billet contribuera à aider l’auteur dans ses choix.

La création :
L’idée appartient au créateur. Il la valide et effectue les recherches nécessaires. Il écrit le texte, le corrige, le réécrit, le révise et le corrige encore. Il est imputable de la qualité du manuscrit, tant en ce qui a trait à l’originalité, le bon usage de la langue et la cohérence du récit. Il soigne la présentation de son texte pour le transformer en un manuscrit stable et publiable. En échange, il jouit d’une grande liberté pour le développement de l’histoire. Son travail dure des mois, des années même.
Note : Le créateur est le moteur de la chaîne du livre. Sans lui, il n’y a pas de bouquin. Pas d’industrie du livre non plus. Apprenons à mieux reconnaître son apport dans le milieu littéraire au Québec.
La collaboration :
L’auteur consulte plusieurs personnes au cours de l’écriture de son texte, pour améliorer son histoire comme : un coach, un comité de lecture, les bêta-lecteurs, des spécialistes dans les sujets traités dans son livre et d’autres.
Note : les collaborateurs les plus importants sont les membres de sa famille et ses amis proches. Ils sont là, parfois dans l’ombre, à l’observer s’engouffrer dans son monde inventé, sans s’offusquer. Ils sont toujours là quand le créateur sort finalement de sa bulle pour reprendre sa vie sociale.
L’édition :
De façon générale, l’édition consiste à rendre l’histoire accessible, sous la forme d’un livre, aux lecteurs. L’éditeur évalue le manuscrit et décide de l’éditer ou pas. Il coache l’auteur pour améliorer son texte. Il négocie le travail de professionnels tout au long du processus. Il vérifie aussi que toutes les informations que doit contenir un livre (l’ISBN, le catalogage, le droit d’auteur, la pagination, et bien d’autres) sont exactes. Il agit en contrôleur de qualité. Cette phase prend entre trois et six mois. Les étapes principales sont les suivantes : la correction, l’infographie, la correction d’épreuves, et l’impression. L’édition fait l’objet de mon prochain blogue.

Note : plus la synergie est grande entre le créateur et l’éditeur, plus la qualité du livre sera excellente. Pour l’auteur, le choix d’un éditeur avec qui il est à l’aise et se sent respecté est capital. 
La distribution :
L’auteur peut écrire la plus merveilleuse histoire et l’éditeur fabriquer le plus beau bouquin, mais ça n’ira pas très loin si le livre demeure inaccessible. Le distributeur fournit les exemplaires aux libraires. L’auteur et l’éditeur font de nombreux efforts pour faire connaître le livre, mais il demeure que les possibilités de ventes qu’apportent plus de 450 librairies au Québec ne sont pas à négliger.
Note : Si vous hésitez à requérir au service d’un distributeur, sachez que la disponibilité de vos livres en librairie est un critère sine qua non pour avoir le droit de les exposer dans les Salons du livre au Québec.
La diffusion :

Le distributeur assume souvent le rôle de diffusion, c’est-à-dire de présenter les nouveautés aux détaillants et de leur laisser des livres en office chez les libraires. Parfois, l’éditeur engage un diffuseur pour faire la promotion de ses livres. Ça a du sens considérant que plusieurs dizaines de milliers de bouquins sont imprimés chaque année. Le libraire, aussi compétent qu’il soit, ne peut les connaître tous. Par contre, pour qu’il puisse vendre le livre, le libraire doit savoir qu’il existe. La fonction de diffusion prend ainsi tout son sens. 

Note : Le diffuseur participe à la promotion du livre en favorisant son placement sur les rayons des librairies.

Le libraire :
Selon la Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre de 1981, le libraire est l’agent principal de la promotion du livre au Québec. La loi protège son revenu, pourvu qu’il y ait des ventes. Cependant, depuis 1981, le comportement des Québécois a changé. Certains préfèrent le livre numérique pour sa portabilité. Ils commandent aussi leurs exemplaires en ligne, ajoutant le coût de transport plutôt que de se déplacer. Les ventes à prix réduits des grandes surfaces diminuent d’autant les revenus du libraire. Les lecteurs visitent de moins en moins la librairie de leur quartier. En conséquence, le libraire réduit sa surface littéraire et s’engage dans la vente d’autres produits. 
Note : L’écrivain visite tous les coins du Québec pour présenter son livre. Pourquoi ne pas prendre une heure ou deux pour rencontrer les libraires de la région? Ils sont accueillants. Ils aiment les bouquins. On y gagne à les connaître.
Le lecteur :
Hé oui! Le lecteur fait également partie des intervenants. De plusieurs façons, d’ailleurs. Dans la chaîne du livre, il est LE consommateur. Il achète son exemplaire dans un Salon du livre, une foire, une grande surface, en ligne ou chez le libraire du coin. Il pourrait aussi demander à sa bibliothèque de l’acheter. Il parlera du livre à d’autres qui, à leur tour, se le procureront. Ainsi le lecteur devient un véhicule puissant pour la promotion de l’oeuvre. Son apport sera efficace pourvu qu’il aime le livre...
Note 1 : Il ne faut pas négliger le rôle du lecteur dans la stratégie de marketing. Sauf, bien sûr, si vous lui vendez un produit défectueux, imparfait, plein de fautes et mal écrit.
Note 2 : On espère toujours que le lecteur adopte notre livre, mais la situation devient gratifiante quand il adopte l’écrivain. Il est donc très important de le traiter avec l’égard dû à quelqu’un qui participe à la rentabilité de notre entreprise.
Le marketing :
Une fois que le livre est produit, il faut trouver la clientèle appropriée. Les Salons du livre, les dédicaces en librairie et les lancements font partie de la phase marketing. L’éditeur place le livre sur différentes plateformes de ventes (Kobo, Kindle, Amazon, Chapters-Indigo, son site web, des communiqués de presse, autres). De son côté, l’auteur participe aux activités prévues par l’éditeur, mais aussi, en se faisant connaître par lui-même en tant qu’écrivain.
Note : j’invite les auteurs à visiter le site Éditions du Défi/marketing d’auteur où ce sujet est débattu largement.
Entrepreneuriat :
On me demande souvent combien d’heures prend la gestion de mon entreprise (l’administration, l’édition, la gestion des contacts, la promotion, le marketing, les communications, les présences en Salon du livre, les voyages, les conférences…, ouf!). Quand j’ai décidé de fonder ma propre maison d’édition, j’ai aussi déterminé que l’administration de mon entreprise ne prendrait jamais plus que la moitié des heures dédiées à l’écriture. Ça demeure un défi quotidien. 

Bref, je suis une écrivaine… et une femme d’affaires. Heureusement, les deux carrières s’arriment adéquatement et me comblent de bonheur.
Aujourd’hui, le milieu littéraire est saturé du point de vue de l’offre. La clientèle s’effrite au profit d’autres médiums plus visuels. Il vaut mieux que l’auteur développe des compétences d’entrepreneuriat pour faire carrière et établir son propre plan marketing, peu importe le type d’édition qu’il choisit.


Je vous souhaite de belles heures d’écriture!
Suzie Pelletier




lundi 10 avril 2017

Écriture - La force du coaching


Note 1 : le masculin est utilisé pour faciliter la lecture du texte.
Note 2 : mes réflexions se limitent l’écriture de la fiction.
Le présent billet fait partie d'une suite de six réflexions qui s'intitule « Quand l'idée s'envole vers le lecteur»

À la demande de plusieurs personnes qui ont lu ma rubrique sur l’écriture, des collègues écrivains pour la plupart, j’ai accepté de discuter un peu plus à fond la démarche de coaching comme outils de travail et d’apprentissage pour l’écrivain.
Définition
On utilise le coaching en entreprise avec beaucoup de succès depuis les années 1990s. Par un accompagnement personnalisé, le coaché améliore ses compétences dans un domaine particulier. Bien qu’une démarche de coaching peut inclure l’acquisition du savoir (connaissances) et du savoir-être (comportement, attitude), elle sert surtout à développer le savoir-faire (compétences). L’utilisation du coaching dans le sport et en gestion est fort connue. Il devient également populaire dans le domaine de l’écriture.
  • La démarche doit bien définir l’apprentissage visé, la durée estimée, le temps consacré à l’exercice et le rôle de chacun.
  • Le coaching est basé sur une relation de confiance et la communication. 
Il est à noter que le coaching est rarement gratuit. Chaque heure de coaching éloigne un auteur de son métier et de sa passion, celui d’écrire. Si on fait appel à son expertise dans une démarche de coaching, c’est la moindre des choses qu’on le paie. 

Responsabilités du coach
N’est pas coach qui veut…
En effet, on ne s’improvise pas coach, comme ça, un bon matin. Le coach possède un savoir et un savoir-faire considérable dans le domaine visé et il possède de l’expérience de formation. Excellent communicateur, il crée une atmosphère propice à l’apprentissage. Il explique l’ABC du métier et adopte une approche ouverte et directe avec le coaché.
Un bon coach comprend qu’il joue un rôle important dans la carrière du coaché. Une mauvaise approche peut nuire aux chances de ce dernier de voir un jour son ouvrage publié. D’ailleurs, un bon coach saura stopper la démarche s’il se rend compte qu’il ne peut aider ou si le coaché développe une dépendance plutôt que son autonomie.
Un bon coach ne cherche pas à fabriquer une copie de lui-même. Il aide plutôt le coaché à développer ses propres manières d’atteindre ses buts.
De façon générale, son rôle comprend les volets suivants :  
  • La formation de la personne coachée dans son domaine;
  • la recherche de l’autonomie du coaché dans le métier;
  • l’enseignement de l’art d’écrire;
  • la création d’une atmosphère propice à l’apprentissage; et
  • la communication claire, ouverte et véritable.

La démarche exige que le coach investisse de l’énergie et du temps. Pour cette raison, un coach prend rarement plus de deux coachés en même temps. Il les rencontre séparément.
Responsabilité du coaché
Le coaché n’est pas l’employé du coach…
En effet, la démarche de coaching est basée sur le partenariat entre les deux intervenants, celui qui partage son savoir-faire et celui qui construit le sien. Le coaché s’implique personnellement dans la démarche. Il initie généralement la relation et il s’implique totalement dans ce modèle de formation. Par ses actions, il influence la durée du coaching par sa vitesse d’apprentissage et ses démarches personnelles d’apprentissage.
Un coaché écoute les conseils, questionne les points à éclaircir, réfléchis puis fait ses choix. Il est entièrement responsable de son apprentissage.
Un coaché trace son propre chemin. Il utilise le partage du savoir-faire du coach et l’environnement d’apprentissage pour développer ses propres compétences.
De façon générale, le rôle du coaché comprend les actions suivantes :
  • Assumer entièrement son apprentissage;
  • démontrer une grande volonté d’apprendre;
  • retenir ce dont il a besoin pour répondre à ses attentes;
  • communiquer adéquatement ses attentes, ses craintes, etc.; et
  • garder une ouverture d’esprit pour mieux profiter des échanges avec le coach.

Gestion des attentes
Une démarche de coaching dure généralement plusieurs mois. Elle commence par une première séance pour bâtir la relation de confiance, discuter de la démarche et préciser les attentes. Cette étape est cruciale avant de s’engager complètement. De façon générale, les critères suivants s’appliquent :
  • La durée des séances de coaching dépend du coach et des besoins d’apprentissage du coaché (entre une et trois heures).
  • Le coaching rend le coaché autonome, et non pas dépendant.
  • Les attentes de part et d’autre doivent être claires dès le départ.
  • Le coaching est un outil d’apprentissage basé sur la communication ouverte.
  • Le coût de base, un taux horaire ou taux à la page, doit être clair. Si la démarche comprend la révision d’un manuscrit, le coût peut être établi par page.
  • Le coach et le coaché peuvent terminer la démarche à n’importe quel temps.
Il est fortement suggéré d’établir un contrat pour préciser le coût, le contexte, les limites, les enjeux, les attentes et les contraintes de la démarche de coaching.

Où trouve-t-on un coach?
La question principale touche plutôt l’identification du besoin. Dans le monde littéraire, le coaching s’attaque à la technique d’écriture, la façon dont on travaille un texte. À tire d’exemple, un coach ne corrigera pas vos fautes d’orthographe, mais il vous donnera des solutions pour que vous vous en occupiez vous-même. De la même manière, il ne réécrira pas votre texte; plutôt, il vous enseignera des manières différentes de travailler votre manuscrit. Il pointera des pistes d’amélioration sans jamais vous forcer à les adopter.
Est-ce bien ce dont vous avez besoin?
Les méthodes d’apprentissage sont nombreuses. Comme le «coaching en écriture» devient populaire, on utilise le mot à toutes les sauces. Le coaching sert pour l’amélioration du savoir-faire. Entre autres,
  • Si on offre une démarche à plus d’une personne, ce n’est pas du coaching, mais de la formation.
  • Si le besoin touche plutôt le savoir-être, on cherche plutôt un mentor.
  • Si on cherche à améliorer son savoir, pour une préparation pour des dédicaces par exemple ou pour un volet particulier de la langue française, on parle de tutorat.
Veuillez noter que je trouve inapproprié de présenter sur mon blogue des noms de coach et leurs coordonnées. Assumant mon rôle de coach, je refuse de faire la recherche à la place de l’auteur. Je préfère vous offrir «le comment», c’est-à-dire de vous aider à devenir autonome dans vos recherches. Entre autres, essayez les activités suivantes :

Une recherche du WEB fera ressortir de nombreuses offres. Bien sûr, je vous suggère de bien magasiner. Demandez des références. Il y a de tout, de l’excellent, du bon et du pire.
Votre éditeur peut généralement vous aider à trouver un coach. Il se pourrait même que la maison d’édition accepte de payer, en tout ou en partie, les sessions de coaching.  
Les associations régionales d’auteurs devraient normalement connaître ceux et celles qui offrent du coaching dans leur région. on pourra aussi vous aider à bien évaluer votre besoin.
L’union des écrivaines et des écrivains québécois garde une rubrique «petites annonces» sur son site web. S’il n’est pas fait mention de «coaching», on y trouve d’autres offres intéressantes.
Un dernier conseil
En terminant, je dois dire que le coaching n’est pas efficace pour tout le monde. J’ai vu trop souvent des gens abandonner leur rêve parce qu’ils n’ont pas pris le temps de bien cadrer leur modèle d’apprentissage. Pour sa part, le coaching demande un investissement en temps, en énergie et en émotion de la part du coaché. Le processus ouvert et souvent non structuré rebute ceux qui ont besoin d’une formation plus organisée. Parfois, il est préférable d’utiliser une autre méthode d’apprentissage qui répondra mieux à une question pointue (le tutorat, un groupe d’écriture, un atelier ou de la formation en classe).

Dans mon prochain blogue, je vous parle des intervenants dans la production d’un livre. Certains me diront «enfin!» Eh oui! Dans toute chose, il faut commencer par le début, c’est-à-dire comprendre l’environnement dans lequel on s’apprête à sauter. Puis, en ce qui concerne l’écriture, il faut d’abord produire un manuscrit de qualité avant d’éditer son livre.
Je vous souhaite de belles heures d’écriture!
Suzie Pelletier