mercredi 7 juin 2017

Europe 2017 - De Montréal à Prague (5-6 juin 2017)

Normalement, lorsque nous voyageons, il y a une longue phase de préparation : la lecture de nombreux livres, les recherches sur internet, de belles discussions et la rédaction d’un document cohérent facile à suivre… et à changer. Pas cette fois. Ça me fait curieux. Entre le jour où nous avons acheté les billets dans le bureau de Mary-Ann et celui du départ, je n’ai pas ressenti l’effervescence habituelle.
 En fait, je n’avais rien à préparer. Le voyage étant plutôt un safari-photo dans quatre villes, quatre pays en 15 jours (Prague en République tchèque, Vienne en Autriche, Budapest en Hongrie, Bratislava en Slovénie), Denis s’est occupé de l’itinéraire. Ne vous trompez pas ! Je mettrai mon grain de sel ici et là… mais je me prépare aux longues heures d’écritures (blogues et nouvelles) pendant que Denis le photographe visitera «longuement» les cathédrales, les cimetières et les tours en tous genres. Pour ma part, je cherche un pont qui servira pour une scène dans une nouvelle que je suis en train d’écrire… Chacun ses dadas ! 
Le kick du voyage m’a frappé le 5 juin à 5 h du matin. Je n’ai pas une valise à remplir, moi ? Heureusement, l’avion ne devait décoller qu’à 20 h 45. Ça me donnait beaucoup de temps pour accomplir quelques tâches : terminer le ménage, arroser les plantes, faire un lavage de dernière minute, vérifier un texte, payer une facture, passer à la pharmacie, confirmer deux ou trois rendez-vous à notre retour, écrire un bout de nouvelle, réserver le taxi, obtenir nos cartes d’embarquement par internet et quelques autres tâches dont je ne me souviens plus. Ah oui ! Préparer ma valise, sortir mon passeport et les billets d’avion. Bref, j’étais prête à temps.
Nous étions à la barrière à 19 h, soit 45 minutes avant le début prévu pour l’embarquement. Assise dans la salle d’attente de la porte 68, je regardais l’avion d’Air Transat qui allait nous transporter jusqu’à Prague au cours de la nuit. L’émotion m’envahie. Je reste toujours fascinée par l’idée d’embarquer dans un engin volant, qui m’apparaît d’ailleurs plutôt fragile, pour me retrouver en quelques heures à des milliers de kilomètres. L’ingénieux humain a créé cette façon peu naturelle de voyager rapidement et j’adore cette manière de découvrir le monde. À quand la téléportation presque instantanée comme dans Star Trek ? Vous riez ? Nous avons bien des cellulaires qui ressemblent étrangement au « communicator » du Capitaine Kirk et la phrase célèbre répétée dans presque tous les épisodes « beam me up Scotty ! ». Alors, pourquoi pas un téléporteur ?
À l’heure de l’embarquement, il y a cohue devant les portes… Pourquoi sont-ils aussi pressés de s’installer dans une cabine pressurisée et inconfortable ? Ça va durer juste plus longtemps. Nous patientons. Rien ne presse. Nos sièges sont confirmés. Nous arriverons tous ensemble. Je me sens zen. À 21 h 15, l’avion quitte le sol pour traverser d’abord d’épais nuages gris puis la nuit presque noire nous accueille.
Je ne réveille vers 1 h (Montréal) ou 7 h (Prague). Je remonte le panneau qui cache le hublot. Une mince ligne pâle apparaît déjà loin en avant de l’avion. Je vois que nous survolons une couche épaisse de nuages. Ils sont presque noirs. J’ai sommeil, mais je résiste. Le spectacle du lever de soleil à 35 000 pieds est toujours une expérience unique. Je ne veux rien manquer. Quelques minutes plus tard, le ciel orangé devient turquoise puis il se remplit d’un bleu limpide. L’astre du jour glisse une couche de rose sur les nuages qu’il transforme aussitôt en moutons blancs comme neige.
Je suis rassasiée. Je dors paisiblement jusqu’à 3 h (Montréal) ou 9 h (Prague) lorsque le capitaine décide de réveiller tout le monde pour le déjeuner. Quel casse-pied ! Je rêvais de ma prochaine nouvelle, un meurtre dans un avion.  
L’avion atterrit à Prague vers 11 h. Le vol m’a transporté dans ma zone voyage. Je suis prête pour nos escapades dans la ville. Prague nous attend. Soudain, j’ai hâte de commencer. Pourquoi est-ce qu’ils prennent tout ce temps pour vider l’avion ? Qui a eu l’idée de réserver des sièges à l’arrière ?
Faites le voyage avec moi, suivez mon blogue.
Suzie Pelletier



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