Prague est sécuritaire pour les touristes et elle s’est construit une
grande réputation du côté de l’hospitalité. Il faut dire que le tourisme est
une présence économique à longueur d’année. Les gens sont accueillants partout
où nous allons. Si nous nous arrêtons pour regarder notre carte, on tentera de
nous aider avec le sourire. La ville vit à un rythme plus calme que ce que nous
connaissons à Paris, Londres, Montréal ou même Québec. Pourtant, il y a des
gens partout. Des touristes bien sûr, mais surtout des Tchèques. Si Ottawa me
fascine par le nombre de gens qui se promènent dans les rues avec un café à la
main, ici, les gens fument en marchant. Heureusement, le vent présent élimine
la fumée au fur et à mesure.
Ce 7 juin, nous avions hâte de partir à pied dans le quartier historique,
une activité que nous adorons. Le ciel bleu et la promesse que la température
resterait sous 19 °C nous enchantaient. Le temps de le dire, nous avions
parcouru le kilomètre qui sépare l’hôtel de la station de métro. Nos billets validés
pour 24 heures, nous avançons allégrement vers l’escalier roulant. Je mets le
pied sur la première marche puis je regarde en bas. Mauvaise idée. La tête qui
tourne et le mal de cœur me forcent à agripper solidement à main courante. Je
n’avais pas prévu descendre très vite, trop vite, comme si on glissait sur le
nez d’un cheval. Une pente raide. Le plancher m’attire comme un aimant son
morceau de fer, près de trois étages plus bas…
Les jambes molles et le cœur flottant, j’ai réussi à débarquer sans trop de
soucis. Pourquoi n’ai-je pas pris l’ascenseur qui se trouvait à deux pas ?
Fanfaronne !
De la station Andel, nous
avons rejoint la station Mustek afin
de nous rendre au staromĕstké namĕstí,
le carré au centre de la staré mĕstro
(vieille ville). Les rues qui rappellent l’époque médiévale sont étroites,
croches et fort achalandées par les visiteurs, les travailleurs et les motos. Parfois,
il y avait même des autos. Ça prend de la patience !
Nous avons d’ailleurs discuté cette décision sans vraiment la comprendre.
Empêcher le flash, je comprends, parce que la lumière peut nuire à la
préservation des œuvres d’art, mais la prise de photo sans flash ? À notre
sortie, nous avons remarqué la grande quantité de cartes postales vendues par
l’établissement. Voilà ! Si on empêche la prise de photo, peut-être que cela
augmentera le nombre de ventes de carte !
Denis voulait passer par le cimetière juif. Comme mon intérêt n’était pas
là, je me suis installée dans un petit café et j’ai siroté de l’eau citronnée
en l’attendant. J’ai sorti mon calepin de notes et mon carnet d’écriture et
j’ai lâché mes idées lousses. J’ai appris deux choses. D’abord, les Tchèques
n’ont qu’une connaissance de base en anglais, ce qui leur permet de servir les
clients, mais ils ne peuvent pas tenir une conversation autre que ce qui
concerne le menu… et encore ! J’ai demandé un jus de pêche (peach juice) et on m’a rapporté un thé
glacé à la pêche (peach iced tea).
Puis, une limonade ne veut pas dire la même chose en Tchéquie que chez nous.
J’ai demandé une limonade à plusieurs reprises. Jusqu’à présent, j’ai reçu un
jus de pomme, un punch et un jus de raisin. La seule limonade que j’ai bue est
celle que j’ai choisie moi-même. Il faut noter que l’étiquette portait le nom
de « lemon lemonade », autrement dit,
une limonade au citron… Je vais en demander encore, juste pour voir la variété
de limonade que je pourrai découvrir.
De retour au staromĕstké namĕstí
(le carré), nous avons suivi fort difficilement tous les tournants compliqués
de la rue Karlova pour traverser la
rivière Vtlava en empruntant le pont
Charles, construit dans les temps médiévaux. Le pont est piétonnier et nous prenons le temps de regarder l'ensemble des 30 statuts qui ornent des alcôves de chaque côté du pont.
Nous avons soupé près de la station de Métro Andel. La température étant clémente, nous avons repris le métro,
cette fois en utilisant l’ascenseur, pour traverser la rivière afin d’aller
prendre des photos de la Tancící dǔm
(maison dansante). Construite de 1992 à 1996 par Vlado Milunic et Frank Gehry,
la bâtisse représente deux danseurs enlacés. Moi, je pense que les constructeurs avaient trop bu !
Ensuite, nous avons marché le long de la rivière Vtlava, traversé le pont à
pied et pris quelques photos avant de rentrer à l’hôtel.
Faites le voyage avec moi, suivez mon blogue.
Suzie Pelletier
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