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Chronique sur la lecture
Auteur: Michel David
Type de roman: sagas historiques québécoises
J'ai choisi de vous parler de Michel David en premier dans cette chronique. Parce qu'il n'est plus. Ce romancier québécois qui a inventé des personnages savoureux qui auraient vécu quelque part dans la première moitié du 20e siècle au Québec, est décédé le 4 août 2010.
Michel David a fait carrière dans le domaine de l'enseignement du français dans une école secondaire de Montréal pendant 33 ans. Puis, à la retraite, il est devenu en à peine 10 ans, l'un des écrivains les plus lus du Québec.
J'ai lu l'ensemble de ses sagas historiques:
La Poussière du temps,
À l'ombre du clocher,
Chère Laurette et
Un bonheur si fragile dont je suis en train de compléter la lecture.
Michel David a écrit des sagas historiques qui, souvent, se transposent sur plusieurs générations de familles québécoises. Ce que j'aime de Michel David, c'est qu'il a été capable de différencier les personnages, d'une saga à l'autre. Ses personnages, leurs caractères, ce qui les fait vibrer et leur angoisse sont trempés sur les époques et les lieux traités par le roman. J'aime aussi son style d'écriture. Si un personnage marche dans la neige durant une tempête de neige, c'est dans mon visage que pince le vent et je sens le froid traverser mes vêtements. Si le personnage haït son maire parce qu'il est "bleu" (ancien parti politique québécois appelé Union Nationale), je le hais aussi .... même si je suis en réalité complètement apolitique.
Les romans de Michel David nous rappellent les odeurs de la cuisine d'antan, de nos forêts et de la terre; ils nous fait gouter les saveurs des pâtés à la viande, du sirop d'érable et des tartes aux pommes; puis il nous incite à écouter les bruits de la ville comme ceux de la campagne.
J'aime bien sa façon de décrire ces temps anciens où on marchait à pied pour aller au village, où l'automobile était un luxe, où le réfrigérateur était en fait une "armoire à glace"... dans le vrai sens du mot et quand le lait était livré dans une pinte en vitre par un laitier dans sa voiture tiré par un cheval. Cela me rappelle mes longues conversations avec mes grands-parents, maintenant décédés, qui ont connu cette époque glorieuse!
Il y a aussi la saga "Chère Laurette" qui nous rappelle aussi les années 30, 40 et 50 à Montréal. C'était l'époque du tramway et où les prêtres prenaient un place imposante dans les foyers ... mais aussi, c'était un temps de changements importants dans la société québécoise. Laurette les voit tous, subis certains et profite d'autres ...
Si j'avais une critique négative à faire, je dirais que je trouve ses écrits parfois noir, laissant les personnages dans une misère sans issue. Comme beaucoup de romans Québécois reflètent cette même misère, je me demande si c'est le reflet d'une réalité, c'est à dire la dure réalité de la vie dans l'histoire du Québec, ou s'il s'agit d'un caractère collectif des québécois décrit par l'expression tant entendu "qu'on est né pour un petit pain" et qui se reflète dans les écrits de nos auteurs. Bon, cela ferait un bon débat philosophique mais c'est pour un autre jour....
Vous pouvez trouver la
bibliographie de Michel David sur le site LivresQuébécois.com
Je crois que ces livres ne sont disponibles qu'en français.
Comme beaucoup de livres québécois, ils ne sont pas encore disponibles en version électronique. Mais cela viendra un jour!
Plume
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