dimanche 11 septembre 2011

Lecture - Freedom - Jonathan Franzen

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Chronique sur la lecture
Auteur : Jonathan Franzen
type de livre : contemporain

C'est toujours intéressant de découvrir un nouvel auteur.

Nouvel auteur? Il est américain; il est né en Illinois en 1959. Hum! une visite sur le web m'indique qu'il a déjà publié cinq livres, tous traduits en français ( un bon point pour lui!).

Alors, ce n'est pas vraiment un nouvel auteur pour le grand public; mais pour moi, son écriture est nouvelle dans ma bibliothèque; il n'y aura pas beaucoup d'autres livres de cet auteur qui s'y ajouteront.  J'ai même hésité à en parler sur ce blog, où j'aime mieux parler des choses que je trouve belles ou extraordinaires.  J'ai quand même décidé d'écrire une publication sur ce sujet; un peu pour prévenir mes lecteurs.  Bref, j'ai été très déçue par ce livre dont le titre "Freedom" est le même en français et en anglais.

FreedomJ'ai décidé d'essayer cet écrivain à la suite d'un article dans la revue l'Actualité par Mauricio Segura qui écrit au sujet du livre " illusoires libertés américaines ... Ils ont sacrifiés des forêts pour des dollars, se sont enrichis avec la guerre en Irak. Les personnages du dernier roman de Jonathan Franzen savent qu'ils ont bradé leurs libertés".

J'ai donc lu l'article, trouvé que le sujet valait la peine d'être essayé.

Malheureusement, au tiers du livre de 700 pages, je n'avais trouvé qu'un personnage, Patty, qui a épousé Walter l'homme qu'elle n'aimait pas vraiment; elle a décidé d'être une femme au foyer pour les mauvaises raisons et, alors que les enfants quittent le foyer familial, elle se tape une dépression profonde et sombre dans la bouteille. Pour en rajouter, elle couche avec Richard, le meilleur ami de son mari, l'homme qu'elle a toujours aimé mais qu'elle n'a pas osé suivre dans les dédales d'une carrière musicale arrosée de drogue.  À défaut de trouver la liberté,  Patty vit dans une prison qu'elle a patiemment bâtie autour d'elle au fil du temps, en prenant les mauvaises décisions et en faisant les choses pour les mauvaises raisons.

J'ai mis  deux semaines à lire le premier tiers du livre et j'ai failli abandonné plusieurs fois. Tout était plus intéressant à lire que ce roman, même les boîtes de céréales et les nouvelles sur la politique ....

Mais j'ai décidé de tenir bon. Peut-être que les autres deux tiers seront extraordinairement bons pour me faire oublié le premier? 

C'est avant d'atteindre la moitié du livre que j'ai eu mon premier buzz ... il était temps. C'est quand Walter, le mari de la neurotique Patty, a tenté de convaincre son ami Richard, le grand amour de Patty, de travailler avec lui sur un projet environnemental pour protéger la paruline azurée (c'est un oiseau) de l'instinction en réduisant la croissance de la population "humaine" mondiale.  Ben, ça c'est sûrement intrigant. Walter fait tout cela à l'insu de son employeur, un magnat du gaz et ami de GW Bush et Dick Cheney. Ben là, cela devient intéressant.

Puis, dans le milieu du livre, j'ai rencontré en format adulte, l'égocentrique Joey, cet être imbu de lui-même qui est aussi le fils de Walter et Patty. Son unique but dans la vie est de faire de l'argent. Il abuse de tous les gens qui l'entourent et se dirige tout droit vers un monde où l'argent et les républicains (c'est comme les conservateurs au Canada) dominent.

Et je ne sais toujours pas où s'en va l'histoire. J'ai relu l'article de l'Actualité; j'ai vérifié que j'avais bien le bon livre, le bon auteur ... et je ne vois toujours de lien entre l'article et le livre lui-même.

Puis, il y a eu les rages de Walter, toujours marié à Patty, qui ne sait toujours pas que son ami  Richard a couché avec sa femme, qui est jaloux de la renommée internationale de musicien de Richard et qui n'en peut plus de voir la population mondiale augmenté de 13 millions de "primates" par mois.  Il ne sait pas quoi faire, non plus, avec les avances à peine voilée de sa jeune assistante.

Le livre est supposé parlé de la liberté dont jouissent les américains et de l'abus qu'ils peuvent en faire. Je n'ai vu que des gens égoïstes emprisonnés dans leurs cages fabriqués à coups de névroses et de préjugés. Des paroles même de Walter, les américains tiennent pardessus tout à conserver leur liberté,  "the one thing nobody can take away from you is the freedom to fuck up your life whatever way you want to." (la seule chose que personne ne peut te prendre c'est la liberté est de foutre en l'air ta vie quand et de la manière que tu veux).

A travers tous ces personnages névrosés, dont je n'ai trouvé aucun attachant, c'est de cette liberté que l'auteur parle. La liberté qui a été l'enjeu de la guerre d'indépendance et pour laquelle les Français leur ont donné un statut (hé oui, la statut de la liberté à New York ... est française); la liberté qui les fait porter des armes à partir de 12 ans;  cette liberté qui a fait de ce pays, un monde ultra capitaliste où il vaut mieux prendre l'argent du voisin que lui prenne la tienne.

Cette liberté qui a été si menacée (selon Bush) lors du 11 septembre 2001. C'est au nom de cette liberté que les américains ont fait la guerre à l'Irak.

C'est aussi au nom de cette liberté que les américains, chacun à cette façon, tente de construire leur vie sans tenir compte de ce qui l'entoure, que ce soit les oiseaux (ces êtres tant aimés par Walter) l'environnement (les américains sont friands de SUV et peu d'entre eux visitent la nature, encore moins la protège), les membres de leur famille, les voisins ou le gouvernement.

Comme vous pouvez lire, le thème est fort intéressant. A mon avis,  l'auteur a développé son histoire au travers des personnages qui manquent de charmes et dont l'intensité est contrôlée par leur névrose; cela m'a rebuté. 

Je n'ai pas aimé le livre. Mais je l'ai lu jusqu'au bout, juste pour voir. Maintenant je peux passer à autre chose.

Je ne suis qu'une lectrice parmi beaucoup d'autres. Alors, peut-être que d'autres personnes vont aimer. Je ne sais pas.

À vous de décider.

Voici quelques informations sur cet auteur.

D'abord sa photo. Pas pire hein!
Ses oeuvres publiés 
  • 1988 : The Twenty-Seventh City
  • 1992 : Strong Motion
  • 2001 : The Corrections
  • 2002 : How To Be Alone
  • 2006 : The Discomfort Zone
  • 2010 : Freedom

Publications en France


  • 1994 : La 27e ville (The Twenty-Seventh City, 1988)
  • 2002 : Les corrections (The Corrections, 2001) ISBN 2-87929-296-4
  • 2003 : Pourquoi s'en faire ? ISBN 2-87929-392-8
  • 2004 : La vingt-septième ville (The Twenty-Seventh City, 1988)
  • 2007 : La Zone d'Inconfort (The Discomfort Zone, 2006)
  • 2011 : Freedom (Freedom, 2010)
Plume

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jeudi 1 septembre 2011

Les rénovations phase 3 - cuisine et al - mise à jour

☆ ☆ ☆ Autres publications sur les rénovations ☆  ☆ ☆ 
C’est jour-ci, je me sens angoissée.

Pourquoi vous me demandez? Parce que les «rénovations phase 3 - Cuisine et al» achèvent et que nous allons bientôt voir si tous nos choix font du sens et répondent bien à ce que nous voulons. Ouais!  Je sens l’angoisse qui monte.

Quand nous sommes revenus de voyage (voir toutes les publications sur la France 2011) et que nous avons vu les changements, nous étions contents. Ouais! très contents. Nous étions fiers de notre choix de tuiles pour le plancher et nous aimions les nouveaux aménagements. Nous en sommes toujours aussi contents.

Puis, ce fut le choix de la peinture. Ce n’est pas une activité que j’aime beaucoup. Ce n’est pas de ma faute s’il y a trop de couleurs disponibles; même en éliminant les couleurs de verts, de bleu, de gris, d’orange, de rouge, ces couleurs qui n’allaient pas avec nos choix de tuiles et d’armoires, il en restait encore au moins un demi-million ... Nous avons opté pour une couleur plus pâle que prononcée afin de voir d’abord l’ensemble. Nous nous sommes dit qu’il était plus facile, et beaucoup moins coûteux, de peinturer un mur que de changer les armoires et les tuiles ...  J’ai senti le premier soupçon d’angoisse quand j’ai vu les pots de peinture arriver et ce, avant même que l’ouvrier les ouvre! 

Un jour, j’ai vu les peintres en train de regarder les tuiles par terre, les échantillons d’armoires et de comptoir et je les ai entendu dire « it will be fantastic!» (cela va être fantastique), alors qu’ils ne savaient pas que j’écoutais. Là j’étais fière et mon angoisse s’est dissipée.

C’est alors que Mike (MRT Renovations) nous a informé que la tuile murale que nous avions choisie n’existe plus. Oh oh! L’angoisse est revenue; cela n’avait pas été facile de choisir cette tuile et il faut tout recommencer? Nous sommes partis avec tous les échantillons de bois, comptoir, tuile de plancher, et nous avons fait à nouveau le tour des magasins. Trois des tuiles qui nous avons trouvées n’étaient plus fabriquées ... décidément ... angoisse ... Puis nous avons trouvé celle qui convient. Ouf! 

Puis, nous avons passé plusieurs jours à visiter presque tous les magasins de l’Ouest de l’île, à examiner et choisir toute sorte de matériaux; une hotte ici, le robinet et l’évier là, les lumières, des portes, des poignées pour les armoires etc. etc. etc.. Avez-vous déjà remarqué que les vendeurs ont toujours le meilleur produit en stock? ... même quand vous ne l’aimez pas ou quand vous avez déjà fait la recherche et que vous savez quel produit vous voulez ... et que le vendeur ne l’a pas en magasin. Est-ce que les vendeurs croient encore, en 2011, que tous les clients sont des imbéciles? que les clients ne voient pas leur petit jeu de vente sous pression?

Cette semaine, les armoires sont arrivées. Quand j’ai vu les paquets étalés partout dans la cuisine, mon angoisse est réapparue. Et si ce n’était pas beau? Alors, j’avais à la fois hâte de voir l’installation finie et peur d’avoir fait un mauvais choix.

Puis l’ouvrier a commencé son travail. J’étais partie faire mon entraînement physique. Quand je suis revenue, j’ai vu la couleur et l’arrangement. OK j’aime cela. Je sais aussi que mon mari va aimer la couleur.  Bravo.

L’angoisse m’a quitté un moment. 

Puis j’ai vu où il avait placé le demi-îlot. C’est un îlot mais accolé à un mur; peut-être que l’on devrait parler de «presque îlot» mais ça c’est une autre question. Bref, il ne me semblait pas à la bonne place. Alors là, l’angoisse a fait son oeuvre et j’étais à peine soulagée quand j’ai réalisé que ce n’était pas encore fixé. Puis j’ai eu une longue discussion avec l’ouvrier qui, vous le saurez, installe souvent des cuisines. Il a fait plusieurs propositions qui "étaient plus à la mode" ou qui "rendraient la maison plus facile vendre",  au point que j’en avais un sérieux mal à la tête.  Mon réflexe a été, après avoir l’écouté et admis que ces idées valaient la peine qu’on y réfléchisse, de lui demander de me laisser jusqu’à demain avant de fixer les armoires, pour voir cela avec mon mari.

Puis, il y a eu toutes sortes de petites questions; un tuyau que l’ouvrier pense trop bas, faut-il faire un trou pour un fil électrique? les dimensions du réfrigérateur, ce cabinet qui peut être plus ressorti ou poussé au fond, l’épaisseur des tuiles murales. Bien que j’ai réussi à répondre à plusieurs questions, certaines demandaient des connaissances techniques que je ne possède pas.

 Là l’angoisse était forte.

Mais, il y avait Mike, l’entrepreneur avec qui nous avons travaillé pour cet immense projet. Il nous a fait beaucoup travailler et réfléchir avant de commencer, pour préciser ce que nous voulions, où nous voulions les choses etc.  Quand il est venu nous voir, en fin d’après-midi hier, il nous a aidé à revoir notre plan d’ensemble, de revoir pourquoi les lumières avaient été posées là où elles sont en ce moment. Bien sûr, si nous voulions faire quelques changements pour intégrer les nouvelles propositions, le tout était  possible et c’était vraiment notre choix.  Comme il nous l’a si bien dit, il faut que nos choix correspondent à ce que nous voulons. Je suis d’accord avec lui; c’est bien beau de suivre la mode mais nous aurons la maison plus longtemps que la «mode» actuelle va résister à l’usure du temps. C’est la même chose pour le besoin de revendre la maison un jour ou l'autre; c’est comme la mode, cela changera plusieurs fois avant que nous décidions de vendre notre maison.

Puis Mike a aussi répondu aux multiples questions de l’ouvrier tout au long de la journée et ce, avec patience. Ce que j’ai apprécié beaucoup.

Après son départ, mon mari et moi avons discuté de la situation, nous avons examiné les nouvelles propositions, puis nous avons pris les décisions. Nous voulons vivre dans une maison qui nous convient. Alors nous avons revu le plan d’origine; nous avons confirmé que le plan correspond encore à la cuisine que nous voulons avoir. 

Une fois le coeur plus léger, nous avons examiné toutes ces nouvelles armoires, ces grands tiroirs à chaudrons, ces tablettes rétractables, ces armoires de coin grandement améliorées, l’armoire à épices, les bacs de recyclage .... les tiroirs «coup de pied» ces tiroirs peu profonds sous les armoires que l’on ouvre avec le bout du pied ... d’où le nom.  Nous avons décidé où poser les poignées. Nous nous sommes amusés avec les portes qui se referment doucement, sans claquement.

Aujourd’hui je me sens mieux. Bien sûr, il reste encore des questions: est-ce que les chandeliers que nous avons choisis, beaux en magasin, seront beaux chez nous? et les tuiles murales? Est-ce le bon comptoir?  Puis, il reste encore à choisir des rideaux, des décorations, des plantes et plusieurs autres choses, mais, on prendra notre temps car, à ce moment-là, personne n'attendra après nous pour compléter une autre partie du projet.

Il faut avoir confiance. Avec Mike de MRT Renovations et Derek de Madera (les armoires et le comptoir), nous avons tout vérifié plusieurs fois plutôt qu’une. Alors il faut faire confiance à notre propre capacité de faire de cette maison un lieu où nous aimerons vivre.

Parmi ces choix que nous avons fait se trouve celui d’engager un entrepreneur général pour gérer l’ensemble du projet. C’était vraiment une bonne idée.  Bien que ce projet est la fin de la série pour cette année, nous aurons d’autres projets de rénovations de moindre envergure dans les prochaines années. Il m’apparaît évident maintenant que nous considérerons sérieusement de faire un contrat à nouveau avec un entrepreneur général de la compétence de MRT Rénovation.  En bout de ligne, même si cela coûte plus cher, nous subissons moins de stress ... et moins d’angoisse ...

J'ai hâte que ce projet soit fini. Quelques semaines encore .... puis je mettrai des photos sur ce blog ...

Bientôt ...


Plume / Suzie Pelletier

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