jeudi 29 juin 2017

Europe 2017 – Prague – une dernière journée (19 juin 2017)


Il faut toujours une dernière journée de visite, parce que même le voyage le plus magnifique a une fin. Nous avons essayé de la rendre mémorable.
Sur notre plan de la journée, nous avions d’abord deux endroits à voir : visiter l’église Saint-Nicolas et gravir la colline de Pétrin où un point d’observation permet de voir l’immensité de la ville.
D’abord, une fois nos tickets de transport en commun validés pour la journée, nous prenons le tram 12 pour nous rendre au carré Málostranská où se trouve notre première destination. Comme ailleurs, il faut faire le tour du quartier pour trouver l’entrée de l’église Saint-Nicolas, cachée par les bâtisses à quatre étages construits tout autour. Nous savions où elle était parce qu’on voyait sa tour de loin.

Vous allez dire « encore une église ! » L’idée de visiter « toutes » les chapelles de la ville n'est pas la mienne. Il faut tout de même admettre que chacune d’elle présente une architecture particulière et les œuvres d’art qu’on y retrouve sont uniques tout comme son histoire. Par la photographie, Denis sait capter l’essence de chacune d’elles. Quant à moi, ça me donne autant d’occasions de m’asseoir dans un endroit frais et serein pour écrire.
La construction de cathédrales gigantesques a permis de faire travailler des milliers de personnes au moyen-âge. Les monastères qui s’y accrochaient permettaient aussi à des centaines d’autres de choisir une vie d’apostolat plutôt que la mort à court terme. Je comprends le principe, mais aujourd’hui, malgré l’histoire riche que ces monuments représentent, je ne peux pas me sortir de la tête qu’une seule des statues sur la photo permettrait d’acheter le contrat d’esclavage d’une dizaine d’enfants en Inde ainsi que les nourrir et les éduquer pendant au moins dix ans. Imaginez le nombre de vies sauvées avec toutes les parures de cette église.
Alors que Denis a l’intention d’emprunter l’escalier en colimaçon pour grimper la tour, moi je m’installe dans un restaurant qui annonce « home made lemonade ». C’est le temps de faire un dernier test. Je prends le menu pour regarder le choix de boissons non alcoolisées. Hum ! On annonce de la limonade au concombre, à l’orange, à l’ananas et au citron. « Au concombre ? » répétais-je dans ma tête sans vraiment assimiler l’information. L’idée de l’essayer ne me vient même pas… Plutôt, je commande une limonade au citron. Délicieuse ! Il fait déjà chaud et ça fait du bien !
Notre deuxième destination se trouvait au sommet de la colline de Pétrin : une tour d’observation dans le style de la tour Eiffel, mais beaucoup plus petite. Mais d’abord, nous avons pris le tram numéro 20 jusqu’à la station Ujezd. De là, nous avons emprunté le funiculaire jusqu’au sommet… Il fallait que je veuille voir le dessus de cette montagne pour embarquer là-dedans ! Le vertige, ça rend la vie misérable. Ce fut un long dix minutes pour arriver en haut, avec un terrible arrêt au milieu de la pente. Déjà, ma tête cherchait un truc pour descendre autrement. Je pense que j’aurais préféré utiliser une échelle.
Pour un moment, j’ai fermé les yeux et j’ai humé le doux parfum de rose qui nous accueillait. J’avais survécu ! Nous avons d’abord marché vers la tour d’observation. Denis y a grimpé allègrement alors que j’ai savouré l’ombre d’un grand arbre, assise sur un banc de bois, un cahier d’écriture et un stylo dans les mains. Chacun son bonheur !

Puis, nous sommes retournés vers la roseraie pour y admirer les fleurs de toutes les couleurs, leurs odeurs fortes ou plus suaves. Quel cadeau que la vie nous apportait ce matin-là !

Ce n’est qu’à la fin de cette visite que j’ai suggéré de descendre plutôt par le long sentier qui sillonne la montagne… plutôt que d’emprunter à nouveau le funiculaire… 


La randonnée sur un sentier de pierres qui descend en lacet nous apporte autant de surprises que le sommet lui-même. Je m’étonne d’ailleurs qu’il y ait si peu de visiteurs en ce lundi 19 juin. Tant mieux pour nous, car nous pouvons nous y promener à souhait sans nous presser ni nous faire bousculer. C’est d’ailleurs mon coup de cœur aujourd’hui autant que pour toute la visite de Prague. Le coin est charmant et très bien aménagé. 
Cette marche nous a permis de prendre quelques photos de la ville de Prague. 
En bas de la montagne, nous reprenons le tram 20 pour retourner au carré Málostranská. Pour le simple plaisir de marcher dans la vieille ville, nous traversons le Danube en empruntant le pont piétonnier Charles. À l’approche de cette place hautement touristique, nous remarquons l’achalandage. 

Il y a tellement de monde que les trottoirs ne suffisent plus. Les gens marchent dans la rue parmi les autos. Sur le pont, nous avançons difficilement en faisant le tour des groupes de visiteurs et d’écoliers. Au fil des autres jours, nous faisions attention à ceux qui prenaient des photos, attendant patiemment qu’ils terminent avant de passer devant eux. Aujourd’hui, il ne faut pas y penser. Ça prendrait des heures pour traverser le pont.


De l’autre côté, nous trouvons la rue Karlova, une artère spéciale dans son parcours au point que les touristes s’y perdent. Encore une fois, il faut tracer notre chemin dans un océan d’humains qui, allant en tous sens, crée un tourbillon impossible à contrôler comme si la tempête faisait rage. L’effort nous a fait nous arrêter au carré Staroméstské, en face de l’église Saint-Nicholas (celle-ci porte un « H » dans son nom), pour un thé glacé (pour moi) et une bière (pour Denis). Comment ne pas apprécié le moment magique alors que les tours de l’Église Saint-Mary of Tyn ressortent derrière les arbres ? Un instant mémorable !
Puis, c’est le moment de retourner dans le quartier de l’hôtel. Deux choix s’offrent à nous. Rejoindre le métro en traversant à nouveau cette mer de monde ou retourner par le pont Charles… Nous choisissons une variante en examinant la carte. Nous empruntons des rues que nous ne connaissons pas et qui semblent oubliées par les touristes. Le temps de le dire, nous atteignons le pont et nous trouvons la patience de le traverser lentement. Un tour dans le tram 20 nous amène directement au carré Andél, où se trouve le restaurant Potrefiná Husa, là où nous avons soupé le soir de notre arrivée. La bouffe est excellente, mais aussi, nous trouvions rigolo de terminer notre visite là où nous l’avons commencée.
Le soir venu, une sorte de nostalgie colle à mon âme. Bien sûr, j’ai hâte de revoir les miens, mais j’aimerais aussi prolonger notre voyage, ne serait-ce que pour une journée.
Il faut se rappeler que toute bonne chose a une fin et que, lorsqu’une aventure se termine, une autre commence… C’est la vie ! 

Faites le voyage avec moi, suivez mon blogue. 
Suzie Pelletier



dimanche 25 juin 2017

Europe 2017 – de Bratislava à Prague (18 juin 2017)


Je me suis levée avec la nette impression que la journée serait compliquée. La fatigue de vivre dans ses valises, peut-être... Aussi, notre dernière expérience avec le train nous avait laissés perplexes. La gare de Prague nous avait enchantés avec ses ascenseurs et ses écrans modernes où l’on voyait clairement toutes les informations. Le train était aussi luxueux. Les petits écrans sur le côté des wagons nous indiquaient clairement lequel était le nôtre.
Les autres gares étaient plus vieillottes, antiques même. Notre expérience entre Budapest et Bratislava fut pour le moins éloquente. Les informations disponibles sur les vieux écrans de la gare étaient à peine lisibles, la saleté s’y étant accumulée. Également, c’était en hongrois. Nous avons finalement trouvé notre train, mais les informations pour le wagon dans lequel se trouvaient nos sièges réservés restaient incompréhensibles. Deux gars ont pris en charge nos bagages et les ont installés dans le bon wagon. Pour leur aide non sollicitée, on nous demandait la modique somme de cinq euros chacun. Nous avons fini par leur donner une poignée de change, un peu moins de cinq euros (un mélange d’euros et de forint), pour les deux. Disons qu’à Budapest, on les voit venir les touristes et on abuse allègrement !
Nous avions vu que la gare de Bratislava n’était pas plus moderne. Aujourd’hui, dès notre arrivée à la gare, nous avons réalisé que le train ne faisait qu’un simple arrêt. Il arriverait donc à la dernière minute et il y resterait en gare que deux ou trois minutes, au plus. Nous avions donc intérêt à nous trouver à bord rapidement. Heureusement, nous avons retrouvé Bruno et Martine, un autre couple du Québec qui faisait le même voyage que nous. Ensemble, nous avons pu décortiquer les informations pour prendre le bon train. Il ne restait qu’à trouver le bon wagon. Quand le train est arrivé en gare, il n’y avait aucune information sur les portes ou les wagons eux-mêmes. « Pas le temps ! » qu’on s’est dit. Nous sommes donc montés à bord par le wagon en face de nous. Le trajet durerait quatre heures. C’est certain qu’on allait trouver nos sièges avant d’arriver à Prague…
Havresac sur le dos, notre chapeau placé de travers sur notre tête, poussant notre gros bagage, nous avancions sans vraiment être certains de la direction à prendre. Finalement, nous avons remarqué que les numéros de wagon étaient indiqués sur les portes, mais de l’autre côté du train. Le papier blanc collé au scotch tape sur la fenêtre, que l’on voyait à l’envers, indiquait que nous étions montés dans le wagon numéro 257. Or, nos sièges réservés se trouvaient dans le 263 ! Merde !
Le train n’était pas moderne et le passage de l’un à l’autre se faisait par une sorte d’écoutille fermée là où il y a jonction entre deux wagons. Ainsi, pour passer de l’un à l’autre, nous devions marcher sur des plaques de métal qui glissaient l’une sur les autres, de gauche à droite ou inversement, selon la direction du train. En plus, il fallait tenir les portes ouvertes alors qu’elles cherchaient à se refermer sur nos doigts ou nos sacs… Voyez-vous le portrait ? Nous avons complété l’exercice plutôt loufoque six fois pour nous rendre à nos sièges.
Heureusement, une fois installés dans notre cabine où nous étions d’ailleurs seuls, nous avons choisi d’en rire. Chaque expérience de voyage est unique et il suffit de choisir de grandir avec chacune pour y trouver du plaisir à voyager.
Quelques heures plus tard, nous arrivions à Prague, une gare que nous connaissions bien. Il ne suffisait que de trouver un taxi pour nous rendre à l’hôtel. On nous a d’abord demandé 25 euros pour la course. « Pas question ! » répliquais-je rapidement. Nous savions que la course coûtait environ 350 KC, autour de 12 euros. Alors que j’indiquais à mon conjoint qu’on pouvait prendre un taxi de l’autre côté de la gare, un chauffeur qui ne voulait pas perdre les clients nous a offert d’effectuer la course pour 400 KC, soit 15 euros. Nous avons accepté.
Lors de notre retour à Prague, nous avons remarqué deux choses. D’abord, nous étions si à l’aise dans la ville que nous reconnaissions facilement les rues qu’a prises le taxi. Ça faisait contraste avec notre première arrivée (Europe 2017 - deux touristes à Prague [6 juin 2017]). Aussi, la quantité de gens dans la rue nous a étonnés. Il était clair que la saison touristique battait maintenant son plein. Les nombreux groupes étrangers arrivaient par autobus bien paquetés partout sur les sites touristiques, en plus des nombreux voyages étudiants marquant la fin de l’année scolaire. 


Ce soir-là, nous avons mangé au resto Kozlovna Lidicka situé à un kilomètre à peine de l’hôtel. J’ai opté pour un cheeseburger spécial et Denis, vous l’aurez deviné, a pris un plat de goulasch. Le tout accompagné d’une bière locale, la Velkopopovický Kozel. 
Pour le fun, essayez donc de prononcer ce mot, là, qui commence par un « V ». Disons que nous l’avons pointé du doigt sur le menu… 


Nous avons profité de ce souper délicieux pour discuter de la journée du lendemain, notre dernière en Europe centrale, que nous voulions mémorable. Nous ne reviendrons probablement pas dans cette région parce que d’autres coins du monde nous attirent.
C’était aussi le moment de décompresser. Terminer les trajets où il nous fallait trainer nos bagages! La prochaine fois que nous quitterons l’hôtel, dans deux jours, une navette viendra nous chercher pour nous déposer directement à l’aéroport.
Ne vous méprenez pas ! J’ai adoré le voyage. J’ai visité des coins extraordinaires, vu des choses merveilleuses et rencontré des gens formidables. Je repars heureuse et satisfaite. Par contre, comme c’est le cas pour la plupart de nos voyages, celui-ci se termine avec une bonne dose d’apprentissages. Nous évaluerons tout ça dans les prochaines semaines en vue d’améliorer les autres expéditions que nous planifions pour bientôt.
Les voyages ne forment pas que la jeunesse ! Je vous le dis !
Faites le voyage avec moi, suivez mon blogue. 
Suzie Pelletier