jeudi 19 septembre 2019

Bâle et l’AmaMora


Lundi 16 septembre 2019

Voyage « Lacs suisses et Rhin enchanteur » (texte no 13)

Quand nous sommes arrivés à Bâle, on nous a conduits tout de suite au bateau en vue de la croisière fluviale. J’étais un peu déçu de ne pas visiter la ville de Bâle, mais je comprenais qu’avec des voyages organisés, ce n’est pas nous qui établissons les itinéraires et les choix de visite. 

Bâle (Basel en Allemand) 

Vous me connaissez ! Je n’allais pas en rester là ! Ma curiosité insatiable m’a fait rechercher l’internet à l’affût d’informations. 

tiré de Wikipédia
Bâle est la troisième ville la plus peuplée de Suisse avec 171 513 habitants . Elle occupe un Canton à elle seule : le Canton Bâle-Ville . Cette ville est le dernier port du Rhin accessible aux péniches (comme l’AmaMora) à partir du nord. La première université suisse y a été fondée en 1460 . 
Bâle est célèbre pour son carnaval et son Baselworld, une foire annuelle dédiée à l’horlogerie . Cette ville industrielle est géographiquement situé à l’extrémité sud du fossé rhénan, qui sépare les massifs montagneux des Vosges (en France) et de la Forêt-Noire . 

La région est occupée par des peuplades celtes il y a 2000 ans, mais c’est l’Empire romain qui lui donne son statut de ville. 


L’AmaMora a été terminé en 2019. Il est long de 443 pieds et large de 38 pieds. Il comprend 51 membres d’équipage et peut accueillir 156 passagers. En fait, l’AmaMora est un bateau fluvial, une sorte de péniche longue, sophistiquée, moderne, climatisée. Son pont supérieur comprend la timonerie bien sûr, mais aussi une piste de course, une piscine, et de nombreux parterres où l’on peut relaxer, observer le fleuve ou une manœuvre de navigation, jaser avec des amis, ou prendre un verre.  




Parfois, la vie à bord de ces péniches luxueuses nous paraît curieuse. Hier, le capitaine a reçu l'autorisation d'attacher ses amarres au même quai qu'un autre bateau. Dans ces cas, nous embarquons d'abord sur le premier bateau et une passerelle nous permet d'accéder ensuite au AmaMora. 


La vie à bord est bien organisée. Voici le déroulement d’une journée typique. 

7 h — le réveil ; 
7 h 30 — le déjeuner ;
9 h — Visite guidée d’un lieu dans les environs ;
entre 12 h et 13 h — Retour sur le bateau;
13 h 30 — le dîner;
l’après-midi est libre. Sur le bateau si on navigue. En sortie si nous sommes au port; 
18 h 30 — apéro;
19 h — le souper;
en soirée, musique et danse.

À bord, la nourriture est impeccable et très variée, le bar est ouvert et le personnel cherche continuellement à prendre soin de nous. Quand on est au port, les cygnes deviennent nos voisins.  Je pense que d'autres les nourrissent de pain... 



En somme, jusqu'à présent, nous sommes très satisfaits du déroulement du voyage. Notre vie sur le bateau est plus luxueuse que ce que nous avons l'habitude de voir dans nos voyages, mais on se laisse aller et ça devient fort agréable. Le groupe est composé de gens sympathiques et fort agréables. On a aussi l'impression de manger tout le temps, mais le chef cuisinier s'assure que les portions sont bien balancées. Avec toutes ces marches lors des visites, nous ne devrions pas grossir tant que ça, à moins de vouloir tester tous les desserts qu'on nous offre...

Dans mon prochain blogue je vous parlerai du Rhin et de ses écluses.

Suzie Pelletier, écrivaine



Lucerne, son lion et ses ponts


Lundi 16 septembre 2019

Voyage « Lacs suisses et Rhin enchanteur » (texte no 12)

La région de Lucerne est habitée depuis la préhistoire. Les Alémans s’y sont installés après la chute de l’Empire romain. Puis, les bénédictins y ont créé un monastère à l’embouchure de la rivière Reuss et en bordure du lac. Ainsi, la ville a été fondée entre 1180 et 1200 et elle s'est jointe à la Confédération des trois Cantons en 1332 pour des raisons économiques, bien sûr, mais aussi pour se libérer du joug des Habsbourg.  

Lucerne, une ville de 81 401 habitants, est un nœud ferroviaire important alors que trois grandes compagnies nationales la desservent. De plus en plus de compagnies en tous genres s’installent ici, ce qui fait fleurir l’économie de la ville. 

L’église des Jésuites. Notre guide nous a raconté que la ville de Lucerne ne voulait pas devenir protestante comme les autres villes des environs. Alors, on a demandé l’aide des Jésuites pour renforcer la foi catholique des habitants. L’arrivée du collège des Jésuites et la construction de l’Église faire l'affaire. En plus de célébrer la messe dans l'église, on y abritait une troupe théâtrale qui présentait des scènes liturgiques. Il semble que ça a marché puisque Lucerne est toujours catholique.
Source : Wikipédia

Intérieur de la chapelle

Le lion de Lucerne. Notre guide nous a raconté que les Lucernois faisaient beaucoup d’enfants, mais qu’il n’y avait pas assez de places à Lucerne pour eux. Ainsi, les Lucernois ont inventé le métier de mercenaire pour trouver du travail à ses enfants. (Légende ou vraie histoire ? Du moins, je n’ai pas trouvé de référence). Nous les connaissons particulièrement dans l’histoire des rois de France comme les Cent-Suisses et la garde suisse. Il y a encore une garde suisse au Vatican. 

Leur plus lourde perte en homme arrive avec la fin de la royauté française, en 1792, où ils sont massacrés lors de la prise du palais des Tuileries par les révolutionnaires. Ceux qui ont survécu sont morts de leur blessure, de mauvais traitements ou de maladie en prison. 

En leur honneur, la statue du lion de Lucerne commémore les officiers et les centaines de soldat du régiment des Gardes suisses mort au service du roi de France Louis XVI, en 1792. Le lion mourant est représenté, empalé par une lance, couvrant de sa patte gauche le bouclier avec une fleur de lys, la France. Il touche de sa patte droite le bouclier avec la croix de Suisse. La dédicace latine se traduit par « À la loyauté et à la bravoure des Suisses ».


Je ne peux pas parler de Lucerne sans discuter de ses ponts couverts en bois. Ils faisaient partie de la première ligne de défense de la ville. Aujourd’hui, ils sont devenus un pôle d’attraction majeure pour les touristes. 

Le Kapellbrücke, ou le pont de la chapelle, tire son nom par sa proximité avec la chapelle Saint-Pierre. Construit en 1333, il a été partiellement détruit en 1993 par un violent incendie. Les Lucernois l’ont reconstruit, y laissant quelques traces de la violence du feu. 





L’autre pont est le Spreuerbrücke ou le pont Spreuer. Il date de 1408 et se trouve près du barrage.




Voici quelques photos prises au fil de nos pas dans la ville. 







Dans mon prochain billet, je vous parlerai de notre arrivée à Bâle et notre montée à bord de l’Amamora, notre bateau de la compagnie Ama Waterways. La croisière fluviale commence enfin ! 

Suzie Pelletier, écrivaine
https://editiondudefi.com


mercredi 18 septembre 2019

Le lac des quatre Cantons


Dimanche 15 septembre 2019

Voyage « Lacs suisses et Rhin enchanteur » (texte no 11)

Dès notre arrivée à Lucerne, notre chauffeur nous a conduits jusqu’au quai numéro 6 afin que nous puissions embarquer à bord du Saphir. Une randonnée guidée d’une heure sur l’eau du Lac des quatre Cantons m’enchantait. J’ai toujours apprécié cette communion avec la nature par l’eau, sauf que cette fois, nous étions quelques centaines à profiter du voyage. 

Le Saphir (lakelucerne.ch)

Une fois que le bateau a eu quitté les docks, nous nous sommes retrouvés rapidement au cœur du lac, là où l’on peut voir les quatre embranchements qui s’étirent chacun dans un Canton différent bordé par une ville. 

            Lucerne, dans le Canton de Lucerne
            Stansstad, dans le Canton de Nidwald
            Küssnacht, dans le Canton de Schwytz
            Bolzbach, dans le Canton d’Uri

Ce lac, qu’on appelle aussi le lac de Lucerne, est d’origine glaciaire. Il s’est formé au retrait du glacier de la Reuss à la fin de la dernière glaciation, il y a 12000 ans. Actuellement, le lac mesure 38 kilomètres de long et il est situé à 434 mètres d’altitude. Il s’étend sur 114 km2.

Ce lac a vu la création de la Confédération suisse comme on la connaît aujourd’hui. En effet, les trois Cantons d’Uri, de Schwytz et l’Unterwald (comprend les Cantons d’Obwald et de Nidwald ensembles) en août 1291. Cette alliance nommée rapidement la Confédération des trois Cantons a tenu jusqu’en 1332. D’abord, le Canton de Lucerne s’est joint à eux en 1332, celui de Zurich en 1351, la ville de Zoug et la vallée de Glaris, le Canton de Berne.

Le lac des quatre Cantons s’est retrouvé également au cœur des développements économiques quand le chemin de fer a pu traverser par le col de Gothard pour se rendre jusqu'à Lucerne. L’arrivée de gens et de matériel par le chemin de fer a fait de Lucerne l'une capitale économique du pays. 

J’ai pris plusieurs photos du lac par cette belle journée ensoleillée. 

L'un des bras du lac

Lucerne vu de l'eau

Un paradis pour la voile

Un château en bordure du lac

Mont Pilate

Un autre bras du lac

Dans mon prochain billet, je vous parle de la ville de Lucerne avec ses ponts de bois et ses anciennes fortifications. 



Suzie Pelletier, écrivaine

Les gorges de l’Aar (AareSchlucht)


Dimanche 15 septembre 2019

Voyage « Lacs suisses et Rhin enchanteur » (texte no 10)

Au fil d’un voyage, on découvre parfois un petit endroit qui nous apparaît comme un bijou de la nature et que nous n’avions pas prévu dans l'itinéraire. Ça nous est arrivé ce jour-là, grâce à Charlie, notre chauffeur d’autobus. Nous cherchions un endroit pour dîner avant d’arriver à Lucerne. De plus, nous avions quelques heures à occuper avant le tour de bateau prévu en après-midi. 

Charlie a proposé de nous faire visiter un coin de son pays qu’il aime beaucoup. Il appelait cela l’AareSchlucht. Ne comprenant pas l’allemand, nous avons à peine saisi que nous pouvions suivre un sentier pédestre qui commençait en bordure de la rivière Aar.


Nous sommes lancés gaiement sur cette piste qui passait par des tunnels creusés mécaniquement dans la montagne, le long de la rivière. Nous y avons découvert un monde extraordinaire de couleurs et de jeux de lumière.







Nous avons finalement compris que « AareSchlucht » se traduit en français par « les gorges de l’Aar ». Le sentier bien aménagé nous fait passer le long de la rivière afin que nous puissions observer ces gorges magnifiques et sa roche calcaire toute travaillée par l’eau. Ces gorges se trouvent sur le territoire de la commune de Meiringen, dans le Canton de Berne en Suisse. Une petite recherche sur le sujet m’a permis de trouver les informations suivantes : 

Nous nous trouvons dans la vallée de Hasli, l’une des plus grandes vallées transversales des Alpes. Elle s’étire du Grimsel jusqu’au lac Brienz (Interlaken). Au fond de la vallée se trouve un massif rocheux appelé « kirchet ». Durant des milliers d’années, cette roche calcaire a été érodée par la rivière Aar, ce qui a creusé une gorge de 1,4 kilomètres et de 200 mètres de profondeur. À certains endroits, la largeur n’est qu’à peine deux mètres. 

La beauté des lieux nous a tous captivés. Si le manque de temps nous a empêchés de nous rendre au bout du sentier, ça valait la peine de dépenser les neufs francs suisses que la balade coûtait. Plusieurs d’entre nous ont suggéré d’ajouter cette visite dans le programme officiel. 

Pour en savoir plus sur ce site, sa construction, sa géologie, son origine, etc., vous pouvez consulter le site web suivant : 


Voici quelques photos prises le long de ce chemin qui longeait la rivière, mais qui parfois se tenait au-dessus des flots. 






Une petite dernière photo pour mes lecteurs de la collection "Le Pays de la Terre perdue". Dans la vallée aux noisettes, au delà du barrage des castors, Nadine nous parle d'une chute d'eau dans la paroi qui, parfois tombe presque parallèle au sol. Et bien en voici une similaire. 


Dans mon prochain blogue, je vous parlerai du Lac des quatre Cantons et d’une balade en bateau. 


Suzie Pelletier, écrivaine

Habkern et son cor alpin


Dimanche 15 septembre 2019

Voyage « Lacs suisses et Rhin enchanteur » (texte no 9)

Aujourd’hui, nous quittons Interlaken pour nous rendre à Lucerne, notre dernière destination avant d’embarquer sur le bateau à Bâle. Nous bifurquons vers un petit village de montagne, dont le nom est Habkern. Il est situé à 1055 mètres d’altitude. C'est haut, ça, pour une communauté. À titre comparatif, c'est comme si on construisait un village sur le dessus du mont Albert en Gaspésie. Ça n'arriverait pas chez nous.

On ne peut atteindre Habkern que par une petite route en lacets où se croisent les autobus, les camions de livraisons, les autos et les vélos. Je suis si contente de ne pas conduire...

Est-ce que je vous ai dit qu’en Suisse, le vélo est roi ? Dans les villes, il y a d’immenses parcs de stationnement où l’on peut garer son vélo parmi quelques milliers d’autres. Parfois même, les racks sont de deux étages. Sur les routes, ils ont la priorité. C’est aussi le cas en Allemagne. 

Ces routes en lacets titillent mon sens du vertige, mais je le fais taire pour mieux profiter des paysages merveilleux que ces bouts de chemin nous font connaître.






Nous nous rendons à Habkern pour visiter une fabrique de cor alpin et une boutique de musique, la Bernatone Alphornbau, menée de mains de maître par Heinz et Marietta Tschiemer.






Si Heinz est absent ce jour-là, Marietta nous reçoit d'abord dans la boutique. En français, elle nous explique l’histoire du cor alpin, puis elle nous invite dans l’atelier pour nous parler du processus de fabrication de ces instruments de musique fort spéciaux.

Place à la démonstration

Je n’ai pas pris de photos à l’intérieur de l’atelier mais j’ai trouvé ce site web qui explique une méthode similaire à celle utilisé par nos hôtes. 


Puis, la visite terminée, j’ai pris quelques minutes pour prendre en photo ce petit village de 643 habitants. Les maisons typiquement suisses semblent juchées un peu partout dans la montagne. Remarquez le ciel bleu foncé et la netteté de l'air. Il faisait très beau, mais aussi, il faut compter sur l'altitude pour rendre les choses plus vivantes.




Ici, je me suis surprise à trouver un rue à sens unique. Vraiment ? Dans un bled minuscule ? La route est si étroite que les automobilistes doivent ralentir. J'ai même vu des vélos passer à la queue leu leu. Bizarre vous direz pour un si petit village !


Quand on voit l'auto s'éloigner, on ne peut pas faire autrement que se demander par quelle rue du village ces gens reviendrons. On observe un bout de temps pour analyser et bien comprendre. Puis c'est la surprise ! La rue va dans les deux sens ! Ce véhicule orange s'en vient vers nous !  Il faut donc attendre son tour ! Il sont patients ces Suisses !


Nous en apprenons des choses en une seule journée !

Dans mon prochain billet, je vais vous parler d’une visite impromptue à la suggestion de notre chauffeur, l’Aareschlucht ou les gorges de l’Aar, à Meiringen. 



Suzie Pelletier, écrivaine

mardi 17 septembre 2019

Le petit train des Alpes


Samedi 14 septembre 2019

Voyage « Lacs suisses et Rhin enchanteur » (texte no 8)

Schynige Platte est une gare ferroviaire sise à une altitude de 1967 mètres, dans L’Oberland bernois. On peut l’atteindre à pieds sans doute, mais pourquoi ne pas prendre le train ? 

Le train grimpe le long du chemin de fer à crémaillère Schynige Platte-Bahn qui, depuis 1893, va de Wildersmill jusqu’à la gare Schynige Platte. On a électrifié le système en 1914. Le trajet dure un peu plus de 50 minutes sur un dénivelé de 1403 mètres pour sept kilomètres. Deux arrêts sont prévus pour permettre aux marcheurs de trouver des sentiers pédestres forts nombreux dans la région. La gare de Rotenegg se trouve à 886 mètres d’altitude et celle de Breitlauenen à 1542 mètres. Ces deux points d’arrêt permettent aussi le croisement efficace des trains qui montent et de ceux qui descendent. 

Gare de Schynige Platte (1967 mètres d'altitude)

L’idée de grimper là-haut est d’observer le massif du Jungfrau qui culmine à 4158 mètres d’altitudes, juste en face. 

J'ai hâte, mais quelque chose me dérange. J’étais encore à l’hôtel quand l’idée du vertige a commencé à m’affecter. Ça me rend fébrile. Aujourd’hui, je devrai passer la journée sous contrôle émotif (réduire la peur d’avoir le vertige et faire taire la peur qu’engendre le vertige) afin de pouvoir profiter des paysages montagneux. 

Même l'agréable randonnée en bateau de la matinée n’a pas réussi à réduire cette tension qui s’est logée sous mes omoplates. Pourtant, je suis le groupe patiemment, comme si de rien n’était. Je tente de me rassurer. « Ce train existe depuis plus de cent ans ! C’est solide une crémaillère, non ? Ça ne déraille pas ! » que je me dis. Je m’encourage, sachant qu’arrivée en haut, je perdrais ce vertige presque complètement. Ma peur se changera aussitôt en fierté d'avoir relevé le défi. Puis, redescendre sera facile ! Ça, je le sais!  Parce que ce n’est pas la première fois que je passe par-dessus le vertige pour atteindre un but. 

Mais il faut d’abord grimper cette foutue montagne ! Je ferme les yeux un tout petit instant puis, d’un pas décidé, je monte à bord du train sans fenêtre, cherchant une place au centre du wagon. Je ne sais pas de quel côté seront les ravins… parce qu’il y a toujours des ravins en montagnes. J’apprendrai rapidement que les trous qui m’apparaissent sans fonds apparaissent des deux côtés en alternance. 

Le petit train à crémaillère
 Le train démarre à petite vitesse et ça me rassure. Quand on commence à monter, j’aperçois le magnifique village du haut de la première colline. Que c’est beau ! Puis, je perds mon vertige dans la beauté des paysages qui nous bousculent les émotions à chaque  mètre. Lorsque que le train roule trop près d’un gouffre, je ferme les yeux pour récupérer mon équilibre, mais pas trop longtemps ! Je ne veux rien perdre des scènes pittoresques qui se déroulent partout autour de moi. 

Puis, à la suite d’un dernier virage, près de la ligne des arbres, le massif auquel appartient le Jungfrau apparaît dans toute sa splendeur. Là-haut, au sommet, le vertige disparaît complètement. Dès lors, je sais que je n’aurai pas assez de temps pour bien contempler et admirer ces sommets enneigés qui m’éblouissent.

Notre comité d'accueil

Tout simplement magnifique

Dire que nous sommes partis d'en bas !

Quelques plis dans la roches montrent le dur labeur de la Terre
Puis, il a fallu remonter dans le train. C’est avec nostalgie que nous sommes redescendus, l’air frais dans nos poumons, les yeux remplis de merveilles et une petite larme triste sur notre joue. 

Quand reviendrons-nous ? Peut-être jamais…

Vous avez aimé les musiciens qui jouaient du cor alpin ? Dans mon prochain blogue je vous présente quelqu'un qui en fabrique. À ne pas manquer ! 


Suzie Pelletier, écrivaine

Interlaken et ses deux lacs


Vendredi 13 septembre 2019

Voyage « lacs suisses et Rhin enchanteur » (texte 7)

Nous nous trouvons présentement dans une région appelée l’Oberland Bernois, la région la plus élevé du Canton de Berne, dans le sud de ce Canton et en bordure des Alpes. Interlaken se trouve à 568 mètres d’altitude. 

Cette ville tire son nom (entre deux lacs) de sa situation entre les lacs Thoune et Brienz, deux lacs alpins dont les noms viennent de d'agglomération sise en bordure de chacun des lacs. Bien qu’ils soient traversés par la même rivière, ils ne sont pas de la même couleur. L’Aar, alimenté par les glaciers, traverse d’abord le lac Brienz. Il y décharge les éléments minéraux qui, reflétant le soleil, lui donne une coloration verte.  Mesurant quinze kilomètres de longueur et en moyenne deux kilomètres et demi de large, le lac est connu pour ses berges abruptes et sa profondeur. Le Lac Thoune, visité en deuxième par l'Aar présente une couleur moins verte. Il est également très profond, un point à 800 mètres. De 1945 à 1964, l’armée suisse a immergé plus de 3000 tonnes d’explosifs, des restes de la Seconde guerre mondiale. 


 


La commune s’étend des deux côtés de la rivière Aar. La petite ville, aujourd'hui de 5600 habitants environ, a été fondée vers 1130 par un couvent d’augustines. Elle a pris son essor touristique au 19e siècle, suite à des textes de Von Goethe, Mendelssohn et Lord Byron. Puis, la construction de chemins de fer (Wengen en 1893 et Jungfrau au tournant du siècle) force la construction d’hôtels pour accueillir les touristes.

Nous y sommes restés deux soirs afin de visiter les environs. De notre fenêtre, nous pouvions admirer les les pics enneigés du mont Jungfrau et regarder voler dans le ciel les centaines de parapentes multicolores qui atterrissaient en douceur dans le parc en face de l’hôtel. 



Par mon prochain billet, je vous parlerai de mon trépidant et émouvant voyage dans le train à crémaillère qui grimpe jusqu'au sommet du Schynige Platte d'où on peut apercevoir dans toute sa splendeur, le mont Jungfrau.  Est-ce que je vous ai déjà dit que j'avais le vertige ? Mes sueurs froides étaient en raison des précipices et non pas la température qui dépassait 22° C ... au sommet ! 

Suzie Pelletier, écrivaine