mardi 11 février 2020

Caraïbes de l’est — Le retour


Croisière dans les Caraïbes de l’Est — billet no 14 (11 février 2020)

Ça fait quelques jours que nous sommes revenus de voyage et la question demeure : sommes-nous satisfaits de cette croisière ? Bien sûr ! 

J'aime l'océan. J'avais hâte de me retrouver au milieu de la mer sans terre en vue. Ça me rappelait mon stage en océanographie de 1976, sauf que cette fois, nous étions près de 6000 personnes à bord (4300 passagers, 1700 membres d'équipages). L'océan est toujours vivant et il peut être parfois terriblement agité. Ça ne me faisait pas peur. Je n'ai pas le mal de mer. Puis, sauf pour une journée où j'ai vu quelques visages verts, l'océan est resté agréablement calme. Le soleil lui donnait une couleur bleue qui, à certains endroits, tirait sur le turquoise. J'ai aimé sentir son mouvement sous mes pieds. Lorsque que nous étions en mer, je sortais sur la balcon de notre cabine où je montais au 18e étage de notre ville flottante pour l'admirer. J'ai aimé dire bonjour au soleil le matin et lui dire au revoir le soir. Ça fait de merveilleuses photos:

Lever du soleil le 27 janvier 2020 (Journée en mer)
Coucher de soleil le 3 février 2020 (Saint-Kitts)
Notre objectif principal était de visiter plusieurs îles afin de choisir quelques destinations pour les prochaines années. Janvier est un mois de repos où l’on cherche à se cacher de l’hiver pour une semaine ou deux. Nous avions choisi Saint-Kitts à deux reprises pour son calme et ses attraits touristiques et ses plages sur l’Atlantique et les Caraïbes. 

Nous cherchions donc à voir si d’autres îles nous apporteraient autant de plénitude, mais le choix nous était difficile. La croisière nous a permis d’en visiter dix nouvelles, en comptant Porto Rico. Nous espérions trouver quelques idées pour nos prochaines destinations d’hiver.

Alors, comme réponse à la question : oui, notre but est atteint. Nous avons repéré des îles que nous aimerions visiter de nouveau afin de mieux les explorer. D'autres nous captivaient moins. 

Notre deuxième objectif était « d'essayer » le mode de voyage « croisière » que plusieurs nous vantaient avec verve. Là, la réponse est mitigée. D’abord, je doute que nous fassions une autre croisière dans les Caraïbes. L’expérience nous a démontré que nous aimons notre manière de vivre nos expériences dans le sud, en couple, en prenant notre temps. Après onze jours en mer avec plus de 4000 autres passagers, j’ai compris que ce n’était pas pour moi, du moins, pas pour tous les voyages. J’aime rencontrer des habitants de la place, parler avec eux, visiter les lieux sans me presser. Ça prend quelques jours. En croisière, les visites sont trop courtes pour atteindre ce but. Puis, quand on débarque avec des milliers d’autres, ça empêche d’établir une relation privilégiée. 

Par contre, nous savons tout de même que ce ne sera pas notre dernière croisière. En fait, la prochaine pourrait bien être une croisière sur la mer Baltique, pour visiter des lieux difficiles à voir autrement. Est-ce que nous choisirons « Norwegian Cruise » ? Les autres membres de notre groupe nous ont répété que la compagnie de croisières n’était pas au sommet du palmarès des hôtels flottants. Ils l’évaluent sévèrement à un maximum de trois sur une échelle de zéro à cinq. Certaines compagnies proposent l’internet et la boisson gratuite ou des repas plus fabuleux, mais les coûts sont plus faramineux. D’autres nous ont parlé des cabines mieux aménagées. En ce qui me concerne, j'ai trouvé les aménagements et les offres appropriés pour le coût du voyage. Je ne suis pas prête à payer plus cher pour obtenir du supplément. Ce que propose l'Épic nous a satisfaits. 

De toute façon, d’autres éléments plus importants nous aideront à choisir notre prochaine croisière. En effet, il existe des centaines d’offres pour les Baltiques. Les dates seront d'importance capitale, vu notre emploi du temps. Les pays visités lors de la croisière auront une plus grande priorité que le nom du navire et les richesses qu'il offre. Le point de départ reste aussi un élément à considérer sérieusement. Peut-être que le nombre de passagers, donc la grosseur du bateau, sera aussi un facteur à ajouter. 

Je ne sais pas quelle sera notre prochaine destination. Peut-être même que ce sera une île que nous n’avons pas visitée sur ce voyage, qui sait ? La Guadeloupe ? La Martinique ? Les Bahamas. Un retour à Saint-Kitts peut-être ?

L’avenir nous appartient ! À nous de choisir.

Bon voyage !

Suzie Pelletier, écrivaine


dimanche 9 février 2020

Charlotte-Amélie, Saint-Thomas


Croisière dans les Caraïbes de l’Est — billet no 13 (5 février 2020)

Dès notre arrivée dans le port, les richesses de la place nous sautent en pleine face. Les yachts modernes, certains avec hélicoptères, des longs et des courts, mais très nombreux montrent l’opulence des gens qui l’habitent. Les maisons sont plus grosses qu’ailleurs. Le nombre d’hôtels aussi. Tout respire l’argent. Doit-on révéler que les Îles Vierges Américaines sont un paradis fiscal ?

Saint-Thomas, l’une des Îles Vierges Américaines, compte 51 000 habitants et abritent la capitale de l’archipel, Charlotte-Amélie. Les Néerlandais développent d’abord l’île à partir de 1657, mais l’île Saint-Thomas devient danoise à partir de 1672. La culture de la canne à sucre, l’industrie primaire de l’île, se développe rapidement et son économie dépend largement de l’esclavage. Sa capitale est rebaptisée Charlotte-Amélie en 1691, en l’honneur de l’épouse du roi Christian V du Danemark. Une fois l’esclavage aboli, l’économie baisse. Le gouvernement américain achète les trois îles danoises (Saint-Thomas, Sainte-Croix et Saint John) en 1917. 

Curiosité : nous sommes en territoire américain, mais les automobilistes conduisent à gauche du chemin… 

Aujourd’hui, nous avons marché les trois kilomètres qui séparent le port de la ville elle-même. Puis nous avons déambulé dans les rues où presque tous les magasins tentent de vous vendre des bijoux. Ici, il n’y a pas de frais de douane à payer pour les gens qui arrivent par bateau de croisière. Pourquoi ne pas acheter un diamant ? Deux ou trois peut-être ? Pour les Américains, qui n’ont aucune limite d’importation personnelle, c’est certainement une aubaine. 

Puis, après avoir dégusté un double expresso, nous reprenons le chemin du bateau, avec un arrêt au marché touristique. Nous avons résisté et nous revenons sans diamants ! Ni de yacht par ailleurs ! 

Vue du port de Charlotte-Amélie
Ruelle piétonnière
On conduit à gauche ici !
Promenade entre le port et la ville
rue des diamants 
Ce soir, nous faisons les bagages. Demain, nous arriverons à Porto Rico tôt et notre débarquement est prévu à 8 h 15. Après un tour de l’île avec un guide, nous repartons sur les ailes d’American Airline de San Juan vers Montréal avec un arrêt à Miami. 


Bon voyage !

Suzie Pelletier, écrivaine

Tortola, îles vierges britanniques


Croisière dans les Caraïbes de l’Est — billet no 12 (4 février 2020)

arrivée à Road Town, île Tortola

Aujourd’hui, nous arrivons à Road Town, un petit village sur une petite île de l’archipel des Îles Vierges Britanniques. Comme à notre habitude, nous marchons vers le centre-ville pour y sentir de pouls de la place. Or, nous n’y avons rien trouvé de spécial. Au bout de vingt minutes à peine, déçus, nous revenons vers le port. Pour éviter de remonter tout de suite à bord du bateau, nous décidons d’acheter un tour de l’île de deux heures. Voici notre autobus. Remarquez le bord du chemin morcelé... 


Les îles Vierges Britanniques sont un territoire d’outre-mer du Royaume-Uni. Il y une cinquantaine d’îles, mais seulement 16 sont habitées. Découvertes par Christophe Colomb en 1493, elles ont été délaissées par les Espagnols. Elles sont rapidement devenues le repaire de pirates. Plus tard, les boucaniers français, anglais et néerlandais s’y réfugiaient entre deux raids contre l’Armada espagnole. La colonisation des îles s’effectue surtout à partir du 18e siècle, entre autres par l’arrivée des loyalistes après la guerre d’indépendance américaine. 

L’archipel compte moins de 30 000 habitants. Curiosités : on y transige en dollars américains, mais on conduit comme en Angleterre… 

Road Town, sur l’île de Tortola, est la capitale des Îles Vierges Britanniques, Christophe Colomb aurait baptisé l’île « Tórtola », ce qui signifie l’île aux tortues. Les Anglais ont installé des plantations de cannes à sucre dès le 16e siècle et l’importation d’esclaves africains était courante. L’île d’origine volcanique est très montagneuse et, pour grandir, la ville doit étendre son réseau routier sur les flancs de collines très à pic. 

À notre arrivée sur l’île, nous avons remarqué à quel point les maisons sont propres, fraîchement peinturées et munies de toit neuf. Notre guide nous a expliqué que l’Ouragan Irma, qui a frappé en septembre 2017, a sévèrement frappé le territoire et particulièrement l’île de Tortola. 95 % des habitations de l’île auraient été détruites. Depuis, on a reconstruit. On voit d’ailleurs des chantiers qui sont encore en activité.

Notre petite escapade nous a fait voir de nombreuses routes en épingle, la seule manière de grimper au sommet des collines trop à pic. Notre excellent chauffeur nous a montré ses habiletés à monter les côtes en première vitesse et à les descendre en utilisant la compression. Les routes étroites ne laissent aucune place à l’erreur. Par contre, les paysages sont tout simplement époustouflants. 

Voici quelques photos qui nous montrent, de là-haut, une partie des îles Vierges Britanniques:  

Road Town
  




Le bateau a repris la mer vers 16 h 30, ce qui nous a permis de voir plusieurs des îles vierges non habitées sur notre chemin. Le soleil couchant les éclabousse d'une lumière rosée. 




Demain, je vous parle de l’île Saint-Thomas, notre dernière escale de notre voyage


Bon voyage !

Suzie Pelletier, écrivaine

Basseterre, Saint-Christophe-et-Niévès



Croisière dans les Caraïbes de l’Est — billet no 11 (3 février 2020)


Voici une photo prise de notre patio alors que le soleil disparait à l'horizon, nous laissant avec une belle image. Nous avions quitté Saint-Christophe-et-Niévès une heure plus tôt. 


La photo qui suit est une vue de l'île de Saint-Christophe à notre départ vers le nord, pour Tortola, dans les Îles Vierges Britanniques. Une photo prise au quinzième étage de notre hôtel flottant.


Ce matin du 3 février, au restaurant, tout le monde parlait du fait que Laurent Duvernay-Tardif et les Chiefs de Kansas City ont gagné le Super Bowl. On parlait aussi de M. Trump qui a félicité les joueurs de l’état du Kansas… il semble que le Président des États-Unis ne sait pas que la ville de Kansas City est située au… Missouri !

 Le match s’est déroulé hier soir et tous les écrans géants sur le bateau, toutes les salles de spectacles et tous les restaurants montraient le match d’une manière ou d’une autre. Pas de party, ce soir. Pas de magie ni de musique non plus. Seul le spectacle du Super Bowl intéressait les gens. J’ai suivi aussi le match dans notre cabine. 

Donc, nous avons commencé la journée en parlant de football américain. Puis nous avons organisé notre sortie à Basseterre. 

Photo à l’entrée

Puis, le bateau ayant accosté à Basseterre à 8 h, nous avons décidé d’aller marcher dans le port. Très vite nous avons compris pourquoi cette île est devenue pour nous un petit paradis. Nous y sommes atterri à deux reprises, en janvier, pour couper l’hiver en deux. Aujourd’hui, nous avons reconnu plusieurs vendeurs dans les magasins, revu les places de tourismes, déambulé dans la place du marché, observé avec nostalgie les collines environnantes. Malgré l’humidité qui embrouille la vue, nous voyons avec plaisir le volcan inactif sur l’île de Niévès (Nevis). 

Je me sens chez moi, ici. Je respire un grand coup. Je tourne la tête à droite et à gauche. Ouais. Pourquoi cherchons-nous à nous rendre ailleurs ? 

Cette sortie hivernale, nous la planifions pour nous refaire une santé. Les îles de Saint-Kitts-et-Nevis sont parfaites pour y tenir ce rôle. Nous marchons jusqu’au café où nous savons que nous aurons un internet fiable et assez fort pour que je puisse télécharger au moins deux billets (Barbade et Antigua). 

La photo suivante est intéressante. J’en ai pris une semblable l’an dernier. Cette fois, le bateau qu’on voit à droite (au fond de l’image) est le Norwegian Epic. Il y a trois navires de croisières amarrés. Il y a probablement une dizaine de milliers de vacanciers qui se promènent sur l’île. 

Photo des bateaux

Occupés à savourer lentement nos doubles expressos bien forts, Denis et moi discutons de nos prochaines destinations. Rapidement, nous constatons que nous sommes à l’unisson sur un point : notre cœur est à Saint-Kitts et nous y reviendrons bientôt. 

Pour ceux et celles qui ne les auraient pas encore lus, voici la page de mon blogue où vous trouverez tous les billets que j’ai écrits concernant la Fédération de Saint-Christophe-et-Niévès, que nous appelons amicalement « Saint-Kitts ». 


Souvent, après notre visite et avant d’aller souper, nous prenons le temps de savourer le paysage que nous offre notre petite terrasse juchée au 9e étage de notre hôtel flottant. Par contre, il y a certaines fois, comme aujourd’hui, où la vue nous désenchante. En fait, l’Épic et cet autre navire de croisière ne sont séparés que d’un quai qui fait une dizaine de mètres de large. 


 
Demain, nous visiterons Road Town sur l’île Tortola, l’une des Îles Vierges Britanniques. 


Bon voyage !

Suzie Pelletier, écrivaine



lundi 3 février 2020

St. John’s, Antigua



Croisière dans les Caraïbes de l’Est — billet no 10 (2 février 2020)

Le navire a accosté au quai Héritage vers 10 h. Nous avons pu débarquer vers 11 h, une fois les manœuvres pour larguer les amarres terminées. Il a quand même fallu attendre que la cohue des gens pressés qui bousculent les autres soit passée. Aujourd’hui, nous avons marché lentement dans les rues piétonnières du centre « duty free » que nous trouvons toujours autour du port où le navire accoste. Quelques achats, une bière, des appels à la maison pour voir nos tout-petits, puis nous sommes retournés sur l’Épic pour relaxer. C’est la journée où nous avons le moins marcher depuis le début, soit 3,5 kilomètres.








Assis à l’ombre, au 18e étage, dans ce que nous appelons le « quiet zone », nous profitons du vent plus frais de la mer qui vient flatter notre peau. Au pied du bateau, nous pouvons admirer la ville de St. John’s dont les maisons s’éparpillent dans les collines, laissant beaucoup de place à la verdure.   


15e - bruits et trop de monde

Quiet Zone - Yeh !

St. John's
Antigua et Barbuda. Antigua, l’île verdoyante aux collines ondulées, possède apparemment les plus belles plages des Caraïbes. Nous sommes à cinquante kilomètres au nord de la Guadeloupe, que nous ne visiterons pas par ce voyage-ci. L’île a d’abord été habitée par les Ciboneys, puis les Arawaks. Christophe Colomb la découvrit en 1493. Elle fut d’abord colonisée par les Espagnols et les Français, ensuite par les Anglais. Christopher Codrington y construisit la première plantation de sucre et fit importer des esclaves d’Afrique pour les cultiver. Le Pays obtient son indépendance en 1981, mais demeure une monarchie constitutionnelle. Le tourisme constitue la moitié de son PIB. Sa population est estimée à presque 96 000 habitants.

St. John’s, sur l’île d’Antigua, est la capitale du pays et compte environ 22 000 habitants. La ville est l’une des plus développées et plus cosmopolites des Petites Antilles. Les touristes sont accueillis par des joailliers et des couturiers de renommée internationale. Bien sûr, on y trouve une distillerie qui fabrique plus de 18 000 gallons de rhum par année. 

La température aujourd’hui se tient autour de 27 °C, autour de 21 °C à l’ombre. Jusqu’ici, la température a été clémente à tous les endroits que nous avons visités. Il nous reste encore trois destinations avant de nous retrouver à San Juan, Puerto Rico. Ça marquera la fin de la croisière et le retour à la maison, les pieds dans la neige (5 à 10 cm). 

Bon, ce n’est pas le temps de penser à ça ! Pour l’instant, je profite du soleil, ou plutôt de l’ombre… 

Bon voyage !

Suzie Pelletier, écrivaine


Bridgetown, Barbade

  
Croisière dans les Caraïbes de l’Est — billet no 9 (1er février 2020)

En embarquant sur le bateau, nous avons fait le choix de rester déconnectés la plupart du temps. Bien sûr, nous avons réussi à trouver de l’internet dans tous les ports pour télécharger nos messages et répondre à quelques questions venant du Québec. Parfois, il n'était pas assez fort pour que je puisse télécharger mes billets. Autrement, ces arrêts ne nous permettaient pas de voir ce qui se passe au pays. Et sur le bateau, me demandez-vous ? Ben, Je n'ai vu que des chaînes américaines. Fox News... Ça se passe de commentaires.

Hier, le 31 janvier, les nouvelles internationales nous ont rattrapés. À notre arrivée au Garden and Café pour y déjeuner, nous avons remarqué que nous ne pouvions plus nous servir nous-mêmes au buffet. Sur le coup, nous avons cru que l’équipage voulait réduire le gaspillage. Il y avait également plus de personnel sur le plancher pour maintenir la rapidité des services. Les agents sont devenus plus insistants encore pour qu’on s’asperge les mains d’un liquide anti bactérien à tout bout de champ. 

Nous avons compris vers 11 h quand le commandant nous a informés que cette façon de faire est maintenant imposée à bord de tous les navires de la Norwegian Cruise Company. Un bateau d’une autre compagnie, avec 6000 passagers à bord, a été confiné à bord, dans un port en Italie en raison de la présence de deux personnes malades, possiblement avec le coronavirus. Ne vous en faites pas, il n’y a personne à bord de notre navire qui est atteint, mais les précautions s’imposent. Pour nous rappeler que notre univers planétaire est de plus en plus étroit.

La Barbade est un état des Caraïbes qui soutient la monarchie constitutionnelle et fait partie du Commonwealth. Elle est située à la frontière de l’Atlantique. Son climat est tropical, mais le vent venant de l’océan lui garde une température plus agréable. Grande de 431 km2, elle abrite plus de 292 000 habitants. Curieusement, l’île n’est pas d’origine volcanique, mais plutôt d’origine corallienne. Son nom lui a été donné par l’explorateur Pedro A. Campos en 1536, en raison des longues racines aériennes de certains ficus. Il utilisa le nom « Os Barbudos » qui veut dire « Les barbus » en portugais. Depuis, le nom a été modifié. Il y a beaucoup de descendants d’esclaves sur le territoire. 

Nous sommes arrivés ce matin, à 8 h, au port de Bridgetown à la Barbade. Il mouille dans la baie de Carlisle et nous devons marcher un peu plus de deux kilomètres pour nous rendre au centre-ville. J’avais hâte de voir ce pays dont la langue officielle est l’anglais. La ville de 110 000 habitants est la capitale de la Barbade. Comme beaucoup de villes des Caraïbes, elle a aménagé quelques rues touristiques, mais les artères suivantes n’ont pas de mine. Les maisons au toit de tôle nous paraissent délabrées. Par contre, je mets en garde les gens face aux jugements rapides. La vie dans les Caraïbes ne se dévoile pas de la même manière que chez nous. J’ai vu des gens en forme, propres, aux vêtements colorés presque neufs. Ils ont l’air heureux. Sont-ils vraiment pauvres dans le sens qu’on l’entend chez nous ? 

Le port permet à près d’une dizaine de bateaux de croisières d’accoster et de lâcher sur la ville plusieurs milliers de vacanciers chacun, en même temps. Aujourd’hui, j’en ai vu cinq, incluant un voilier à cinq mats. Déjà, les trottoirs de la cité sont bondés. J’imagine que, lorsqu’il y a plus de bateaux, on doit se sentir à New York, à Times Square, à l’heure de pointe, en été. 

Voici quelques photos prises aujourd’hui : 

Board walk le long de la baie



Les bateaux d'esclaves arrivaient ici



L’île m’intrigue suffisamment pour que je la mette en haut de la liste des places à visiter dans les prochaines années. 

Bon voyage !

Suzie Pelletier, écrivaine


samedi 1 février 2020

Castries, Sainte-Lucie


Croisière dans les Caraïbes de l’Est — billet no 8 (31 janvier 2020)

Quand je me suis réveillée, ce matin, le soleil était déjà levé. Nous vivons à bâbord et le navire vogue légèrement vers le nord. Nous n’aurions donc pas vu son réveil. Le roulis du navire m’a fait dormir comme un bébé. 

Dès notre départ hier après-midi, certains ont mis un timbre derrière l’oreille, d’autres ont avalé la petite pilule gratuite qu’un membre de l’équipage nous remet quand le visage des passagers devient vert. Je trouve ça un peu rigolo. Pour moi, même si on voit des moutons blancs partout sur l’océan, la mer est tranquille. J’ai déjà subi bien pire…

Par contre, cette fois, le mouvement du bateau est suffisamment fort pour que Denis, mon conjoint, le sente aussi. Moi, j’adore. J’ai toujours dit que j’étais née pour vivre sur la mer. 


Sainte-Lucie fait partie des îles du Vent. Il s’agit du seul état au monde à porter le nom d’une femme. D’abord habitée par les autochtones arawaks, puis les Kalinagos, l’île est découverte par les Espagnols au début du XVIe siècle, sa première colonie véritable était française. Puis la France et le Royaume-Uni se la disputent durant plusieurs décennies. Puis, elle devient anglaise en 1814. Il y a plus de 165 000 habitants sur l’île. L’état est monarchie constitutionnelle au sein du Commonwealth, comme le Canada.

Castries est la capitale de Sainte-Lucie. Elle est sise dans une zone inondable et ses maisons ont été construites sur des terres asséchées. En 1650, une quarantaine de Français ont érigé un premier fort que les Anglais appellent encore « auprès du petit Cul-de-sac et de la rivière du Carénage ». En 1785, ce village de Carénage a été renommé Castries. Il y a 70 000 habitants à Castries.

Aujourd’hui, le bleu du ciel est plus pâle. On voit à l’horizon que l’atmosphère est lourde. Nous ressentons plus vivement l’humidité dans nos os. Le climat des îles du Vent, les plus à l’est des Caraïbes, est plus tropical. Heureusement, ces îles sont balayées par le vent de l’Atlantique. Peut-être aussi que les cinq derniers jours marqués par le beau temps nous préparent un peu de grain de pluie dans notre futur rapproché. D’ailleurs, nous étions presque arrivés quand nous avons vu l’île qui se camouflait dans une brume d’humidité. Pourtant, vu ses montagnes, nous aurions dû l’apercevoir de très loin.


Le bateau n’accoste qu’à 13 h 30 à Pointe Séraphine, 30 minutes plus tard que prévu. Le vent fort de l’est qui a soufflé toute la nuit a empêché notre hôtel flottant de faire bonne route. Nous repartirons de Sainte-Lucie vers la Barbade à 20 h. Ça nous donnera suffisamment de temps pour explorer les abords du port et marché jusqu’au centre-ville qui se situe à une vingtaine de minutes à pieds. 

La route n’est pas très belle et, une fois rendue sur l’artère principale, il n’y a plus de trottoir. Ça ne m’étonne pas qu’on nous incite à prendre des taxis pour nous rendre au marché local. D’ailleurs, parlant des chauffeurs de taxi, ils sont très insistants. Certains sont plutôt agressifs quand on leur dit non. Je n’ai pas aimé cette facette de Sainte-Lucie. Il faudra que je fasse une recherche supplémentaire avant de l’ajouter aux îles que l’on veut visiter. Voici quelques photos prises le long de notre balade :






Le clou de la journée… une bière locale trouvée à moins de 300 mètres de la rampe du bateau.



Voici notre havre de paix sur le bateau. Au 18e étage... Pas de musique, pas de gars souls, pas d'enfants. Juste du monde qui s'installe avec un livre pour relaxer et admirer la mer...




Bon voyage !

Suzie Pelletier, écrivaine

vendredi 31 janvier 2020

Kralendijk, Bonaire


Croisière dans les Caraïbes de l’Est — billet no 7 (30 janvier 2020)

Voici un magnifique lever de soleil sur la ville de Kralendijk. Profitez-en ! Il est possible que ce soit le dernier du voyage. En effet, à partir d’aujourd’hui, nous reprenons la direction de nord. Notre prochaine destination, Sainte-Lucie, nous fait voyager en direction nord-est. Or notre cabine est à tribord et nous verrons plus les couchers de soleil… 

Ça sera aussi beau, j’en suis convaincue. Puis je prendrai des photos de notre arrivée quand ça sera possible. 

Aujourd’hui, le navire a accosté à 7 h et est reparti à 12 h 30. Ça nous donnait moins de temps pour visiter, mais Kralendijk, la capitale de l’île, est une petite ville d’environ 3000 habitants. 

Bonaire est une île sous le vent qui forme maintenant une commune néerlandaise à statut particulier depuis l’abolition de la fédération des Antilles néerlandaises en 2010. On estime sa population totale à environ 19 000. On y parle bien sûr le néerlandais (15 % de la population) et le papiamento (85 %) les deux langues officielles. 45 % de la population parle l’espagnol.  

Ses premiers habitants étaient amérindiens, des Caquetios de langue arawak, qui venaient de l’actuel Venezuela. 

Bonaire a été découverte au nom des Espagnols par Alonso de Ojeda et Amerigo Vespucci en 1499. Bien sûr, ils déportèrent aussitôt tous les Amérindiens sur l’île d’Hispaniola pour les exploiter dans les plantations. Ce n’est qu’en 1526 que les Espagnols se servent de l’île pour l’élevage du bétail (mouton, chèvres, porcs, chevaux et ânes) pour leur peau. 

L’île devient Néerlandaise en 1636. Rapidement, l’île accueille des esclaves d’Afrique pour les plantations de maïs et les salines néerlandaises. Puis, comme ce fut souvent le cas dans les Petites Antilles, l’île passe aux Français, puis aux Anglais, pour revenir néerlandaise en 1817. Sa principale ressource reste l’exploitation du sel de mer qui occupe une grande partie du sud de l’île. L’île ayant protégé ses eaux territoriales marines en parc national depuis 1979, elle se définit comme le paradis de la plongée sous-marine et de la plongée ne apnée. 

Aujourd’hui, il est à peine 8 h 30 quand nous sortons du navire. L’air est encore frais, mais un peu plus humide que les derniers jours. Nous en profitons pour nous promener dans le marché, puis nous visitons quelques boutiques sur la rue Kaya Grandi. Nous revenons au bateau, quelques heures plus tard.  

Pour répondre à une question reçue, il m’est difficile de publier mes billets tous les jours depuis que nous avons atteint le sud des Caraïbes. À bord du navire, le coût de l’internet est de 100 $ US pour 200 minutes. 

À Aruba et à Curaçao, j’ai pu me connecter au réseau ouvert qu’offrent les hôtels Renaissances associés à la chaîne Marriott. Sauf qu’à Bonaire, il n’y en a pas. Dans les îles, on nous propose l’internet public, mais il n’est pas très solide et ne permet pas de téléchargement. On peut à peine télécharger les messages. 

Donc, mes prochaines publications ne sortiront que dans quelques jours. Peut-être qu’il y aura un McDo à Sainte-Lucie, qui sait ?

Voici quelques photos prises lors de notre balade. 






Bon voyage !

Suzie Pelletier, écrivaine

Willemstad, Curaçao


Croisière dans les Caraïbes de l’Est — billet no 6 (29 janvier 2020)

J’adore prendre en photo quand le soleil se lève sur le port que nous visitons. Aujourd’hui, Willemstad se montre très colorée même si l’angle du navire ne me permet de voir qu’un lever partiel. Lève-tôt, je me précipite sur notre patio pour regarder la nuit s’éteindre sur l’océan et la ville encore endormie s’ouvrir aux visiteurs qui viennent de la mer. 

Le navire a finalement accosté à 8 h, mais nous avons pris notre temps. Il vaut toujours mieux laisser sortir les milliers de pressés qui bousculent les autres. Aujourd’hui, la température est toujours aussi clémente avec 27 °C, sans pluie et un peu nuageux. 

Curaçao est un état indépendant du Royaume des Pays-Bas depuis la dissolution de la fédération des Antilles néerlandaise en 2010. Y vivent environ 158 000 habitants sur un territoire de 444 km2. L’île fait partie du groupe des Petites Antilles connues sous le nom des « îles sous le vent », entre autres avec Aruba et Bonaire. Elle se trouve à 66 kilomètres des côtes du Venezuela. 

Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’île vit principalement du raffinage du pétrole, du tourisme et du placement bancaire. 

Les premiers habitants sont des Amérindiens arawaks, venus du Venezuela. Curaçao a d’abord été visitée par les pirates et les boucaniers. Puis elle a été officiellement découverte par Alonso de Ojeda, pour le compte des Espagnols, en 1499. Curaçao a longtemps servi de plaque tournante pour le trafic d’esclave dans les Caraïbes, le Venezuela, ainsi que vers les colonies françaises et anglaises des îles du vent, situé à l’est, sur la frontière entre les Caraïbes et l’Atlantique. D’ailleurs, un musée a été érigé pour relater ce lourd passé de l’île. 

Le Papiamento est la langue de base de la population (85 %), une sorte de créole qui provient de différentes langues, dont le portugais et l’espagnol. On y parle aussi le néerlandais, l’anglais et l’espagnol. La majorité de la population est d’origine africaine.

Willemstad est la capitale de Curaçao. Son centre historique est un site désigné par le patrimoine mondial de l’UNESCO. La ville est située au sud de l’île. 

Une légende est venue jusqu’à nos oreilles alors que nous admirions les couleurs vives des maisons de la ville. C’est devenu une attraction touristique. Or, apparemment, l’un des premiers gouverneurs déprimait à voir l’absence de couleur des maisons de Willemstad. Il a décrété que les gens devaient les peinturer en couleur. On se demandait bien ce qu’il lui en prenait. Puis, un jour, on découvrit que la compagnie qui importait toutes ces couleurs dans les Caraïbes néerlandaises lui appartenait. Malgré ce fait peu noble, les habitants d’aujourd’hui sont très fiers de leur maison qui imite beaucoup les styles et les couleurs que l’on voit aux Pays-Bas. 
   





Nous nous sommes promenés dans la capitale, traversant son pont flottant sur la baie de Sainte-Anne. D’ailleurs, le pont piétonnier s’ouvre sur la baie pour laisser passer les navires. Nous avons déambulé dans les petites rues du quartier historique, fouinant dans les petites boutiques. Puis, ayant avalé un sandwich au cœur de l’ancien fort de la ville, nous sommes rentrés au bateau. 

Voici quelques photos prises le long de notre route. 

Bon voyage !

Suzie Pelletier, écrivaine